Archives de catégorie : #Entrepreneuses

Prévenir le burn-out de l'entrepreneuse

Le burn-out de l’entrepreneuse : comment l’anticiper ?

L’épuisement professionnel ou le burn-out de l’entrepreneuse. C’est la thématique que j’ai choisi de traiter toute cette semaine sur mon compte Instagram (voir la story épinglée). Et parce qu’elle a suscité de nombreuses réactions, j’ai eu envie d’aller plus loin ici sur ce blog.

Tout a commencé par une newsletter. Celle d’Élodie Bougeois, illustratrice et designer de motifs.

Dans son édition du 24 mars, elle raconte l’épuisement professionnel qu’elle a vécu en 2022. Qui l’a amenée à faire une pause salutaire. Puis à faire bifurquer son activité dans une nouvelle direction.

“Une fois que le mot « burn out » a commencé à être posé sur mon état, écrit-elle, j’ai encore eu quelques semaine à lutter. Parce que oui un burn out quand tu es salarié, c’est un état reconnu. Tu vas chez le médecin, tu as un arrêt maladie et tout le monde est au courant (tes employeurs, tes proches, etc…). Moi en tant que maman et entrepreneure, ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai cru que c’était mon déménagement, le temps de se réadapter, et puis un moment de flop dans les finances. En réalité, c’était à la fois tout ça et à la fois bien plus.”

Ces mots ont résonné fort pour moi, et j’ai eu envie de les partager aux personnes qui me suivent sur Instagram. D’abord parce qu’ils font écho à d’autres mots, venant d’autres entrepreneuses.

Certaines ont annoncé publiquement vouloir faire une pause, notamment dans leurs réseaux sociaux. D’autres me confient en privé les difficultés et la fatigue qui en découle.

Mais ces mots entraient aussi en résonance avec ma propre situation et mes propres réflexions. En fin d’année, j’avais déjà évoqué le stress et l’épuisement ressenti en 2022.

Ces dernières semaines, je dois passer beaucoup de temps avec ma fille, en raison de ses problèmes de santé. Et, plus que jamais, je ressens le besoin de ralentir mon rythme, de retrouver du temps, de l’énergie, de la créativité, pour laisser doucement émerger une nouvelle direction pour mon activité…

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Réflexions et témoignages sur le burn-out de l’entrepreneuse

Pour toutes ces raisons, j’ai eu envie d’interroger ma communauté sur Instagram pour connaître son ressenti sur la thématique de l’épuisement professionnel des entrepreneuses.

Voici les principaux points que j’ai retenus des témoignages et réactions, particulièrement nourris :

  • L’entrepreneuriat est d’abord vu comme permettant plus de flexibilité, de liberté pour organiser son temps, choisir son rythme de travail. Il génère moins de sentiment d’exploitation et moins de stress. Un point très positif donc !
  • Cependant, la nécessité d’e développer et ‘entretenir en permanence sa visibilité (sur les réseaux sociaux, sur des salons…) est une source importante d’épuisement. Et s’ajoute au rôle négatif, de plus en plus dénoncé, de ces plateformes pour la santé mentale des utilisateurs
  • Il ne faut pas oublier qu’avoir une activité passion et à son compte peut aussi se traduire par : toujours plus d’idées, plus de projets à faire avancer, quitte à sacrifier les pauses, les amis etc.
  • Au-delà de ce principe de plaisir, la nécessité de faire entrer de l’argent et l’inquiétude financière qui en découle, ajoute au stress. Et peut même générer de la culpabilité quand on a quitté un job mieux payé et que l’on s’est engagé à contribuer aux dépenses du couple ou de la famille.
  • Dans ces conditions, reprendre un job salarié à côté de son activité indépendante est d’ailleurs une piste pour retrouver de la sérénité…
  • D’autres facteurs interviennent dans le burn-out de l’entrepreneuse. Notamment les angoisses liées au contexte actuel. Par exemple, la peur et la fatigue engendrées par à la pandémie, l’éco-anxiété, les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et à l’inflation..
  • Auxquelles peuvent s’ajouter des difficultés personnelles ou familiales soudaines (maladie, deuil, licenciement, séparation…)
Prévenir le burn-out de l'entrepreneuse
Prévenir l’épuisement professionnel de l’entrepreneuse

Quelles ressources pour prévenir l’épuisement de l’entrepreneuse ?

Il me semble que la première action à mettre en place lorsque l’épuisement se fait sentir est de demander de l’aide. Oui mais à qui ?

Une entrepreneuses a écrit : « Pendant toute la période, j’avais l’impression que personne ne me comprenait. Je ne voulais pas me confier à mon conjoint, car il était déjà inquiet que je n’y arrive pas ».

Une autre m’a dit : « À qui est-ce que je peux dire que je n’en peux plus ».

Ajoutant qu’oser dire qu’une activité qu’on a choisie est génératrice de stress voire de souffrance est compliqué. Surtout s’il s’agit d’un side-project, une activité complémentaire qu’on a délibérément décidé d’ajouter à son job salarié.

En préparant cet article, j’ai par ailleurs découvert que les femmes ont plus de mal que les hommes à oser demander un report de deadline si elles manquent de temps pour accomplir une mission…

Je connais bien cette fâcheuse tendance. Je suis en effet championne pour éviter de solliciter mon entourage personnel ou professionnel lorsque je me sens en difficulté.

C’est, malgré tout, une habitude que je questionne et que je revisite avec la thérapeute que je vois une fois par mois depuis l’automne 2022. Et je fais des progrès !

Oser admettre puis exprimer que l’on est en difficulté. Oser demander de l’aide, de son entourage proche ou auprès d’un professionnel. C’est, me semble-t-il, le premier pas vers la guérison.

D’où l’importance, aussi, de rendre visible cette thématique et de l’aborder entre entrepreneuses.

Pour aller plus loin

Quelques liens complémentaires :

Le burn-out entrepreneurial

Comment éviter le burn-out en tant qu’entrepreneur ?

Burn-out : comment faire face quand on est entrepreneur ?

Apporter de la sérénité aux chefs d’entreprises

sophie-charlotte chapman écriture

Sophie-Charlotte Chapman : l’écriture pour aider et transmettre

Sophie-Charlotte Chapman est la toute première invitée de mon nouveau projet #EllesEcrivent. Ma complice et co-autrice se confie sur la place que tient l’écriture dans sa vie personnelle et entrepreneuriale.

En quelques mots, quel est ton parcours entrepreneurial ?

J’ai lancé mon activité entrepreneuriale en 2009 alors que j’attendais mon deuxième enfant mais c’est vraiment lors de ma troisième grossesse que mon activité est devenue plus sérieuse. Je t’ai rencontrée en ligne à peu près au même moment : nous avions de nombreux points communs, des compétences complémentaires et la même envie d’aider les entrepreneuses créatives. Ensemble, nous avons fondé la communautés des entrepreneuses créatives. Puis nous avons écrit à quatre mains plusieurs ouvrages, publiés aux éditions Eyrolles, qui s’adressent à ce public de créatives.

Et ton parcours avec l’écriture ?

De ma vie d’adulte, le blog a été ma plus grande expérience d’écriture. J’ai commencé à bloguer en 2009 : je traduisais des articles anglo-saxons de DIY. De post en post, mon blog est devenu mon endroit d’expression sur des sujets créatifs tels que le DIY certes, mais aussi sur l’entreprenariat créatif, ma vie de maman, mes lectures/coups de coeurs/voyages… E t plus récemment sur le deuil que je traverse depuis 2020, suite au décès de mon mari. L’écriture me manque. Je n’ai plus assez de temps à consacrer à mon blog car quand je peux écrire, j’utilise ce temps pour la rédaction de manuscrits. Je « micro-écris » un peu chaque jour, cependant, sur Instagram et sur Linkedin.

Sophie-Charlotte Chapman : L'écriture pour aider et transmettre
Grâce à mes mots seulement, je sais que j’aide des personnes que je ne connais pas forcément.

Quelle est, aujourd’hui, ta principale routine d’écriture ?

Le seul endroit d’expression écrite que je visite quotidiennement est Instagram. J’y tiens plusieurs comptes : @sophiecharlottechapman qui est mon compte perso/pro – @entrepreneusescreatives que j’anime avec toi – et enfin @vcommevie un compte consacré aux veuves qui comme moi ont perdu l’amour de leur vie. J’ai aussi récemment contribué au site happyend.life qui aborde le sujet de la mort et du deuil sans tabou.

Pourquoi écris-tu ? Quels bénéfices retires-tu de l’écriture, sur le plan personnel et entrepreneurial ?

L’écriture est une libération qui m’aide dans les épreuves. Mais c’est aussi un partage, un outil de transmission au service des autres. Grâce à mes mots seulement, je sais que j’aide des personnes que je ne connais pas forcément. L’écriture est aussi pour moi un moyen d’existence, je laisse avec mes textes une trace de mon passage sur cette Terre.

Pour terminer, deux petites questions : quel conseil pourrais-tu donner aux entrepreneuses qui souhaitent pouvoir s’exprimer davantage et mieux à l’écrit ? Et quels sont tes projets ou rêves d’écriture ?

Ma grand-mère me disait : pour savoir bien écrire, il faut beaucoup lire. Elle m’a offert de nombreux livres. Mon conseil est donc simple : si vous souhaitez écrire, lisez ! Quant à mon rêve : écrire un roman. Mais laissons le temps au temps pour le moment 🙂

Communiquer sur son pourquoi d'entrepreneuse

Pourquoi et comment communiquer sur sa mission d’entrepreneuse

Faut-il communiquer sur sa mission, ou son « pourquoi », d’entrepreneuse ? Et comment le faire ? C’est l’une des thématiques que nous avons abordé avec Karine, la fondatrice d’Allez, Chiche !, lors de la dernière Pause visio entrepreneuses.

Communiquer sur sa mission d’entrepreneuse, pourquoi est-ce important ? Et d’abord, c’est quoi, une « mission d’entrepreneuse » ?

Pour commencer, parlons de Simon Sinek, l’auteur du célèbre ouvrage « Start with why ».

Dans ce livre, et dans cette conférence TedX qui résume sa thèse, il explique comment devenir un leader ou une marque inspirante. Pour réellement convaincre et engager, il faut communiquer avant tout sur son « Pourquoi » (ses valeurs, la raison pour laquelle on fait ce qu’ont fait).

Alors que la plupart d’entre nous se contentent de communiquer sur notre « Quoi » (nos actions, les produits ou services que l’on vend) ou notre « Comment » (de quelle manière l’on agit ou l’on conçoit son offre).

Ta mission d’entrepreneuse, c’est justement ton « pourquoi » : la raison profonde pour lesquelles tu as décidé d’entreprendre, la manière dont tu veux impacter profondément le monde.

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Si je te parle de cette mission d’entrepreneuse, c’est parce que cette notion a été au cœur des échanges de la dernière Pause visio entrepreneuse, le mercredi 20 octobre.

J’avais convié Karine Saunier à partager son expérience sur le lancement de sa nouvelle marque, l’académie d’ateliers créatifs Allez, Chiche !

(Psst : j’ai déjà eu l’occasion de te parler de Karine sur ce blog. Elle répondait à mes questions sur une initiative solidaire mise en place avec son réseau d’entrepreneuses pendant le confinement…)

Communiquer sur sa mission d'entrepreneuse comme Karine, fondatrice d'Allez, Chiche !

Des Enfants nomades à Allez, Chiche !

Karine est entrepreneuse depuis 2014. Elle lance d’abord, en parallèle de son activité salariée, une petite activité de vente d’objets nomades. Mais celle-ci ne fonctionne pas aussi bien qu’elle voudrait. Elle décide alors de quitter le salariat pour créer Les Enfants Nomades, une marque de kits d’activités créatives pour enfants.

A l’époque, elle travaille sur les intelligences multiples et la créativité. En effet, le parcours de Karine est riche. Elle est auteure d’une thèse en sciences cognitives avant de travailler comme intervenante à l’université. Elle a ensuite enchaîné diverses expériences en logiciel ludo-éducatif, en formation pour adultes et en recherche pédagogique.

Bref, c’est du sérieux ! Les kits pour enfants qu’elle conçoit sont tous destinés à stimuler leur créativité et à participer de leur développement. A l’époque, cependant, elle ne met pas ce point en avant dans sa communication. « J’avais peur de ne pas être lisible », explique-t-elle.

Les années suivantes, son activité évolue. En parallèle des kits, elle commence à animer des ateliers créatifs, d’abord pour enfants, puis pour adultes. Son offre est très large, nourrie des savoir-faire que Karine développe. Elle propose de la broderie, du travail du cuir et du métal, du mix media, des activités zéro déchet…

Elle conçoit également, en partenariat des lieux ou des institutions, des ateliers sur mesure qu’elle anime elle-même ou confie à d’autres animateurs. Directrice, pendant un an, des activité périscolaires de sa commune, elle a formé et géré une équipe de 26 animateurs.

C’est riche de toutes ces expériences, tant salariées qu’indépendantes, que Karine décide, début 2021, de faire évoluer son activité et sa marque. Adieu Les Enfants Nomades, bonjour Allez, Chiche !

Un accompagnement pour faciliter le changement de nom de marque

« Premier constat, explique-t-elle, mon nom de marque initial était un peu antinomique avec le fait que je propose des ateliers pour adultes. Et surtout, je voulais transmettre plus que des techniques créatives. Je voulais transmettre mon métier, mes compétences en conception et animation d’atelier, ou encore en recherche de lieux d’accueil ».

Karine continue à proposer une offre d’ateliers créatifs pour adultes et enfants dans le territoire du Léman, où elle est installée. Mais bientôt, elle lancera une formation pour futures animatrices d’ateliers, qui exerceront ensuite sous la marque Allez, Chiche ! Bref, c’est un véritable réseau national qu’elle a l’ambition de créer.

J’ai eu le plaisir d’accompagner Karine (via l’accompagnement en stratégie de marque 100% écrit) à l’occasion de ce changement de marque. Il s’agissait d’abord de l’aider à trouver les bons mots pour présenter son nouveau projet. Mais aussi de mettre en place les actions de communication destinées à faciliter la transition, notamment sur les réseaux sociaux.

« Grâce à cet accompagnement très pédagogique, souligne-t-elle, j’ai pris conscience de l’importance et de l’apport de mon parcours. »

Je l’ai en effet encouragée à communiquer de manière plus affirmée sur les points forts de son offre : l’approche pédagogique, l’originalité et variété de l’offre d’ateliers, la convivialité. Mais aussi sur son background scientifique et sa mission d’entrepreneuse.

Le résultat de ce travail autour de son discours de marque est visible notamment sur la page A propos que Karine a rédigé pour son site. Il l’aide aussi lorsqu’elle présente ses ateliers à ses clients : « Notre travail m’a mise en confiance, il m’est désormais beaucoup plus facile d’expliquer le rôle pédagogique de mes ateliers, alors que je n’aurais jamais eu l’idée d’en parler auparavant ».

Si tu souhaites être alerté de la prochaine Pause visio entrepreneuses, tu peux t’inscrire via ce formulaire. Et si tu veux en savoir plus sur mes accompagnements en stratégie de marque, réserve ton appel découverte !

Communiquer sans réseaux sociaux : le témoignage de Morgane Sifantus

Communiquer sans réseaux sociaux : le témoignage de Morgane Sifantus

Se faire connaître sans communiquer sur les réseaux sociaux, quel défi ! Pour la deuxième édition de la Pause visio entrepreneuses, je recevais Morgane Sifantus. L’entrepreneuse lyonnaise nous a expliqué comment elle met en œuvre une communication alignée avec sa personnalité, sensible et originale.

Le 20 mai dernier, pour la deuxième édition de la Pause visio entrepreneuses, nous étions une bonne vingtaine d’entrepreneuses réunies pour écouter le témoignage de Morgane Sifantus (alias Canard à l’orange, écriture et identité de marque). Au programme : comment communiquer sans les réseaux sociaux et opter pour une communication alignée avec sa personnalité.


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Morgane est une entrepreneuse lyonnaise qui exerce (et que je connais) depuis 10 ans. Elle m’a toujours fascinée par sa manière personnelle et originale d’entreprendre et de communiquer. En particulier, elle a décidé voici quelques années de quitter quasi complètement les réseaux sociaux. Ce qui ne l’empêche pas, bien sûr, d’avoir des clients !

J’ai eu envie qu’elle vienne partager son expérience. Et nous montrer qu’on peut communiquer efficacement sans faire « comme tout le monde », et en alignant sa communication sur sa personnalité.

Communiquer sans réseaux sociaux : le témoignage de Morgane Sifantus, entrepreneuse lyonnaise

Une entrepreneuse… aussi un peu sorcière !

« J’ai changé de vie professionnelle en 2011. Je suis devenue entrepreneuse sans rien connaître de l’entrepreneuriat ». Ingénieure en horticulture avec une double formation en journalisme de presse écrite, Morgane a d’abord exercé comme écrivaine publique puis comme rédactrice web. Aujourd’hui elle travaille toujours autour de l’écriture : elle accompagne des personnes qui veulent écrire mais aussi des personnes qui veulent travailler sur leur identité au sens large, dans le domaine professionnel ou la vie personnelle.

« Mon offre est très variable, explique-t-elle : elle change au gré de mes envies ! » Actuellement, elle anime un atelier d’écriture (Manuscrit), ciblé sur l’écriture d’un livre. Elle propose aussi du coaching individuel pour les personnes qui souhaitent écrire un livre. Morgane intervient aussi sur la recherche de nom de marque ou la définition d’un univers identitaire.

« J’ai également des offres plus en lien avec la « sorcellerie » : en ce moment, par exemple, j’ai créé la Bulle. Une session d’1h ensemble au Parc de la tête d’or à Lyon, ou en visio pour celles qui sont loin. Pendant cette heure, j’utilise les tirages de cartes ou d’autres outils intuitifs pour répondre aux questionnements de ma cliente. J’ai également une offre intitulée L’Antre de la Sorcière, dont je ne peux pas parler parce qu’elle est secrète ! »

Depuis qu’elle est petite, Morgane est intriguée par son nom, qui l’amène à s’intéresser à la magie. C’est après quelques années d’entrepreneuriat, lorsqu’elle n’a plus eu de doutes sur le fait qu’elle était bien « une entrepreneuse », qu’elle a commencer à explorer les cartes. Son nom, Canard à l’Orange, fait aussi référence à un symbole celtique : « C’est l’animal qui relie le monde physique aux forces spirituelles. J’ai adopté ce nom au moment où j’ai décidé d’assumer mon côté sorcière. Je voulais un nom un peu mystérieux, qui pose question… »

Communiquer sans réseaux sociaux : le choix de la newsletter.

Des choix de communication instinctifs

Lorsqu’elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat, sous le nom Mo’ pour Mots, Morgane a tout de suite ouvert un blog. De manière très spontanée, sans y connaître grand chose. Juste après, elle s’inscrit sur Facebook. Cela lui permet de développer ses premiers contacts. Elle utilise également, de manière sporadique, une newsletter.

Puis, voici environ 4 ans, Morgane fait volte-face. « J’ai brusquement été saoulée : j’ai tout fermé ! J’ai alors eu envie de développer ma newsletter et un peu Instagram ». Avec le recul, je m’aperçois que mes choix en matière de communication sont assez instinctifs. Un autre jour, j’en ai eu marre de ne pas pouvoir faire de distinction, dans ma communication, entre les personnes qui étaient déjà mes clientes et celles qui ne l’étaient pas encore ». C’est comme cela qu’elle lance une deuxième newsletter : Clandestine. Puis elle finit par arrêter sa newsletter « publique » pour se concentrer sur Clandestine.

« J’ai proposé des « marathons d’écriture », pendant lesquels j’écrivais chaque jour ! Cela a eu beaucoup d’impact sur mes clientes, même si bien sûr certaines se sont désabonnées, et c’était très créatif. » Quant à Instagram, c’est un peu « je t’aime moi non plus ». Régulièrement, Morgane s’en éloigne quand elle voit qu’elle passe trop de temps à regarder ce que font les autres. Sa newsletter, c’est son vrai espace de liberté. D’ailleurs, elle a fini par réouvrir Clandestine à une communauté plus large.

Communiquer sans réseaux sociaux : c’est possible !

« Si je suis encore là, après 10 ans d’entrepreneuriat, affirme Morgane, c’est que ma manière de faire fonctionne ! Mais au départ, je ne me suis pas dit « je vais mettre en place une communication différente ». C’est surtout que je ne peux pas faire quelque chose qui ne me convient pas. »

Bien sûr, explique-t-elle, elle a parfois des peurs liées au fait qu’elle se coupe de certains outils de communication. Mais ces peurs sont largement compensées par la satisfactions de faire différemment, en étant elle-même. « Je vois tellement de personnes qui s’empêchent d’afficher leurs particularités. Alors que la plupart d’entre nous n’a pas grand chose à perdre, surtout lorsque que l’on lance son activité ! ». Pour Morgane, qui vient de l’agriculture, la communication est comme un potager : on fait des tests, on plante et on voit ce qui « donne ».

Aujourd’hui, la plupart des personnes avec lesquelles Morgane travaille viennent à elle précisément pour ce qu’elle est. Et celles qui ne sont pas dans ce cas ne restent pas très longtemps… « Je suis paresseuse, nous dit-elle : je n’ai pas de temps et d’énergie à perdre pour être une autre que moi. Les personnes qui viennent à moi sont dans la même énergie. »

Echanges d’expériences d’entrepreneuses

L’intervention de Morgane lors de cette Pause visio entrepreneuses a bien évidemment inspiré de nombreuses questions et partages d’expériences.

Par exemple, Emilie s’interroge : « Peut-on créer une identité de marque qui soit différente de l’identité de la personne qui crée la marque ? ». Pour Morgane, bien sûr c’est possible. Mais il est important d’avoir un socle de valeurs communes. La personne qui crée la marque met forcément une partie de son ADN dans sa marque. « Une marque, c’est comme comme un enfant : il existe un lien génétique et émotionnel fort, mais ce sont deux personnes différentes. L’essentiel est d’assumer les deux ». La marque, complète-t-elle, est aussi comme un livre. Il nous échappe une fois écrit. Il n’appartient plus seulement à son auteur, mais à chaque personne qui se l’approprie.

Soizic, quant à elle, témoigne. Elle travaille comme consultante indépendante, jusqu’à présent sous son propre nom. Sa marque s’est en grande partie construite sur ce qu’elle est. « Aujourd’hui, je me développe, je ressens le besoin de créer mon nom commercial. Avoir un nom de marque va me permettre de créer une nouvelle entité, de laisser la porte ouverte pour d’autres personnes et d’autre idées… »

Marilyne, enfin, est sophrologue. « Pendant ma première année d’activité, j’ai été bonne élève sur les réseaux sociaux, même si cela allait à l’encontre de ce que j’aimais. Aujourd’hui je me sens prisonnière des algorithmes. J’ai envie de créer une newsletter mais comment va-t-on me trouver ? »

Réponse de Morgane : « Même en dehors des réseaux sociaux, tu existes quand même ! ». Il n’y a en effet rien de pire que de se forcer à être présent sur les réseaux sociaux quand on n’aime pas ça. On s’y ennuie et on dégage une mauvaise énergie.

Morgane propose de raisonner, pour sa communication, en termes de cercles. Notre premier cercle est formé par les proches. Les pairs et partenaires constituent notre deuxième cercle. Enfin, les clients et la communauté appartiennent à notre troisième cercle. Et au sein de ces cercles, chaque personne a elle-même ses propres cercles.

Comment encourager toutes les personnes qui se trouvent dans nos différents cercles à parler de notre activité auprès de leurs contacts ? Morgane prend l’exemple d’un client, venu la voir pour être aidé à créer un blog. En réalité, ce qu’il aimait vraiment faire, c’était partager une bière avec ses clients. Morgane l’a alors encouragé à aller chaque semaine boire une bière avec un client ou prospect !

« La principale question à se poser est : si je n’avais pas de problématique d’argent, qu’est-ce que j’aurais envie de faire ? Il existe d’innombrables manières de parler de son activité et de se faire connaître. Les réseaux sociaux n’en sont qu’une, et ils sont très tournés vers le quantitatif plutôt que le qualitatif. Pourquoi dépenser de l’énergie pour un algorithme qui n’en a rien à faire de nous ? »

Envie d’assister à la prochaine Pause visio entrepreneuses ? Il te suffit de remplir ce questionnaire.


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Histoire de marque, épisode 2

HISTOIRE DE MARQUE #2 : JUSTINE, ARTISANE-COIFFEUSE EN AUVERGNE

Bienvenue dans ce deuxième épisode de la série Histoire de marque (relire l’épisode 1). Aujourd’hui, je te raconte comment j’ai accompagné Justine. Elle dirige un salon de coiffure végétal en Auvergne et souhaitait revoir complètement son identité de marque.

L’objectif de cette série : te faire rentrer dans les coulisses de l’accompagnement d’une marque…

C’est grâce à ma partenaire, la directrice artistique Laura Peterman, que j’entre en contact avec Justine. Celle-ci est indépendante depuis 17 ans et possède un salon de coiffure spécialisé dans les colorations végétales. Elle a aussi une boutique en ligne de produits capillaires.

Justine souhaite revoir son identité visuelle et son site web, pour améliorer son image de marque. Elle veut également arrêter la vente en ligne, trop chronophage. Et, en contrepartie, développer la vente physique dans son salon.

Parallèlement, elle a besoin de redéfinir son discours de marque, sur le site et les réseaux sociaux. Son objectif est d’attirer des clientes mais aussi des futures salariées, alignées avec ses valeurs.

Enfin, Justine souhaite structurer et simplifier sa communication, pour pouvoir la reprendre en main.

Le diagnostic de la marque

La priorité de Justine, c’est la qualité. Or son site actuel ne dégage pas suffisamment cette image. C’est donc une très bonne initiative de travailler avec Laura Peterman sur un nouveau site. Celle-ci lui créer également une nouvelle identité visuelle, sobre et élégante.

Par ailleurs, Justine a eu tendance ces dernières années à s’éparpiller un peu dans ses choix stratégiques (boutique en ligne) et dans sa communication. Elle doit retrouver une ligne directrice plus ferme.

Son objectif : recruter les bonnes personnes et s’adresser à la bonne cible de clientèle. Elle doit donc mettre en avant de manière claire sa proposition de valeur unique. Je l’aide à la formuler de manière claire et concise. Justine a en effet deux points forts. D’abord une approche artisanale très qualitative, avec des produits végétaux respectueux de l’environnement et de la santé des personnes. Mais aussi une approche scientifique. Elle propose des technologies de diagnostic de la santé des cheveux pour apporter les meilleurs soins.

Côté communication, le salon est très bien référencé localement. Il bénéficie de nombreux avis positifs (et Justine répond systématiquement aux quelques avis moins élogieux). Elle est également bien présente sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Linkedin).

Cependant, Justine a tendance à considérer la communication comme une corvée. Elle la délègue souvent à ses salariées. Résultat : les contenus sont un peu « brouillons ». Ils ne correspondent pas à l’image qu’elle souhaite donner de sa marque. Justine a donc besoin d’un fil conducteur pour reprendre en main sa communication. Le tout, sans y passer trop de temps…

Le plan d’action défini ensemble

Le premier axe d’action que je suggère à Justine est de prendre le temps d’une réflexion approfondie sur les contenus et les fonctionnalités à intégrer au nouveau site. Cet outil peut permettre de développer la vente de produits (catalogue, formulaire de réservation pour le click & collect, etc.). Mais également comporter une page consacrée au recrutement, pour mettre en avant les spécificités du salon et les attentes.

Je propose ensuite à Justine des pistes pour optimiser sa communication sur les réseaux sociaux. Actuellement, elle publie des contenus via un compte et une page Facebook, un compte Instagram et un profil Linkedin. Je lui conseille, pour garder la motivation sur la durée, de se concentrer sur une plateforme. Plutôt Instagram, compte-tenu de son activité et de la clientèle qu’elle vise.

Le contenu Instagram pourra être relayé facilement sur la page. Parallèlement, elle doit prévoir de rediriger ses contacts, qui la suivent via son profil Facebook, vers sa page.

Enfin, pour permettre à Justine de rehausser la qualité de ses publications Instagram, un travail à quatre mains est réalisé avec Laura Peterman. Cette dernière lui concocte des templates de posts de type graphique, qu’elle pourra mixer avec des photos du salon et des « avant-après » des coupes et couleurs réalisées. Pour lui permettre d’avoir une base de photos de qualité, Laura organise un shooting sur place.

Pour ma part, je fournis à Justine une liste de thématiques et types de publications qu’elle peut poster. Enfin, je lui propose des exemples de feeds de qualité dans son domaine d’activité, afin qu’elles puissent les étudier et s’en inspirer.

Clarifie ton message de marque : découvre les formules d'accompagnement
Clarifie ton message de marque : découvre les formules d’accompagnement
La newsletter selon Mathilde Pernot

Lancer une newsletter : le témoignage de Mathilde Pernot

Fondatrice du podcast Les Empreintes, et de Maïeut (fonction support pour entrepreneuses créatives), Mathilde était l’invitée de la toute première Pause visio entrepreneuses. Elle nous a expliqué pourquoi et comment elle a lancé sa newsletter, et ce que cela lui apporte.

Ce 22 avril 2021, nous étions une douzaine d’entrepreneuses réunies pour la première édition de la Pause visio entrepreneuses. Pour inaugurer ce nouveau format, j’avais invité Mathilde Pernot. Jeune podcasteuse et entrepreneuse lyonnaise, elle a partagé son expérience autour de sa newsletter mensuelle.

Mathilde est l’auteure du podcast Les Empreintes : depuis 2019, elle nous emmène chaque mois à la rencontre d’une femme artisane d’art. Sa voix douce nous guide dans leur univers et les coulisses de leurs créations.

Un an après le lancement de son podcast, Mathilde a décidé de lancer une newsletter. Celle-ci, comme le podcast, a un rythme mensuel. « J’ai pensé cette newsletter comme un prolongement du podcast, nous explique-t-elle. Elle permet d’approfondir l’univers de l’invité, et de partager des contenus intéressants en lien avec la création« .

Lancer une newsletter mensuelle pour communiquer sur son podcast

Cette newsletter est actuellement l’un des seuls outils de communication de Mathilde (avec sa plateforme de podcast et les réseaux sociaux).

Comme elle l’a précisé, en réponse à la question d’une participante, « il est tout à fait possible d’imaginer la newsletter comme un outil à part entière. Il n’est pas obligatoire qu’elle soit liée à un blog ou à un site. Cela peut d’ailleurs être un bon moyen de commencer à communiquer, de manière plus simple et plus rapide, en attendant d’avoir un site web« .

Mathilde travaille d’ailleurs à la création de son site. Elle prévoit d’y ajouter un blog, notamment pour accéder aux anciens numéros de la newsletter.

La newsletter : des contenus plus durables, un format plus intime

Si elle a fait le choix de ce média, « c’est par goût de l’écriture et du partage. Mais aussi parce que c’est un format qui demande un engagement de la part du destinataire. La newsletter permet également de créer des contenus moins éphémères que ceux qu’on publie sur les réseaux sociaux. Ce format est à la fois plus riche, avec la possibilité d’insérer des liens, des vidéos, etc., et plus intime. J’aime que les lecteurs puissent me répondre, puisqu’il s’agit finalement d’un mail« .

Chaque premier lundi du mois, Mathilde publie le nouvel épisode de son podcast. Et envoie sa newsletter dans les jours qui suivent. « Au départ, je m’étais fixée un envoi le mercredi, mais c’était très difficile à tenir. Ensuite, j’ai décidé de la poster avant le vendredi… la dernière est parue le dimanche. Finalement, j’ai choisi de ne pas me mettre trop de pression« , explique Mathilde.

Chaque mois, sa newsletter comporte une introduction, puis la présentation de l’épisode du mois. La rubrique « Pour aller plus loin… » est une présentation sous forme de moodboard des inspirations de la créatrice interviewée. Vient ensuite la rubrique « Et encore plus loin…« , qui apporte des informations complémentaires sur des thématiques abordées dans l’épisode.

Le mail se termine par la rubrique « Coup de <3 » (focus sur une créatrice, un lieu, un événement…), puis la rubrique « News et agenda » et enfin un encart pour présenter son activité d’accompagnement Maïeut.

Suivre ses statistiques… sans se laisser influencer

Chaque mois, Mathilde met 5 à 6h pour finaliser sa newsletter : « il faut chercher les informations, rédiger les contenus, créer les visuels, apporter les corrections après s’être envoyé des mails tests…« .

Elle s’appuie sur l’outil français Sendinblue pour envoyer sa newsletter, ce qui lui permet de suivre ses statistiques d’ouverture et de clic. Mathilde essaie toutefois de ne pas trop s’attarder sur ces chiffres pour ne pas se laisser influencer. Son audience est encore petite mais très ciblée, ce qui lui permet de bons résultats. Elle a aussi pour objectif de communiquer en douceur sur son activité entrepreneuriale.

Après cette présentation, les échanges ont été fournis : le format newsletter intéresse et interroge. Nous avons ainsi parlé technique (choix de la plateforme, emplacement des formulaires d’inscription…), rédaction (correcteur d’orthographe, angoisse de la page blanche…), ou encore choix éditoriaux (contenus informatifs versus commerciaux, rythme de publication, ton…).

Envie de lancer ou développer ta newsletter ? Tu es au bon endroit car c’est un sujet que j’aborde régulièrement. N’hésite pas à me contacter pour en discuter !

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Interview d'Alexandra, calligraphe sous la marque La Plumographe

Alexandra, calligraphe : des mots d’amour pour tous les jours !

Alexandra est calligraphe à Paris, sous la marque La Plumographe. Dans cette longue interview, elle nous raconte comment elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat, à la suite d’un burn-out. Et nous présente sa nouvelle ligne de papeterie, emplie de mots d’amour.

C’est pendant le premier confinement que j’ai fait la connaissance d’Alexandra : elle a participé à l’accompagnement collectif (Re)pense ta stratégie de marque du mois de mai 2020.

« Je me posais alors des questions sur ma marque, explique-t-elle. Notamment comment lui donner de la hauteur et de la visibilité. En quelques jours, ton approche pédagogique a levé des freins et m’a permis d’y voir beaucoup plus clair. »

L’expérience lui permet de définir des objectifs clairs et réalisables. Notamment le développement de sa communauté sur Instagram, la redéfinition de son image de marque et le lancement d’une nouvelle offre : des illustrations calligraphiées & personnalisées.

Pour couronner le tout, Alexandra vient de lancer sa boutique en ligne. L’occasion de l’interviewer plus longuement sur son parcours d’entrepreneuse et sur son travail de calligraphe !

Bonjour Alexandra, peux-tu te présenter et nous parler de ton métier de calligraphe ?

Je suis calligraphe, basée à Paris. Je propose des prestations de calligraphie aux entreprises, et je viens de lancer une ligne de papeterie : affiches et cartes, disponibles sur mon site internet. Ce sont des créations uniques, ou imprimées en séries limitées et numérotées. Chaque unité est personnalisable avec un prénom, ou une petite illustration.

Micro-entrepreneure, je travaille seule, chez moi, à Paris 15, face à un joli parc, ma bouffée d’oxygène ! On peut aussi parfois me croiser chez des clients prestigieux, lorsque je suis en mission de calligraphie, pour préparer un événement (défilé de mode, dîner…) ou une animation en boutique.

Lorsque j’ai débuté, j’ai hésité à exercer sous mon nom, ou à inventer un nom de marque distinctif, évoquant mon activité. La Plumographe est un néologisme, un mot inventé. Il associé la plume de la calligraphie au pinceau du graphiste. Une plume c’est délicat, léger, enveloppant. Il était important pour moi que ce nom de marque évoque les arts graphiques, et qu’il soit féminin. Mon univers est doux, poétique, avec un twist rock. Il touche majoritairement les femmes, mais aussi la sensibilité des hommes.

Chez La Plumographe, tout est « handmade with amour » car je suis une passionnée, je me donne à 200% quand j’entreprends quelque chose. Je propose des mots d’amour, pour tous les jours.

Collection affiche calligraphiées Pop Love par La Plumographe
La collection d’affiches Pop Love par La Plumographe

Parle-nous de ton parcours : pourquoi et comment as-tu choisi l’aventure entrepreneuriale et la calligraphie ?

Je suis lyonnaise, diplômée de l’Ecole Nationale des Beaux-arts de Lyon, spécialisée en Art & Communication. Je suis venue à Paris, par amour, et pour terminer mes études aussi. En effet, après les Beaux-Arts, j’ai poursuivi avec une maîtrise en Histoire de l’Art Moderne, à La Sorbonne.

Mon amour du bel objet et des savoir-faire artisanaux est la colonne vertébrale de tout mon parcours. Après mes études, j’ai fait des petits jobs dans le milieu de la culture puis dans le luxe. J’ai rapidement rejoint la Maison Dior Couture où je suis restée 11 ans, et c’est là que j’ai tout appris : les codes du milieu, son exigence, son excellence, son sens du détail.

Entre temps, je me suis mariée et je suis devenue maman, puis j’ai divorcé. Trois ans plus tard, je quittais Dior. J’ai pris un peu de temps pour réfléchir à l’orientation que j’allais donner à ma vie, et j’ai tenté l’entrepreneuriat. Mais ce n’était pas le moment, je n’étais pas prête.

Puis j’ai alors rejoint la Maison Cartier pour laquelle j’étais souvent en déplacement, dans les coulisses de la création aussi, dans les ateliers et les manufactures. Comme chez Dior, j’étais passionnée par mon job.

Mais un jour, j’ai craqué.

Après avoir passé pas loin de 20 ans dans l’univers du luxe, côtoyé des gens formidables, passionnés, et d’autres plus cruels, j’ai fait un burn-out. Je pense qu’à ce jour, c’est l’épreuve la plus difficile à laquelle j’ai été confrontée.

Durant ma période de convalescence, j’ai compris que je ne pourrai pas retourner travailler en entreprise, en tous cas, plus dans les conditions que j’avais connues. Le dessin et la calligraphie m’ont aidée à refaire surface. Mes crayons ont toujours été mes meilleurs alliés pour supporter les difficultés !

Je me suis mise à mon compte début 2019. Je proposais alors uniquement des prestations de service aux entreprises : calligraphie événementielle, création de logo et identité graphique, monogramme, prestation live en boutique, décoration de vitrine.

Et puis la pandémie a stoppé net les missions liées à l’événementiel. Puisque je songeais déjà depuis le début à lancer une ligne de papeterie, j’ai pensé que c’était le moment de proposer des affiches mais aussi des cartes pour créer du lien, on en a tellement besoin !

Du coup, mon activité de calligraphe est partagée entre ma ligne de papeterie dont je fais la promo sur Instagram, et mes missions pour les professionnels. J’envisage aussi de donner des cours de calligraphie.

Identité de marque par la calligraphe Alexandra Ferrero, La Plumographe
Identité graphique par La Plumographe

Quelles sont aujourd’hui les satisfactions que tu rencontres dans ta vie d’entrepreneuse calligraphe ? Et les difficultés ?

Même si ce n’est pas évident tous les jours, être pleinement autonome est une grande satisfaction. Gérer ses créations, son propre site internet, sa communication sur les réseaux sociaux, les clients, les commandes, les emballages, les expéditions, la comptabilité…. tout cela est très formateur. Lorsque l’on se met à son compte et que l’on travaille seule, on porte plusieurs casquettes. On ne s’ennuie jamais et on apprend tous les jours, souvent sur le tas.

Côté difficultés, compte-tenu du contexte sanitaire actuel, certains jours je me sens un peu seule. Et il est important de ne pas rester avec ses interrogations.

Si c’était à refaire, que changerais-tu (ou non) ?

Parfois je me demande si j’en serais là, si je n’avais pas divorcé ou fait ce burn-out. Je crois que ces épreuves m’ont forgée et permis de prendre de la maturité.

C’est une rencontre opportune qui m’a permis de me lancer. Une cliente que j’ai rencontrée à un stage de calligraphie et qui m’a dit “Je travaille avec des Maisons de luxe, tu viens du luxe, j’ai besoin de toi, tu as les codes du milieu”. Un mois plus tard, je réalisais pour elle ma première mission. J’ai travaillé exclusivement pour elle, car elle me passait beaucoup de commandes. C’était super, j’ai adoré cette collaboration, mais dépendre d’un seul client n’est pas une bonne chose. Quand elle a mis la clé sous la porte, j’ai dû me mettre à prospecter, étape essentielle que j’avais éludée, et qui est loin d’être évidente.

Sinon j’aurais aimé te rencontrer Sandrine, au moment où j’ai commencé afin d’être accompagnée dans le développement de marque (j’aurais peut être moins tâtonné et su plus vite où aller). Ton aide précieuse et celle d’une autre coach m’ont permis d’éclaircir mon projet !

Pour terminer, parle-nous de tes nouveautés !

Je propose des collections sur le thème de l’amour, je vais à l’essentiel, en quelques traits et quelques mots. Pour le lancement de ma boutique, j’ai créé mes 2 premières collections d’affiches décoratives.

La collection d’affiches Les éternels est imprimée en séries limitées : ce sont des illustrations poétiques accompagnées d’une calligraphie. Je les personnalise par la couleur choisie par la cliente.

La collection d’affiches Pop Love est inspirée de l’univers de la musique et composée de titres de chansons d’amour iconiques calligraphiés à la main, en français ou en anglais. Chaque affiche est réalisée à l’unité, et est donc unique.
Cette collection vient de s’enrichir d’un coffret Collector de 3 affiches.

Plus récemment, j’ai lancé une collection de cartes postales pour dire Je t’aime ou témoigner son affection tout au long de l’année.

Et bientôt, je proposerai une collection de peintures acrylique pour magnifier la femme ! Ce seront des pièces uniques, très graphiques et hautes en couleur.

Collection de carterie calligraphiée par La Plumographe
Cartes par La Plumographe

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Histoire de marque : épisode 1

Histoire de marque #1 : Aline, hypnothérapeute à Lyon

Bienvenue dans cette nouvelle rubrique du blog. Dans chaque épisode, je vais te raconter l’histoire d’une marque que j’ai accompagnée dans sa création ou dans son développement. L’objectif : te permettre de mieux comprendre le travail de co-construction que j’accomplis avec mes clientes. Et, j’espère, t’inspirer pour le développement de ta propre marque ! Dans ce premier épisode, je vais te parler de Aline, hypnothérapeute à Lyon.

Aline vient de se reconvertir à l’hypnothérapie et vient d’arriver en région lyonnaise, pour suivre son conjoint. Elle souhaite s’installer comme hypnothérapeute à domicile, car elle n’a pas encore accès à un cabinet. En parallèle, elle souhaite développer une activité en ligne en lien avec l’hypnose. Elle n’a pas encore d’idée très précise de ce qu’elle souhaite offrir de cette manière. Aline sait seulement qu’il ne s’agira pas de séances en visio, qu’elle n’apprécie pas vraiment…

Aline a choisi d’exercer sous son nom. Elle a créé pour son activité un site, un blog et des comptes de réseaux sociaux. Mais elle se questionne sur sa stratégie de communication. En effet, elle ne cesse de la remettre en question et a du mal à se motiver pour la mettre en œuvre. Elle a besoin d’un regard extérieur sur ses pratiques. Par ailleurs, elle voudrait obtenir des idées et des conseils de communication pour mieux se faire connaître. Nouvelle arrivée dans sa ville, elle n’a pas un réseau très fourni… Elle me contacte début 2020, dans le cadre d’un accompagnement individuel ponctuel.

Le diagnostic de la marque

Principal problème, Aline n’a pas suffisamment clarifié son offre et son positionnement de marque. Cela l’empêche donc de définir avec précision les messages qu’elle souhaite faire passer. Mais aussi de savoir À QUI et COMMENT les transmettre. Cela explique sa difficulté à définir et appliquer une stratégie de communication cohérente et consistante dans le temps.

Pendant l’entretien de co-construction, nous prenons le temps d’explorer l’histoire et le parcours de Aline. Ainsi que les motivations qui l’ont amenée à faire une reconversion et à choisir l’hypnothérapie.

Cela nous permet, petit à petit, de préciser les clients et les types de situations qui l’attirent et pour lesquels elle se sent légitime. Mais aussi d’identifier les compétences et qualités sur lesquelles elle pourra s’appuyer pour développer son activité.

Aline souhaite accompagner des femmes plutôt jeunes (cible principale = 23-45 ans, cœur de cible = 23-35 ans), qui rencontrent une problématique de type émotionnelle dans le cadre de leur travail ou de leur vie amoureuse. Ce sont par ailleurs des personnes qui ont envie de changer et ont identifié qu’elles pouvaient changer. 

L’entretien nous permet également de souligner ses compétences, appréciables, en commercial et networking, héritées de son précédent métier. Et de clarifier le mode de communication qu’elle souhaite mettre en place. Une communication qui mette en avant sa personnalité et son authenticité. Elle souhaite surtout éviter le discours « traditionnel » qu’elle a repéré sur de nombreux sites : essentiellement factuel et didactique, portant sur l’hypnose et ses avantages, ainsi que le déroulement des séances…

Ensemble nous explorons cette notion importante : il n’existe pas de règles intangibles en matière de communication, ni de recettes infaillibles. Il s’agit de trouver sa propre voix et les manières de la porter jusqu’à sa communauté. Mais aussi d’ouvrir les espaces où cette communauté pourra s’exprimer et être entendue.

Cela nous amène alors à identifier quelques incohérences dans la construction et les contenus du site actuel, ainsi que dans ses publications sur les réseaux sociaux. En revanche, nos échanges confirment la pertinence pour elle de posséder un blog, pour prendre la parole sur ses valeurs et sa vision du monde.

Le plan d’action défini ensemble

Priorité n°1 pour Aline : prolonger la réflexion, initiée pendant l’entretien, sur la définition précise du positionnement. Puis travailler sur sa mise en mots, notamment via la rédaction d’une base-line. Il s’agit d’une phrase courte, résumant son offre et sa spécificité. Aline pourra l’utiliser en page d’accueil de son site ou dans sa bio sur les réseaux sociaux.

Dans une seconde étape, il s’agira de faire évoluer les contenus sur les réseaux sociaux (modification de la bio, de la ligne éditoriale…) ainsi que sur le site. Objectif : rendre plus visibles le positionnement de Aline, mais aussi son parcours et ses valeurs. Et permettre ainsi à sa communauté de mieux la connaître et de la différencier des autres professionnels de son domaine.

Par ailleurs, Aline devra penser à diversifier ses canaux de communication. Notamment, identifier des partenaires professionnels à rencontrer, pour leur présenter l’activité. Ceux-ci doivent travailler avec des personnes faisant partie de la cible identifiée par Aline, de manière complémentaire et non concurrente. Ils seront ainsi susceptibles de la recommander auprès de leur propre réseau ou clientèle. L’organisation d’événements, gratuits ou payants, permettrait également à Aline de développer sa visibilité et sa communauté.

Enfin, une recommandation plus marketing pour Aline : ne plus repousser la construction de l’offre complémentaire online. Elle constituera également un axe de différenciation pertinent à mettre en avant dans sa communication.


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Valoriser son expérience entrepreneuriale avec Sophie-Charlotte Chapman

Comment valoriser son expérience entrepreneuriale auprès d’un recruteur ? Sophie-Charlotte Chapman, formatrice et coach, propose un nouvel atelier pour les entrepreneuses qui veulent reprendre une activité salariée.

Retourner au salariat après avoir créé son entreprise, c’est une étape fréquente ! Cela risque de l’être encore davantage en 2021, tant la crise du Covid est éprouvante pour les indépendants.

Bonne nouvelle : ma complice de toujours, Sophie-Charlotte Chapman, lance « Après l’entrepreneuriat ». Cette nouvelle formation en ligne s’adresse justement aux entrepreneuses qui souhaitent valoriser leur expérience entrepreneuriale. Dans l’objectif de préparer au mieux leur recherche d’un job salarié.

J’ai pensé que c’était l’occasion de lui donner une nouvelle fois la parole sur ce blog (surtout que la dernière fois date de 2017 !!). Sophie-Charlotte nous raconte pourquoi elle s’est intéressée au parcours des entrepreneuses qui veulent intégrer un job salarié/ Et en quoi son nouveau programme de formation peut les y aider.


Tu as besoin d’aide pour gagner en visibilité et développer ton audience ? J’aide les entrepreneuses à clarifier leur message de marque et à développer leur stratégie de contenus pour (enfin) mieux communiquer !

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Valoriser son expérience entrepreneuriale pour mieux rebondir
Découvrez le workshop « Après l’entrepreneuriat » dans la boutique de Sophie-Charlotte Chapman

Comment as-tu l’idée de t’intéresser à l’après-entrepreneuriat ?

L’année 2020 a été remplie d’épreuves personnelles pour ma part. Perdre son mari quand on n’a même pas 40 ans, cela remet beaucoup de choses en question. A commencer par l’organisation familiale. Disons les choses comme elles le sont : d’un point de vue matériel, mon mari était le moteur financier de notre couple. Sa disparition entraîne donc de lourdes conséquences pour mes enfants et moi.

Le confinement a été instauré un mois seulement après son décès. Il a eu l’avantage de me donner un peu de temps pour réfléchir à la suite. La réflexion s’est vite traduite en action : il fallait décrocher des missions de formation pour la rentrée de septembre. Mes recherches ont rapidement été fructueuses. Après un appel à l’aide sur Linkedin, mon CV a été partagé plus de 200 fois et les propositions n’ont pas tardé à arriver.

Je travaille aujourd’hui à temps quasiment plein dans la formation d’étudiants en alternance dans le tertiaire (filière commerce principalement). Un métier que j’affectionne particulièrement et qui me le rend bien humainement.

Je suis consciente que ma situation n’est pas singulière, même si cette année j’ai cumulé les péripéties. La crise sanitaire a malheureusement touché bon nombre d’entrepreneuses créatives, dont l’activité a été réduite à peau de chagrin. L’annulation d’événements (mariages, baptêmes, communions, ateliers créatifs et marchés de créateurs….) est un vrai coup du pour notre milieu. J’ai alors fait le parallèle avec ma situation. Si j’étais capable de rebondir rapidement, et de valoriser mon expérience entrepreneuriale de près de 10 ans, alors d’autres peuvent le faire. Il suffit juste de les y aider.

A qui s’adresse l’atelier « Après l’entrepreneuriat » et quel est son objectif ?

Cet atelier s’adresse à des entrepreneuses, qui comme moi, ont besoin ou envie de reprendre une activité salariée. Quelle qu’en soit la raison. Parmi celles que j’ai pu identifier, il y a le fait de se retrouver maman solo (dans le cas de divorce ou de séparation…). Il y a aussi la solitude de la femme entrepreneuse qui leur pèse. Ou encore l’autonomie et le départ de leurs enfants de la maison, la peur de l’avenir, l’envie de faire autre chose, l’impression d’avoir fait le tour de leur activité, l’ennui ou encore la fatigue…

Je pense qu’il y a un temps pour tout : quand ce n’est plus l’heure, il faut savoir s’écouter et passer à autre chose. Mais cela ne signifie pas forcément tout plaquer : l’activité entrepreneuriale peut rester ouverte mais devenir annexe ou complémentaire. Quand on a déjà lancé sa marque, que les fondements et les bases sont solides, il sera plus facile de cumuler une activité indépendante et une activité salariée. Il sera bien entendu bon d’équilibrer ce nouveau tandem car il ne s’agira pas de tout vouloir faire à 200% !

L’objectif de cet atelier est de proposer un temps d’introspection personnelle et professionnelle, aux allures de bilan de compétences. D’une durée de 2 heures, ce workshop est la première étape vers un nouvel horizon.

Les entrepreneuses créatives n’ont pas toujours conscience de tout ce qu’elles ont gagné en créant leur entreprise, leur marque et leurs produits. Elles ont pourtant touché à beaucoup de domaines : web, communication, gestion, vente…. Elles ont développé des compétences et des connaissances en s’auto-formant, en pratiquant, en expérimentant. Il s’agit de valoriser cette expérience entrepreneuriale.

Ce workshop leur permet de mettre des mots sur tout ce qu’elles savent déjà faire et être, dans le but de postuler en toute confiance à des offres d’emploi.

Valoriser son expérience entrepreneuriale avec Sophie-Charlotte Chapman
Sophie-Charlotte Chapman est formatrice et coach d’entrepreneuses

Comment se déroule cet atelier, quel est le programme ?

Ce workshop se déroule en ligne sur Zoom donc à distance. Il y a cependant une première partie de préparation individuelle. J’envoie 48h avant le jour J un test de personnalité en ligne, qui permet à chaque participante de se situer.

Le jour J, les participantes sont d’abord amenées à se présenter. Le support affiché en partage d’écran les guide, au travers de plusieurs exercices, pour réaliser ce travail d’introspection.

L’une des nouveautés de ce workshop sont les séquences de travail en peer-to-peer. Les participantes échangent en binôme sur leurs expériences. Parler de son parcours à une autre entrepreneuse permet de réaliser combien le chemin parcouru a été important et formateur.

Début décembre, j’ai testé ce nouveau format d’atelier auprès de 6 volontaires qui souhaitaient reprendre une activité en 2021. Le workshop a eu lieu en soirée, de 21h à 23h un lundi soir. Un créneau en soirée était plus facile à caler pour tout le monde mais cela implique une fatigue non négligeable à prendre en compte pour les participantes comme pour moi.

L’atelier a répondu à leurs attentes, mais certaines auraient souhaité aller encore plus loin dans la démarche. Ce qui n’est malheureusement pas possible sur une durée de 2 heures. Pour éviter les frustrations à l’avenir, j’ai retravaillé la fiche produit, en insistant sur le fait qu’il s’agit d’une première étape d’introspection.

Quand les prochaines sessions auront-elles lieu ?

La fiche produit est déjà en ligne sur mon site mais je souhaite vraiment proposer ce workshop au premier trimestre 2021. Les débuts d’année sont en effet très propices aux grandes décisions, aux résolutions et aux changements que l’on souhaite amorcer dans sa vie personnelle comme professionnelle.

Faire le point en janvier est selon moi une bonne façon d’attaquer la nouvelle année qui s’annonce. Nous sortons en plus d’une année malheureusement mémorable même si nous préférerions tous pouvoir l’effacer. Je pense aussi que 2020 aura été pour beaucoup l’année de trop ou l’année du pas assez, le déclic ou l’élément déclencheur vers de nouveaux horizons. Mais les changements ne s’opèrent pas toujours tout seul, on peut avoir besoin d’aide et de réflexion avant d’entamer ce virage.

PS : à ce propos, si vous souhaitez profiter de ce début d’année pour poser les bases de votre activité en 2021, nous vous recommandons de rejoindre notre challenge instagram #monbusiness2021 !


Sarah Delorme lance la plateforme Mes ateliers DIY

Sarah, fondatrice de Mes ateliers DIY, plateforme d’ateliers créatifs à La Rochelle

Sarah lance actuellement Mes ateliers DIY, une billetterie en ligne consacrée aux ateliers créatifs de la région de La Rochelle. Malgré la crise sanitaire, elle a décidé de ne pas attendre pour concrétiser son projet.

C’est en avril dernier que j’ai fait la connaissance de Sarah, à l’occasion de la toute première session de l’accompagnement collectif (Re)pense ta marque. Alors en pleine construction de son projet, le confinement avait bouleversé ses plans.

« Je n’étais plus très sûre de comment aborder les choses. C’est pour cela que je me suis inscrite à ce module en ligne : afin de mettre les choses à plat et regagner en confiance pour la suite. Grâce à l’accompagnement, j’ai pu enfin lancer mes réseaux sociaux afin de bâtir ma communauté. Cela m’a également permis de relancer mon démarchage auprès des créateurs et de mettre en place des premières collaborations ».


Tu as besoin d’aide pour gagner en visibilité et développer ton audience ? J’aide les entrepreneuses à clarifier leur message de marque et à développer leur stratégie de contenus pour (enfin) mieux communiquer !

=> Découvre mes formules d’accompagnement individuel en stratégie de marque et mes formations en communication

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Aujourd’hui, Sarah est presque prête à lancer son site, annoncé pour le 23 novembre ! Un projet qui va pouvoir voir le jour grâce à la campagne de crowdfunding qu’elle mène actuellement sur la plateforme J’adopte un projet. (Pssst : n’hésitez pas à contribuer : les contreparties ne sont pas réservées aux habitants de La Rochelle ^^)

Elle nous en dit plus, dans cette interview, sur son projet et son parcours de jeune entrepreneuse qui se lance dans cette période pourtant compliquée…

Bonjour Sarah, peux-tu nous présenter ta toute jeune entreprise : Mes ateliers DIY ?

Il s’agit d’une billetterie en ligne d’ateliers créatifs rassemblant l’offre d’ateliers de la région rochelaise. Je souhaite ainsi offrir aux créateurs, makers et animateurs de la région plus de visibilité et de support dans l’organisation de leurs ateliers.

Mes ateliers DIY se divisera donc en 2 grands services :

  • une billetterie en ligne d’ateliers pour les particuliers avec des ateliers clés en main à des dates précises
  • et une offre sur-mesure pour les groupes et les entreprises, avec des suggestions de thématiques et d’événements, et la possibilité de demander un atelier sur-mesure.

J’ai intégré début juillet la couveuse d’entreprise Odacio afin de tester mon offre.

Le site Mesateliersdiy.fr sortira à la fin du mois de novembre. Mais on peut dès aujourd’hui me contacter pour imaginer des évènements sur mesure dans la région de La Rochelle : des événements privés, comme un enterrement de vie de fille (EVJF), une baby shower, un mariage…, ou des événements d’entreprise : séminaire, comité d’entreprise, team building, ou encore animation commerciale.

Depuis combien de temps es-tu entrepreneuse ? Qu’est-ce qui t’a décidée à te lancer ?

Mon aventure d’entrepreneuse a débuté en septembre 2019 à mon retour d’un séjour d’un an au Canada. Je devais reprendre mon ancien poste à Nantes, mais ils n’ont pas pu me réintégrer. J’ai été licenciée pour des raisons économiques. J’ai donc rejoint mon copain à la Rochelle et c’était pour moi l’occasion de me lancer dans une nouvelle aventure professionnelle.

Depuis quelques années déjà, je rêvais d’ouvrir un café créatif. Mais le marché immobilier à la Rochelle est très complexe et il m’a fallu repenser ma stratégie. L’idée de la billetterie m’est donc venue. Ainsi je peux développer mon réseau à la Rochelle, commencer mon activité et préparer tranquillement la phase 2 en fonction des opportunités immobilières et des rencontres.

Mon licenciement économique a été pour moi le déclencheur de ma reconversion. J’y avais déjà songé avant, mais il m’a fallu un petit coup de pouce du destin pour oser me lancer.

Forte de mon expérience professionnelle de près de 10 ans dans la gestion de projet audiovisuelle et la communication, j’ai souhaité prendre mon indépendance en mêlant deux de mes points forts : la créativité et l’organisation.

Mais il était important pour moi que mon projet me passionne et me rapproche de mes valeurs. Et comme le DIY ont toujours joué un grand rôle dans ma vie, créativité cultivée par ma mère depuis ma tendre enfance à travers de nombreuses activités partagées, c’était pour moi le parfait point de départ.

Quelles sont aujourd’hui les satisfactions que tu rencontres dans ta vie d’entrepreneuse ? Et les difficultés ?

J’aime l’indépendance qu’offre la vie d’entrepreneuse, de pouvoir m’organiser comme je veux sans devoir rendre des comptes. Le développement de mon activité passe par une grosse phase de réseautage. Je n’étais pas très à l’aise au début, mais j’ai eu tellement de bons retours que ça m’a beaucoup motivée et les échanges ont été et sont toujours tellement enrichissants !

Côté difficultés, ce n’est pas toujours simple de travailler à domicile et de ne pas se laisser distraire par les tâches ménagères et autres. Heureusement j’ai une pièce à part pour mon bureau, afin de pouvoir « aller au travail ».

Il faut aussi beaucoup de patience dans le travail de préparation et développement. J’ai commencé à développer mon projet en fin 2019 et le confinement a beaucoup ralenti ma progression. Au déconfinement, j’ai repris le démarchage mais on a ensuite enchainé avec l’été et les contacts étaient peu nombreux. Il a fallu attendre la rentrée pour avoir les bons contacts.

Le regard des autres n’est pas toujours simple non plus. Je travaille beaucoup pour mon projet mais je suis au chômage, et même dans mon entourage, il y a des personnes qui ont du mal à concevoir que je travaille autant sans salaire !

Si c’était à refaire, que changerais-tu (ou non) ?

Lancer son activité en crise sanitaire n’est forcément pas idéal, mais en vrai il est impossible de prévoir vraiment ce qui nous attend donc autant se lancer maintenant.

Pour terminer, quel conseil donnerais-tu aux futures entrepreneuses ?

Il faut parler de son projet : à son entourage, mais aussi tout autour de soi. Au tout début de mon projet, je me suis rendu à des cafés ou apéros entrepreneurs, et cela m’a beaucoup aidée dans le développement de mon idée. Ne pas avoir peur de confronter son idée, interroger de futurs clients, mais aussi interroger des entrepreneurs sur leur expérience.