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Elsa Gauffenic, attachée de presse freelance

Depuis un an, Elsa Gauffenic exerce comme consultante freelance en relations presse et relations influenceurs à Lyon. Elle intervient notamment pour des petites marques du secteur « art de vivre ». Elle nous parle de son parcours et de l’utilité de travailler ses relations presse quand on est une petite marque.

Les relations presse et le marketing d’influence sont des leviers de communication méconnus et peu utilisés par les entrepreneuses. C’est pourquoi j’ai trouvé intéressant d’inviter Elsa à te parler de son métier d’attachée de presse freelance et de son parcours d’entrepreneuse. Elle te donne quelques conseils pour travailler avec les journalistes et les influenceurs.


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Elsa témoigne sur le métier d'attachée de presse freelance

Bonjour Elsa ! Comment es-tu devenue attachée de presse en freelance?

J’ai un parcours plutôt littéraire: après un bac L, j’ai enchaîné sur une licence de lettres modernes spécialité communication puis j’ai terminé par un master en communication des organisations à l’université Lyon 3.
J’ai travaillé ensuite 7 ans en agence de relations presse : 6 ans sur le secteur de l’art de vivre (déco, architecture d’intérieure) dans l’agence que j’avais intégrée initialement en stage de master 2 et un an sur le secteur du vin & œnotourisme à Bordeaux.

J’ai toujours plus ou moins rêvé d’être indépendante à un moment donné de ma vie mais sans savoir réellement comment m’y prendre… c’est le hasard de la vie qui m’y a conduite (et un peu le destin aussi je suppose). A l’issue de mon expérience bordelaise j’ai été amenée à revenir sur Lyon et avant mon départ j’ai traversé une grande période de questionnements sur mon avenir professionnel et le sens que je souhaitais lui donner. Mon conjoint, issu d’une famille d’entrepreneurs, m’a poussé à tenter l’aventure du freelancing. Lorsque j’en ai parlé à mon ancienne agence, ils m’ont proposée de poursuivre en freelance une mission que j’avais débutée et ça a été l’élément déclencheur !

Me voici donc consultante en relations presse et influenceurs, spécialisée sur le secteur de l’art de vivre. Je suis en statut auto-entrepreneur et je travaille essentiellement depuis chez moi et en co-working environ un jour par semaine. Je n’ai pas d’«offre prédéfinie » car mes prestations varient en fonction de chaque projet, on peut retrouver plus d’infos sur mon site : www.elsagauffenic.com

Peux-tu nous en dire plus sur ce métier d’attachée de presse freelance et sur la manière dont tu l’exerces?

Régulièrement quand je dis que je fais des relations médias on me demande pour quelle magazine je travaille. Ce qui me fait prendre conscience que c’est une activité assez floue ou méconnue pour certains. J’essaie donc de la présenter de la manière la plus simple qu’il soit, en expliquant que je suis le relais entre une marque et les journalistes et/ou influenceurs pour la faire connaître et lui donner de la visibilité.

Au-delà du conseil que je peux apporter à mes clients, mon métier consiste à mettre en place les actions les plus adéquates pour construire leur notoriété dans les médias (documents presse, événements, partenariats etc..).

Je prends plaisir à collaborer avec des clients dans la durée non seulement car cela ouvre énormément le champ des possibilités en RP mais aussi parce qu’en tant que freelance cela me permet de m’immerger dans l’univers de la marque et de créer un lien particulier avec elle.

Ainsi, je collabore depuis l’année passée avec une jolie jeune marque d’origine lyonnaise que j’affectionne particulièrement: Boncoeurs. Les deux créatrices Camille et Justine, sont également à la tête de deux boutiques à Croix-Rousse : Bonne Sœurs et la Chapelle. Leurs collections sont superbes et c’est difficile de ne pas craquer!

Opter pour les relations presse pour gagner en visibilité

Que signifient exactement les termes « relations presse » et « relations influenceurs »? Peut-on les utiliser pour se faire connaître quand on est une petite marque?

Par relations presse, on entend tout ce qui concerne la presse « traditionnelle » à savoir la presse papier généraliste et spécialisée (magazines, quotidiens…) ainsi que leurs versions en ligne: les webzines, la radio et la TV.

Par relations influenceurs, on entend tout ce qui concerne les blogueurs, instagrameurs, youtubers etc… certains en ont fait une activité à plein temps et d’autres non. La plupart du temps ils sont spécialisés sur un secteur en particulier qui est par ailleurs leur passion.

Ils ont en commun d’être des leaders d’opinion, de disposer d’une visibilité importante sur leur secteur et d’être à la recherche en permanence de nouveautés, d’actus etc…

Ce qui les différencie principalement est leur manière de traiter l’info. Les journalistes sont des professionnels du traitement de l’info et ont une connaissance avertie des techniques rédactionnelles, les délais de publication des articles peuvent être assez longs (les mensuels sont bouclés 2-3 mois à l’avance) d’où la nécessité de leur communiquer les infos en priorité.

Les influenceurs, quant à eux, ont une approche plus spontanée et décomplexée grâce à la proximité qu’ils ont pu créer avec leurs followers. Ils travaillent essentiellement avec les marques via le biais de partenariats (rémunérés ou non) et peuvent communiquer dans l’immédiateté grâce à leur forte présence sur les réseaux sociaux.

Bien sûr, même pour une « petite » marque, c’est un excellent moyen de se faire connaître. Cela est moins coûteux qu’un plan publicitaire (difficile à mettre en place par ailleurs pour une petite structure) et permet d’obtenir une couverture médiatique intéressante et d’atteindre ses cibles.

L’idéal bien sûr c’est de travailler sur le long cours pour pouvoir varier les angles de communication et toucher un plus large panel de médias mais il est également tout à fait envisageable de travailler en one shot pour un lancement de produit ou l’ouverture d’un lieu par exemple.

Comment proposes-tu de les accompagner dans cette démarche?

Je m’adapte à chaque demande pour y répondre au mieux et de la manière la plus personnalisée qu’il soit. Je n’ai pas d’offre préconçue, l’accompagnement varie en fonction des outils mis en place et de l’envergure de la campagne (locale, nationale).

Le mieux est de combiner bien sûr relations presse et relations influenceurs pour un impact maximal.

Et pour celles qui n’auraient pas encore le budget pour faire appel à tes services, comment peuvent-elles travailler leurs relations presse et influenceurs?

Je leur conseille de bien travailler dans un premier temps la partie visuelle de leur communication, qui est primordiale pour des RP produits et encore plus sur le secteur de l’art de vivre. Avoir de beaux visuels c’est s’assurer par la suite d’obtenir plus facilement des retombées médiatiques !

Celles qui le souhaitent peuvent également s’atteler à la réalisation d’un dossier de presse, au-delà du fond la forme est elle aussi importante et pour une entrepreneuse qui a la fibre créative cela sera plus aisé de faire une jolie conception.

Par ailleurs, si une entrepreneuse a déjà des outils presse exploitables ou qui nécessitent très peu de réécriture, je peux adapter mon offre et lui proposer un accompagnement « petit budget ». L’essentiel pour moi est de fournir un travail de qualité et de mettre en place les actions les plus adéquates pour obtenir des retombées.

Et enfin je leur conseille de suivre les médias de leur secteur ainsi que les influenceurs, cela permet de créer un lien et l’influenceur sera plus sensible à la marque lorsqu’il sera contacté !

Merci pour tous ces conseils ! Pour terminer, peux-tu partager avec nous les plaisirs mais aussi les difficultés que tu expérimentes dans ta vie d’entrepreneuse? Et un petit conseil pour celles qui se lancent dans l’aventure?

Du côté des satisfactions, il y a une certaine forme de liberté: je peux gérer mon temps comme je le souhaite et travailler de n’importe où, ce qui est un grand avantage. Cela me permet aussi de mieux conjuguer vie perso et vie professionnelle dans l’ensemble et de me sentir plus en accord avec mes valeurs.

Je passe aussi beaucoup de temps à réseauter ce qui me donne la chance de faire de belles rencontres, et de trouver notamment des « collègues » de co-working 🙂 Et enfin je consacre beaucoup plus d’énergie à me former notamment sur d’autres aspects de la communication, à la fois par curiosité et parce que cela permet d’élargir mon portefeuille de compétences.

Côté difficultés, je pense que la plus grosse difficulté est celle que nous traversons tous en ce moment avec l’épidémie de Coronavirus. La priorité est bien sûr avant tout sanitaire mais en tant qu’auto-entrepreneur, il faut faire face à la gestion de crise et à une incertitude économique avec des missions décalées, des propositions qui tombent à l’eau. Il faut dire que la priorité pour la plupart des entreprises actuellement n’est pas la communication… même si cela reste capital de communiquer et ce même en temps de crise !

Pour conclure, mon conseil serait « Aie confiance en toi »! C’est un travail perpétuel pour moi, je suis une perfectionniste et je veux toujours réussir de la meilleure manière qu’il soit. J’admire les gens qui ont une confiance en eux inébranlable. Personnellement je la construis chaque jour et être entrepreneuse m’aide beaucoup sur ce point…


Rencontre avec Aurélie Berger, fondatrice de la marque de patrons pour enfants Rose des vents

Le 22 janvier dernier, à l’occasion de la Pause entrepreneuses que j’organise chaque mois à Lyon, je recevais Aurélie Berger, la fondatrice de la toute nouvelle marque de patrons pour enfants Rose des vents.

Savoir évoluer dans son projet entrepreneurial, tel était le thème de cette rencontre. En effet, si Aurélie a lancé sa nouvelle marque de patrons en janvier 2020, elle était déjà entrepreneuse depuis quelques années. C’est grâce à cette expérience, et à la formation Dessine ta boîte qu’elle a suivie au printemps 2019, qu’elle a peu à peu construit ce projet.

Face à la vingtaine d’entrepreneuses lyonnaises qui assistaient à cette rencontre, elle a expliqué comment elle était « tombée » dans l’entrepreneuriat presque par hasard.

À l’origine, Aurélie s’est en effet immatriculée comme auto-entrepreneure pour avoir un statut professionnel lui permettant de laisser ses enfants à la cantine! À ce moment-là, son métier initial de pharmacienne n’était plus compatible avec sa vie de famille. Elle cherchait à se reconvertir dans une activité où elle pourrait trouver une organisation plus souple, mais n’avait pas de projet précis.

Pendant ses premières années d’activité, elle choisit finalement de se consacrer et de se former à la couture, une pratique qui l’avait toujours attirée.

Décidée à gagner sa vie avec ses compétences en la matière, Aurélie en explore les différentes facettes, au gré des demandes et des opportunités:

  • création d’une petite marque textile, Little Ronzinette, vendue sur Etsy,
  • partage d’un atelier-boutique près de chez elle avec une autre créatrice,
  • création de robes de mariées
  • fabrication de costumes de patinage artistique
  • service de retouche
  • animation d’ateliers de couture pour particulier
  • formatrice pour des futures professionnelles…

La formation Dessine ta boîte pour y voir plus clair dans son projet

Aurélie s’épanouit dans ces multiples activités mais à l’impression de se disperser et de ne pas vraiment diriger son business.

C’est au printemps 2019 qu’elle décide de participer à l’accompagnement Dessine ta boîte pour essayer de remettre un peu d’ordre dans tout cela. Grâce à ce programme, elle peut faire le tri et comprendre ce qui l’anime vraiment (dès son retour du premier jour de formation, elle affiche un écriteau dans sa boutique: « Plus de retouches »!). C’est ainsi qu’elle prend la décision de recentrer son activité sur la partie de la couture qui l’intéresse le plus: la création de patrons.

Lors de cette rencontre, le témoignage d’Aurélie nous a permis d’aborder toutes ensemble la question de l’affirmation de son positionnement entrepreneurial. Et d’envisager les possibilités de repositionnement au fil des années, au gré de ses évolutions personnelles, des nouvelles envies ou contraintes qui peuvent apparaître.

Nous avons aussi ajouté de nouveaux mots à notre vocabulaire d’entrepreneuse: nous avons en effet évoqué notre propres « costumes de patinage », ces activités et offres, que nous n’avons pas vraiment choisies mais que nous avons accepté de développer en réponse à une opportunité de marché.

Puis, suite à l’anecdote racontée par Priscilla, la fondatrice de Dessine ta boîte, sur ce coiffeur « star » de Mexico qui, tellement doué et reconnu, peut décider lui-même de chaque coupe qu’il réalise, nous nous sommes encouragées à être nous aussi des « divas » dans notre business!


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Clémence Thieulin, fondatrice du magazine EntreLesLignes

Je t’emmène à la rencontre de Clémence, la fondatrice du nouveau magazine lyonnais dédié à l’actualité créative : EntreLesLignes.

Voici un peu plus d’un an, EntreLesLignes débarquait sur Instagram: un joli compte dédié à la création et aux créatrices, cela ne pouvais que me plaire!

Quelques temps après, je faisais la connaissance de Clémence, sa fondatrice, lors d’une soirée Ladyboss: nous entamions une longue discussion… poursuivie quelques mois plus tard, autour d’un déjeuner. Au menu: son parcours, la naissance du projet EntreLesLignes, et la manière dont Clémence envisageait son évolution.

Aujourd’hui, EntreLesLignes est devenu un véritable média en ligne, « dédié à l’activité créative à Lyon », et j’ai eu envie de te faire découvrir l’entrepreneuse qui (même si elle réfute ce terme) lui a donné vie.

Clémence Thieulin, la fondatrice du magazine EntreLesLignes – Crédit photo: Anne-Sophie Benoit

Bonjour Clémence, raconte-nous la naissance d’EntreLesLignes…

J’ai créé EntreLesLignes en janvier 2019: j’ai déposé la marque à l’INPI – un moment marquant et décisif – et j’ai lancé le compte Instagram. Cela faisait des mois que je travaillais sur le projet dans le cadre de mon master en marketing digital.

A l’origine, EntreLesLignes devait rester un sujet d’étude mais plus je travaillais dessus et plus je me disais que c’était obligatoire de tenter l’aventure. Le projet tel qu’il se déroule aujourd’hui correspond très bien à ce que j’avais écrit dans mon mémoire pour le master. Hormis en terme de délais où je suis en dehors des clous ! J’espère que la suite du programme se déroulera tel que je l’ai imaginé sinon mieux 🙂 quelque soit le temps imparti…

EntreLesLignes est un magazine web et social media dédié à l’actualité créative de Lyon. EntreLesLignes vous invite à prendre une pause créative dans un écrin doux et poétique. Partez à la rencontre de créateurs inspirants, découvrez des créations locales mode & déco, consultez l’agenda des événements créatifs Et laissez libre cours à votre créativité ! EntreLesLignes est également présent sur Facebook.

J’ai choisi le nom EntreLesLignes (je tiens au fait que cela tienne en un seul bloc) pour la raison suivante : partager sa créativité revient à exprimer son âme. Lorsque nous exprimons notre créativité, tel un cadeau, nous offrons à l’autre la possibilité d’interpréter et de lire « entreleslignes’. C’est précisément cet échange dont je voulais parler. J’aime le fait de mettre en lumière la créativité et d’inciter le lecteur à développer sa créativité et son sens critique.

Au quotidien, comment travailles-tu? Es-tu seule à porter le projet?

Je travaille le plus souvent de chez moi à Brindas ou depuis des cafés cosy à Lyon 🙂 Je pilote seule le projet mais je suis aussi bien entourée avec des prestataires, comme Marie Mas qui m’accompagne pour la direction artistique et Anne-Sophie Benoît pour les photos et le site web.

Je travaille également avec des partenaires comme l’université de la Mode à Lyon. En effet, depuis septembre 2019, EntreLesLignes est un projet tuteuré. Concrètement, un groupe d’étudiantes en Master collabore avec moi pour la réalisation de contenus pour le site web. En contrepartie, je soutiens les événements de l’université de la Mode dont la première édition du Lyon Fashion Film Festival qui aura lieu le 13 février 2020.

Enfin, je bénéficie aussi du soutien de contributeurs avec le collectif EntreLesLignes qui rédigent des articles, des poèmes ou des illustrations. Mon souhait était d’embarquer des personnes autour du projet EntreLesLignes, je ne suis pas déçue! C’est une réelle satisfaction pour moi de fédérer, c’est la preuve que mon projet est cohérent et séduisant.

Quel est ton parcours professionnel et personnel? Comment t’a-t-il menée à la création d’un magazine en ligne?

J’ai fait une école de commerce (Skema Business School à Sophia Antipolis) où j’ai opté pour une spécialisation en marketing. J’ai toujours voulu travailler dans les médias. Aussi, j’ai démarré ma carrière au journal Le Monde, puis pour les éditions numériques du Figaro et enfin huit ans chez Marie Claire en tant que directrice de clientèle digital.

J’ai assisté à la transformation numérique des groupes de presse. J’ai trouvé passionnant d’assister en live aux changements d’organisation, aux nouvelles technologies, à l’évolution de nos métiers. D’après moi, le digital et le print ont toujours été complémentaires et les possibilités sont nombreuses. Je perçois le digital comme une avancée positive pour les médias et leur réinvention.

Je vis à Lyon depuis 2016 et j’ai profité de ce changement de vie pour pivoter professionnellement. J’ai rejoint une agence de communication à Lyon pendant deux ans puis je me suis formée au marketing digital pour monter en compétences et maîtriser davantage certains outils, afin d’évoluer en tant que consultante en stratégie marketing digital.

J’ai choisi de scinder mes activités professionnelles : d’un côté mon métier de consultante et de l’autre le développement de mon projet EntreLesLignes. Les deux m’apportent des choses différentes et complémentaires. Je souhaite pouvoir conserver ce modèle le plus longtemps possible.

Il me semble que lancer mon propre magazine est un rêve d’enfant et j’ai eu envie de le réaliser. Feuilleter un magazine en buvant un café le matin au petit déj fait partie de mes plaisirs quotidiens. Mais aussi écrire, partager mes coups de cœur, rencontrer des personnes attachantes au parcours atypiques, découvrir de nouvelles marques et enfin transmettre.

Je voulais aussi créer un magazine ‘écrin’ dans lequel les mots étaient aussi importants que les images. Je souhaite que se crée une cohérence et une harmonie entre les textes et les visuels. « Être créative pour parler de créativité », c’est ce que j’ai voulu faire.

Côté perso, j’ai 36 ans, je suis mariée et maman de deux enfants. Alice 6 ans et Gustave 3 ans. Nous avons choisi d’habiter en campagne lyonnaise, à Brindas. J’ai eu un coup de coeur pour notre maison que j’ai eue plaisir à redécorer entièrement. Il ne nous manque plus que le chien pour compléter la panoplie 🙂 !

Quelles sont les satisfactions que tu rencontres aujourd’hui dans ta vie d’entrepreneuse? Et les difficultés? Si tu devais tout recommencer, que changerais-tu?

Je ne me considère pas tellement comme entrepreneuse parce que EntreLesLignes n’est pas aujourd’hui un projet avec lequel je recherche une rentabilité financière. Je me considère comme créatrice de la marque EntreLesLignes et comme éditrice du magazine.

Cependant, en tant que créatrice et éditrice, j’adore mon rôle de pilote ! Je conçois, décide, apprends, coordonne … c’est hyper stimulant et enrichissant. Au départ, je me sentais un peu seule mais plus j’avance et mieux j’identifie les personnes ressources avec qui je peux échanger lorsque j’en ai besoin. C’est un petit peu bateau mais j’apprends à suivre mes idées et à me faire confiance.

Ma difficulté majeure reste le temps et l’organisation. J’ai choisi de développer EntreLesLignes en plus de mon métier de consultante en stratégie digitale. L’équilibre entre mes deux activités, ma vie de famille, les amis, le sport, … est extrêmement compliqué à maintenir. J’ai appris – à mes dépends – qu’il était impératif de s’octroyer des temps off pour se reposer vraiment. J’ai appris aussi que si tout n’était pas parfaitement lancé et réalisé, ce n’était pas la fin du monde 🙂

Si je devais repartir à zéro… je ne changerais rien! En définitive, la réalisation de mon projet correspond à ce que j’avais imaginé au départ. Je dirais même que le site web et la mise en oeuvre du partenariat avec l’université de la mode sont encore mieux que ce que je pouvais imaginer. Chaque étape franchie me donne encore plus envie de continuer et de découvrir ce que me réserve EntreLesLignes!

Quels conseils as-tu appréciés de recevoir quand tu t’es lancée? Et ceux que tu aurais aimé recevoir?

J’ai surtout reçu de la bienveillance et de l’écoute, encore et encore. Les personnes qui se sont montrées enthousiastes dès les débuts de mon projet m’ont apporté un soutien inestimable. J’espère me montrer plus à l’écoute et bienveillante à mon tour désormais. J’aurais également aimé que l’on insiste davantage sur le fait que les choses mettent du temps et qu’il est indispensable de respecter les étapes. On doit s’accorder du temps et ne pas tout vouloir lancer en même temps.

Quels sont désormais tes projets et envies pour EntreLesLignes?

Je souhaiterais entrer en contact avec des éditeurs, maisons d’édition et autres partenaires pour lancer EntreLesLignes magazine sur papier ! (NDLR: l’appel est lancé!)


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Nouveaux portraits d’entrepreneuses créatives

Portraits inspirants d’entrepreneuses créatives, c’est un projet collaboratif que nous avons lancé en 2018, pour mettre à l’honneur des créatrices et les photographes qui les immortalisent.

Initié avec la photographe Sarah Couturier, notre site Portraits d’entrepreneuses créatives inspirantes vous propose de découvrir des créatrices via un reportage dans leur atelier et via une interview. Il s’est dernièrement enrichi de nouveaux portraits et de nouveaux partenariats avec des photographes. Créatrice ou photographe, vous avez envie de participer au projet? N’hésitez pas à nous contacter!


Aurélie Dorard, céramiste

Découvrez le reportage réalisé par la photographe Sophie Valenza

Découvrez son interview

Crédit photo: Sophie Valenza

Mélanie Marasse, illustratrice et fondatrice de Minimel

Découvrez le reportage réalisé par Emilie Bouvet

Découvrez son interview

Crédit photo: Emilie Bouvet

Gaëlle Drouot, fondatrice de Calm for dreamers (mobiles)

Découvrez le reportage réalisé par Caroline Fernandez

Découvrez son interview

Crédit photo: Caroline Fernandez

Noella Staykova, céramiste

Découvrez le reportage réalisé par Magali Gandon

Découvrez son interview

Crédit photo: Magali Gandon

Papierakoeur, paper artist

Découvrez le reportage réalisé par Caroline Fernandez

Découvrez son interview

Crédit photo: Caroline Fernandez

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Nathalie Descombes, fondatrice de Querencia, conseil en image et communication

Entrepreneuse depuis l’âge de 23 ans, Nathalie a d’abord exercé comme styliste photo et directrice artistique dans le milieu de la mode. Avant de reprendre des études pour devenir conseillère en image et fonder à Lyon son agence Querencia Conseil.

Lors de notre dernière Pause entrepreneuses, j’ai eu le plaisir de convier Nathalie Descombes pour intervenir sur l’importance de la valorisation de son image professionnelle lorsque l’on est entrepreneuse. La rencontre a eu beaucoup de succès, et m’a donné envie d’en savoir plus sur le parcours de Nathalie et les raisons pour lesquelles elle a décidé de se lancer dans cette activité.

Bonjour Nathalie, peux-tu nous présenter ton activité de conseillère en image?

J’accompagne les personnes rencontrant une problématique liée à leur image actuelle à se (re)découvrir, se (re)valoriser, révéler leur plein potentiel pour atteindre leurs objectifs de vie personnelle et/ou professionnelle.

Je propose des accompagnements individuels sur mesure, afin de répondre au mieux aux problématiques de mes clients, telles que : bouleversement de vie personnelle (divorce, deuil, passage à la retraite, post-maternité, post-maladie, prise/perte de poids…) et/ou professionnelle (reconversion professionnelle, auto-entrepreneurs, évolution professionnelle, …).

Nous travaillons ensemble à la fois l’image de soi/intérieure, et l’image sociale/extérieure. L’objectif : trouver son alignement, son équilibre, apprendre l’acceptation de soi et (re)trouver le plaisir de se valoriser au quotidien et dans les différents contextes de vie.

J’utilise pour cela une multitude d’outils tels que : la colorimétrie, la mise en beauté (maquillage, cosmétologie et coiffure…), le vêtement (style, coupe, matières…), la gestion des complexes, la communication verbale et non verbale (posture, gestuelle, élocution…).

Je propose également des ateliers de groupe, sur des thématiques plus ludiques pour les particuliers (évènements & occasions particulières) comme les professionnels (team building, animations, conférences…). J’exerce seule, en partenariat avec divers partenaires (coiffeur, boutiques…), soit chez moi, dans le 3ème arrondissement de Lyon, soit au domicile de mes clients.

On peut me suivre notamment sur mon site, Querencia Conseil, et via mon compte Instagram @querenciaconseil.

Que signifie le nom de ta marque, comment l’as-tu choisi?

J’ai découvert ce mot tout à fait par hasard et il m’est apparu comme une évidence: Querencia est un mot d’origine espagnole, qui ne trouve pas d’équivalent dans la langue française. Il exprime l’idée d’un endroit dans lequel on se sent profondément soi-même, où l’on puise sa force pour devenir la meilleure version de soi. Cet endroit, c’est vous, et mon objectif est de vous aider à trouver votre Querencia.

Quant à ma baseline, « La grande aventure d’être soi », elle est inspirée de la phrase de Simone de Beauvoir (que j’admire) : « J’accepte la grande aventure d’être moi ». J’ai découvert cette phrase dans son livre « Mémoires d’une jeune fille rangée », que j’ai lu il y a plusieurs années à un moment particulier de ma vie. Cette phrase m’a marquée, car elle résume ma façon d’appréhender la vie.

Accepter la réalité des choses, se regarder avec justesse, faire face à toutes ses vérités pour parcourir ce chemin incroyable de la connaissance et de l’évolution de soi. Je ne pratique pas le Conseil en Image comme on peut le voir dans les médias (cf. Cristina Cordula, dont je parle à chaque fois que je me présente pour déconstruire ces idées reçues). J’accompagne mes clients dans une métamorphose profonde et durable, dans le plus grand respect de leur personnalité, leurs besoins, leurs limites et leur mode de vie. Mon objectif : que mes clients obtiennent une autonomie totale de la gestion de leur image, et n’ai plus jamais besoin de moi !

Depuis combien de temps es-tu entrepreneuse? Ton projet a-t-il évolué dans le temps? Pourquoi?

Je me suis lancée dans l’entrepreneuriat en 2015 à l’âge de 23 ans, en tant que Styliste Photo & Directrice Artistique. À l’époque mon métier consistait à mettre en valeurs marques et créateurs (vêtements, produits) par le biais de divers supports de communication tels que le shooting photo (lookbook, campagnes), les fashion films, les packshot, le merchandising…

J’ai vécu deux années extraordinaires artistiquement parlant, rencontré des personnes incroyables, mais parallèlement à ça, je me suis heurté aux dessous de l’industrie de la mode, avec ses objectifs commerciaux, et la pression des diktats. Étant moi-même « en dehors des diktats de la mode » (je suis une femme que l’on qualifie de « ronde »), et ayant un passif personnel complexe avec mon corps et mon image, je me suis trouvée face à une grande remise en question professionnelle : je souhaitais retrouver mes valeurs, apporter quelque chose au monde, à mon échelle et par mon expérience.

Le métier de Conseillère en Image m’est apparu comme une évidence. J’ai donc repris mes études pour me spécialiser dans ce métier très vaste et complexe. Puis j’ai pensé et créé mon agence, Querencia Conseil, en 2017/2018.

Quel a été ton parcours avant cela: qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans l’aventure entrepreneuriale?

Mon premier amour étant le dessin, j’ai d’abord étudié en École d’Arts Appliqués (Condé Lyon) puis la Communication Visuelle/Design Graphique à Supcréa Grenoble. Je me suis ensuite tournée vers la mode en étudiant à ESMOD Lyon.

Après mes 2 premières années d’entrepreneuriat en tant que Styliste Photo, j’ai entamé ma reconversion professionnelle, en passant un BTS Communication, puis en intégrant l’ESR Paris qui m’a délivrée mon diplôme de Consultante en Communication par la Valorisation de l’Image (le véritable nom du métier de Conseillère en Image).

Au niveau personnel, j’ai rencontré diverses problématiques liées à mon image et à mon corps à l’adolescence ; une expérience qui m’a clairement menée à mon métier de Conseillère en Image.

Petite, j’étais aussi très indépendante (enfant unique), et pleine d’idées farfelues ; mon père plaisantait en disant qu’un jour je monterai mon entreprise.

Je n’ai jamais aimé l’école. J’étais une bonne élève mais je m’ennuyais, et surtout, je ne supportais pas le cadre répétitif de l’école. C’est lorsque j’ai commencé les stages en entreprise que j’ai compris qu’il me serait difficile de coller à ce milieu. La hiérarchie, la monotonie, les codes sociaux, je me sentais enfermée dans cet univers…

Au départ, je ne songeait pas à l’entrepreneuriat, au contraire cela me faisait peur. J’ai donc cherché à travailler dans de petites entreprises et startup, à l’esprit plus libre. Mais je n’ai jamais trouvé LE poste, qui me permettrait de vivre des expériences uniques, en accord avec mes valeurs, qui donnerait du sens à mon parcours et à mon avenir.

Alors je me suis dit : « LE métier qu’il me faut n’existe pas ? Très bien, je vais le créer moi-même. »

Ma raison d’être d’entrepreneuse, c’est avoir un métier qui a du sens, qui me pousse à utiliser toutes les ressources personnelles et professionnelles que j’ai, et à me challenger et me remettre en question chaque jour. Et ma mission: apporter quelque chose de positif au monde et à autrui, contribuer au changement, à mon échelle.

Quelles sont aujourd’hui les satisfactions que tu rencontres dans ton activité d’entrepreneuse? Et les difficultés?

Côté satisfactions: la diversité de mon métier, les challenges permanents qui me poussent à sortir de ma zone de confort et qui me permettent de me connaitre chaque jour un peu plus. Le bonheur immense de participer au bonheur de mes clients, ces liens particuliers avec mes clients et mes partenaires, des échanges tellement riches !

Quant aux difficultés, je dirais avant tout la Solitude, avec un grand S. Moi qui suis de base plutôt solitaire, je ne pensais pas souffrir de la fameuse « solitude de l’entrepreneur » : je me suis trompée ! Les premiers mois ont été très éprouvants : trouver son équilibre, son rythme, garder une rigueur et une motivation intactes est très difficile parfois.

Il y a aussi un côté « grand 8 émotionnel » qui, certes, a un côté excitant, mais qui peut parfois être pesant. Et puis les incertitudes financières, le côté « choix de vie décalé » par rapport à l’entourage composé de salariés qui parlent de leurs congés payés, leurs primes, leur salaire fixe etc. Une sécurité qu’on aimerait avoir parfois.

Si c’était à refaire, que changerais-tu?

Je ne suis pas vraiment du genre à regretter. Je me dis que chaque expérience, bonne ou mauvaise, m’a appris quelque chose, et que le cheminement intérieur est essentiel. J’ai entendu une fois une citation qui disait : « Etre entrepreneur, c’est aimer le chemin presque plus que la destination.

La seule chose que je changerais (et que je travaille encore aujourd’hui !) c’est de sortir le plus vite possible de la solitude, rencontrer des gens, pour ne pas rester seule avec son projet.

Ce qui m’a aidée, ce sont les témoignages des entrepreneuses avec plusieurs années d’expérience qui ont traversé les mêmes difficultés que moi à leurs débuts. J’étais pleine de doutes face à mes hauts et mes bas, je me disais que peut-être je n’était pas assez solide pour monter mon entreprise, que je ne faisais pas les choses comme il le fallait etc. Leurs témoignages m’ont rassurée, et je me suis rendue compte que je vivais ce que tout le monde vit durant ses débuts. Qu’il fallait juste de la patience, de l’espoir et de la persévérance.

Quelle est ton actualité? Y’a-t-il des projets, des collaborations, dont tu voudrais nous parler?

J’ai récemment été l’invitée de Curve Podcast pour enregistrer une émission sur le thème de la grossophobie. Un sujet tabou, plein d’idées reçues que j’ai à coeur de briser. Cette interview devrait sortir d’ici la fin de l’année 2019.

J’aimerais également mettre en avant une marque avec laquelle je collabore depuis Septembre : C.Bergamia. Deux femmes, une mère et sa fille, qui créent des pantalons sur mesure et éco-responsables. L’une des seules entreprises que je connais qui proposent de l’éthique ET de la grande taille réunies. J’adore leur audace, leur esprit pionnier ; nos valeurs sont identiques. Nous organisons un événement commun le 16 novembre à Lyon: Rencontre avec la mode personnalisée.

Et puis enfin j’aimerais évoquer le projet un peu secret auquel nous travaillons toutes les deux: Fœmina, un collectif d’entrepreneuses qui œuvre pour le bien-être des femmes. (NDLR: ce collectif est encore en construction mais vous pouvez commencer à suivre notre page Facebook Fœmina Lyon. Si vous êtes une entrepreneuse de Lyon et sa région et que vous êtes sensible à la thématique de la montée en puissance des femmes, n’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus!)

Un mot de conclusion?

On à tous entendu au moins une fois cette phrase dans notre vie : « Il faut souffrir pour être belle/beau » Non!! Il faut se faire PLAISIR pour être belle/beau. Arrêtons de nous faire du mal pour rentrer dans des cases. Soyons bienveillants avec nous-même et avec les autres.

Nathalie, lors de la Pause entrepreneuses du 16 octobre, en collaboration avec Dessine ta boîte qui déboîte

Tu es (future) entrepreneuse à Lyon? Ne reste pas seule et retrouve-nous lors de la prochaine Pause entrepreneuses, le 20 novembre chez Pause création!


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Pauline Gamore, fondatrice du Textile Lab à Lyon

Voici quelques jours, j’ai enfin pris le temps d’aller à la rencontre de Pauline et de son espace inédit à Lyon: le Textile Lab, un fablab consacré à la création et l’innovation textile. Elle nous parle de son parcours, du lieu qu’elle anime mais aussi de la campagne de crowdfunding qu’elle vient de lancer pour équiper le Lab de nouvelles machines!


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Bonjour Pauline, qu’est-ce que le Textile Lab? Comment ce projet est-il né?

Le Textile Lab, c’est un fablab, un espace de travail et de production partagé, dédié à la création et à l’innovation textile en plein coeur de Lyon. Le projet est né pendant ma grossesse. A l’époque je m’étais installée pour travailler au sein du fablab Youfactory, à Villeurbanne (69), et en parallèle de mon activité de graphiste, j’avais monté une petite marque de bijoux et accessoires. Je trouvais génial de pouvoir transformer mes créations graphiques et motifs en objets tangibles. Au même moment, j’ai découvert les machines à tricoter et la possibilité de les « hacker » assez simplement pour les relier à son ordinateur. Petit à petit, l’idée de créer un fablab dédié au textile s’est mise à me démanger!

Dans un premier temps, j’ai creusé l’idée d’adosser mon projet à un fablab existant. Mais cela ne convenait pas: trop cher et trop excentré. Finalement, j’ai opté pour ouvrir mon propre espace, qui serait à la fois mon lieu de travail et d’expérimentation autour du textile, et un atelier collaboratif. J’ai sondé une centaine de créatrices que je connaissais, pour savoir si elles seraient intéressées par cette offre et connaître le budget qu’elles pourraient y consacrer. Une quarantaine a répondu de manière enthousiaste, ce qui m’a encouragé à concrétiser le projet.

J’ai eu la chance de trouver cette ancienne galerie d’art que le locataire n’exploitait plus et dont j’ai pu reprendre le bail.

Le Textile Lab a ouvert ses portes en octobre 2018. Ma priorité était de trouver les 5 personnes qui occupent les postes de résident. J’ai eu la chance d’être tout de suite suivie par une créatrice de renom et d’expérience, Mathilde Alexandre, la fondatrice de la marque Mademoiselle Dimanche, qui se lance désormais dans une activité de conseil en conception graphique, impression et matériaux. Mais aussi par l’artiste plasticienne Lucia Javicoli ou encore Emilie Berthon, directrice artistique et fondatrice d’une agence d’inspiration.

Aujourd’hui le Lab propose donc 5 postes de résidents (à temps plein, avec un bureau fixe et un engagement minimum de 3 mois), 10 créneaux d’adhérents nomades (qui viennent un jour fixe par semaine) et accueille des utilisateurs ponctuels, qui viennent à la carte. Le tout avec des tarifs pensés pour être accessibles au plus grand nombre: par exemple, 180€ par mois pour un poste de résident.

Après une formation, ils peuvent en tout indépendance utiliser les machines présentes: une brodeuse numérique, une piqueuse industrielle point droit (bientôt rejointe par une deuxième qui fera le point zigzag), une surjeteuse, 4 machines à coudre familiales et enfin 3 machines à tricoter dont 2 numériques.

Depuis le mois de janvier 2019, je propose également un programme d’événements: des ateliers créatifs, des apéros thématiques et bien sûr des formations sur l’utilisation des différentes machines.

Raconte-nous ton parcours: comment es-tu devenue entrepreneuse?

Dès le collège, j’étais intéressée par les Arts appliqués: j’hésitais entre devenir styliste, décoratrice d’intérieur, graphiste… J’ai quand même passé un bac S pour rassurer mes parents puis j’ai intégré une école de communication visuelle à Aix en Provence.

Dès le départ, je souhaitais travailler en indépendante. De plus, quand j’ai été diplômée, en 2008, le marché de l’emploi était très compliqué, encore plus pour les graphistes. Drômoise d’origine, je me suis alors installée à Lyon: j’ai eu assez rapidement des propositions d’agences pour travailler sous statut freelance. Au bout d’un an, j’ai suivi mon conjoint de l’époque pour m’installer dans les Gorges du Verdon. Comme j’avais toujours travaillé à distance avec mes clients, cela ne posait pas de problème particulier.

En 2011, j’ai décidé de revenir à Lyon, mais je souhaitais d’abord trouver mon lieu de travail avant de choisir mon lieu de vie. J’ai démarché différents bureaux partagés. C’est comme cela que j’ai découvert le projet de l’Atelier des médias, qui se lançait. J’y suis restée plusieurs années, j’ai même été trésorière de l’association, ce qui m’a permis de me familiariser avec la gestion d’un coworking.

Cette période m’a vraiment permis de booster ma carrière, de rencontrer de nombreux professionnels, dont un autre graphiste avec lequel j’ai décidé de collaborer plus étroitement en fondant un collectif. C’est pour pouvoir travailler à plusieurs, dans un espace plus adapté, que je me suis installée chez Youfactory à Villeurbanne. Vous connaissez la suite!

Pour l’instant, je conserve mon activité de graphiste, mais à terme je souhaite me consacrer à 100% au Textile Lab et à la recherche et l’expérimentation autour du textile.

Le Textile Lab, un atelier partagé pour toutes les entrepreneuses qui travaillent le textile

Comment cette nouvelle année s’annonce-t-elle pour le Textile Lab? Quels sont les projets et les nouveautés?

Cette rentrée s’annonce riche pour le Textile Lab! Tout d’abord, après avoir participé ce printemps à un bootcamp d’une semaine de la Fabricademy, j’ai décidé de devenir partenaire de leur formation pour approfondir mes connaissances en matière de textiles, fabrication digitale et biologie, et comment tout cela peut s’imbriquer aujourd’hui dans un lieu comme le Textile Lab. A partir de fin septembre, je serai un des lieux (un « node ») dans lequel les inscrits pourront venir suivre le cours hebdomadaire et réaliser les exercices demandés.

Mais le plus gros projet, c’est la campagne de crowdfunding que j’ai lancée le 28 août et qui se termine le 19 septembre. L’objectif est est d’agrandir le parc machine du Lab, en faisant l’acquisition de nouveaux outils numériques. Ceux-ci ne sont pas directement liés au textile mais permettent d’innover, imaginer très librement. Il s’agit d’abord d’une machine 3D multifonction (impression 3D, découpe laser et fraisage numérique). Si le deuxième palier est atteint, il nous permettra d’acquérir aussi une machine spécialisée dans la découpe laser. Et enfin, avec le 3ème palier, on s’équipera en plus d’une imprimante textile!

Pour récompenser les contributeurs, j’ai imaginé des contreparties adaptées à nos différents publics. Pour les particulier, les résidentes et moi-même avons créé une collection d’illustrations brodées. Vous pourrez la découvrir, ainsi que les créations d’autres artistes, lors de l’exposition Le cabinet de curiosités, qui ouvre ses portes le 10 septembreprochain!

Et si vous êtes une créatrice et souhaitez découvrir le Textile Lab et développer vos compétences, vous pourrez bénéficier d’ateliers créatifs ou d’heures de formation et d’utilisation des machines!



Laura Peterman, créatrice d’identités de marque

Entrepreneuse depuis 2014, Laura est passionnée de mode, de création, de graphisme et de web. Elle met tous ses talents au service de la visibilité des jeunes marques.

Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous connaissez sans doute déjà son nom: Laura Peterman est la talentueuse directrice artistique qui signe ma nouvelle identité visuelle et mon nouveau site et je ne manque jamais de rappeler à quel point je suis ravie de notre collaboration.

Je suis très heureuse de lui donner enfin l’occasion de nous parler plus longuement de son expérience d’entrepreneuse. Dans cette interview, elle nous explique notamment les joies qu’elle trouve à être sa propre patronne. Mais elle nous met aussi en garde contre des ennemis qu’elle connaît bien : le stress de l’entrepreneuse et les peurs que peut générer le manque de sécurité financière.

Laura Peterman, directrice artistique et brand stylist – www.laurapeterman.fr

Bonjour Laura, raconte-nous ton parcours: depuis quand es-tu entrepreneuse ?

Amoureuse de l’image sous toutes ses formes, et créative compulsive depuis toujours, j’ai fait des études en Arts appliqués après mon Bac général. Également passionnée de mode, c’est tout naturellement que j’ai poursuivi avec un BTS de stylisme (Design de mode). Mais après quelques expériences décevantes en tant que styliste, et beaucoup de jobs alimentaire de vendeuse en prêt-à-porter, le hasard des rencontres m’a fait changer de voie, et j’ai été embauchée comme graphiste dans une agence de comm.

Cela a été une révélation pour moi : on me donnait enfin la liberté de créer, d’explorer le visuel, de jouer avec l’image. Ensuite, j’ai été formée en interne à l’intégration de sites web, ce qui m’a donné la double casquette de graphiste / intégratrice. Un nouveau monde s’est ouvert à moi, et j’y ai découvert une nouvelle passion. Au bout de deux ans et demi dans cette agence, j’ai décidé de partir pour me mettre à mon compte. C’était en 2014.

Qu’est-ce qui t’a incitée à te lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat? Quelle est ta « raison d’être » d’entrepreneuse?

Je crois que j’ai toujours été profondément indépendante et libre, et je ne me retrouvais pas dans le salariat. Je me sentais entravée, exploitée, cela n’avait pas de sens pour moi. Je rentrais à la maison à 19h pour retrouver mon petit garçon en pyjama puis le mettre au lit à peine une heure après. J’en avais marre de culpabiliser quand j’étais malade, ou de ne pas oser demander à partir plus tôt pour emmener mon fils chez le médecin. Et quand on a commencé à me demander de produire plus et plus vite, et de noter heure par heure ce que je faisais, j’ai eu le déclic.

La créativité, ça ne se force pas, et je ne voulais plus travailler sous pression. Je travaillais non pas au service de mes valeurs, mais de celles de mon entreprise, de mon patron, de nos clients, qui n’étaient pas forcément les miennes. J’avais besoin de retrouver ma liberté, mon indépendance, ma créativité, et surtout d’agir en alignement avec mes valeurs, mes rêves, mes envies, mes besoins. Je voulais me créer un travail sur mesure, plutôt que devoir rentrer dans une case. Je voulais redonner du sens à ma vie.

Quelles sont aujourd’hui les satisfactions que tu trouves dans ta vie d’entrepreneuse?

Il y en a beaucoup ! Ma préférée : vivre à mon rythme. Nous, les femmes, sommes cycliques. Ce qui veut dire qu’à certains moments du mois, nous sommes créatives, à d’autres nous sommes plutôt productives, ou sociables, ou encore intuitives etc. Expliquer cela à un patron, c’est un peu compliqué !

La vie entrepreneuriale me permet de m’organiser en fonction de mes rythmes internes, d’être à fond quand mon énergie le permet, et de me reposer quand c’est nécessaire. Bien évidemment, il y a aussi le fait que depuis 5 ans, j’ai le bonheur d’aller chercher mon fils à l’école (enfin plus maintenant qu’il rentre tout seul !), de profiter de lui…

Et puis, tous les petits plus qui facilitent la vie : faire mes courses en semaine quand il n’y a personne pour éviter les samedis bondés, partir en week-end mardi-mercredi-jeudi si j’en ai envie, gérer mes horaires, mes vacances, m’autoriser un congé spécial règles chaque mois, ne rendre de compte à personne d’autre qu’à moi-même, et, luxe suprême : choisir avec qui j’ai envie de travailler.

C’est un cadeau de pouvoir travailler avec des personnes qui partagent mes valeurs, ma vision. Cela devient bien plus qu’un simple travail, bien plus qu’une relation client-prestataire. C’est ce qui me plaît : créer du lien, partager.

Quelles sont, à l’inverse, les difficultés que tu as rencontrées ou rencontres encore ?

Les difficultés sont elles aussi nombreuses, et ce serait une erreur de les nier. Il faut être réaliste, et s’y préparer. Bien sûr, elles ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Mon défi à moi, c’était de me lancer tout en étant maman solo. Gérer un enfant seule, ce n’est pas facile. Créer une entreprise non plus. Donc les deux en même temps… il faut être un peu kamikaze ! Je suis passée par des périodes très dures, financièrement et moralement, et j’ai fait l’erreur de rester dans mon coin, à vivre mes problèmes toute seule. J’ai fait un burn out.

Mon pire ennemi, c’est le stress. Encore aujourd’hui. Le stress n’est pas forcément visible, et prend des formes très diverses qu’on ne reconnait pas toujours. C’est une attitude intérieure, qui nous ronge en silence. Par exemple, les angoisses financières qui arrivent quand on n’a pas de rentrées d’argent prévues. Ou encore l’impression que l’on fait tout de travers parce qu’on vient de passer une heure sur Instagram à regarder ce que font d’autres, et qu’on se sent pas à leur hauteur. C’est aussi culpabiliser quand on se détend, alors qu’on en a besoin, ou penser au travail quand on est en famille ou avec ses enfants. On ne s’en rend pas compte, mais cela nous pompe une énergie dingue. Il faut apprendre à le reconnaitre, et à le gérer.

Et puis, il y a l’aspect financier, en particulier quand on est seule et sans filet. Ne pas savoir comment on va gagner sa vie dans trois mois, cela peut angoisser, surtout quand on vient du salariat. Je pense que pendant longtemps, j’ai souffert de chercher le même confort que dans le salariat, à savoir une visibilité à long terme sur ma trésorerie. Le jour où j’ai compris que je n’aurai jamais cette visibilité, cela m’a libérée. C’est toute une façon de voir qu’il faut changer. La gestion de l’argent n’est pas la même quand on est en CDI avec salaire fixe et quand on est entrepreneur, avec des revenus aléatoires et non prévisibles. Le plus tôt on l’accepte, le mieux on se porte. J’ai du apprendre à gérer l’argent autrement, à ne pas angoisser dans les périodes creuses, à croire en moi et en ma capacité à générer des revenus, même si je ne sais pas exactement quand et comment.

Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui font le choix de l’entrepreneuriat ?

D’abord et avant tout, de se faire confiance. C’est difficile aujourd’hui de ne pas se comparer, de ne pas se laisser influencer par ce que font les autres, et de se laisser dicter comment on « doit » faire. Je crois que chacune de nous à en elle la sagesse et l’intuition nécessaires pour mener à bien ses projets et envies. Rester connectée à cette sagesse intérieure, se faire confiance, s’écouter, même quand on semble aller à contre courant, même quand les autres ne nous comprennent pas. C’est, pour moi, la clé. Car personne n’a LA réponse, personne ne détient LA vérité. On a chacun(e) la sienne, et c’est à nous et à nous seule de la vivre. Se concentrer sur ce qu’on sait faire, y mettre tout son coeur, son attention et son énergie, sans s’éparpiller. Le reste suivra. 

Aperçu des derniers projets de Laura Peterman

Quels sont les derniers clients/projets que tu souhaites mettre en avant à l’occasion de cet article ?

Bien évidemment, toi, la fabuleuse Sandrine Franchet (promis, cette réponse est totalement spontanée ! – NDLR) avec qui j’ai pris un immense plaisir à travailler. C’était vraiment un régal de creuser ensemble, d’aller au-delà du visuel pour vraiment chercher l’essence de ta marque, et ensuite trouver comment la retranscrire visuellement. Je crois qu’on était vraiment en phase, à chaque étape du projet, et ça, c’est un cadeau précieux. Je n’ai pas eu l’impression de travailler, mais juste de m’éclater en faisant ce que j’aime faire et en le partageant avec toi. (Voir le résultat de ce travail ici – NDLR)

J’ai aussi récemment travaillé sur la refonte de l’identité de Mélanie Cotton, décoratrice d’intérieur à Lyon, et c’est pareil, j’ai pris un plaisir fou à collaborer sur ce projet. On avait la même vision, nos échanges étaient riches et inspirants. On avançait ensemble dans la même direction, la créativité bouillonnait, c’était chouette. Elle est vraiment partie à fond dans la déclinaison de l’identité (tampons, workbooks, enveloppes, packagings, etc.) et je me suis régalée. J’ai beaucoup de chance de travailler avec des femmes qui m’inspirent, et qui me font entièrement confiance. Je me sens libre et du coup la créativité n’a pas de barrières pour s’exprimer. C’est un bonheur.

PS: N’oubliez pas de découvrir l’univers de Laura Peterman sur Instagram


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Nina Orengia, créatrice de Comme un loup blanc, mode éthique

Créatrice de la marque lyonnaise de mode responsable Comme un loup blanc, Nina Orengia nous raconte son parcours, qui l’a menée du théâtre à l’entrepreneuriat. Et nous parle de ses projets pour développer sa marque.

Voici quelques semaines, j’ai assisté au tout premier défilé, très réussi, de la marque Comme un loup blanc, dont les pièces sont fabriquées juste à côté de Lyon.

L’événement m’a, je dois l’avouer, remplie d’une petite fierté car Nina, sa créatrice, a fait partie des premières « élèves » du programme de formation Dessine ta boîte que je co-anime chez Pause création.

C’est évidemment très gratifiant de voir une entrepreneuse que l’on a accompagnée passer de nouvelles étapes dans son projet et le faire grandir. Et je me suis dit que le parcours de Nina avait toute sa place dans cette rubrique destinée aux portraits d’entrepreneuses inspirantes!

Petite annonce: si les créations et la démarche responsables de Comme un loup blanc vous plaisent, n’hésitez pas à l’aider à aller encore plus loin! Nina a lancé une campagne de crowdfunding pour lui permettre de développer une collection plus fournie en 2020.

Nina Orengia, créatrice de la marque de mode responsable Comme un loup blanc

Bonjour Nina, peux-tu nous parler de ton activité et de ta marque?

Depuis 2018, je crée des vêtements éco-responsables pour femmes fabriqués en petites séries sous la marque Comme un loup blanc. Je suis seule sur la partie « chef d’entreprise » mais depuis peu je fais appel à un atelier de confection à Villeurbanne (69), Emerjean, qui fabrique mes vêtements.

La plupart du temps, je travaille chez moi ce qui présente des avantages (pas de temps de trajets, tout sur place) mais aussi des inconvénients (trouver un équilibre vie perso, vie pro, savoir s’arrêter, solitude). Je vends mes produits sur mon site internet mais aussi sur des évènements éphémères (pop up, marché, boutique..). J’organise aussi régulièrement des ventes privées, soit dans une salle que je loue pour l’occasion, soit chez des particuliers. J’aime être en contact avec mes clientes, savoir ce qu’elles aiment, apprendre à les connaître.

J’aime expliquer que Comme un loup blanc est une marque qui permet à chaque cliente de créer son empreinte, son identité. D’abord en soutenant une marque éco-responsable mais aussi en portant des vêtements uniques qui ont de la personnalité. Chaque tissu, chaque design est choisi de manière à créer un coup de coeur pour celle qui le portera car immédiatement elle se sentira bien dedans, elle se sentira « elle ».

J’ai d’ailleurs une anecdote d’une cliente qui a complètement craqué pour la marque. Elle m’expliquait qu’elle ne trouve jamais rien dans les magasins, qu’elle met souvent des choses très sobres avec des couleurs neutres, « des vêtements qu’on ne remarque pas ». Et pourtant en voyant mes motifs et mes couleurs qui sont plutôt marqués, elle a tout de suite craqué et m’a dit « c’est dingue, c’est tout à fait moi » !! L’univers de la marque est bohème, des vêtements simples et confortables qui sont de vrais alliés pour le quotidien.

La nouvelle collection printemps-été 2019 Comme un loup blanc

D’où vient le nom de ta marque, qu’évoque-t-il pour toi?

Ma marque s’appelle Comme un loup blanc. Trouver ce nom n’a pas été facile et je suis passée par pleins d’étapes. Comme un loup blanc a été évoqué lors d’un brainstorming en famille. J’ai tout de suite accroché, ce nom m’a tout de suite évoqué un univers, qui m’inspirait lui-même des vêtements. Quand je l’ai choisi, j’avais plusieurs critères. Je ne voulais pas prendre mon nom car je voulais que tout le monde puisse s’identifier à la marque. Et j’avais moi aussi besoin d’inspiration, prendre mon nom bloquait un peu mon imagination.

J’aimais aussi l’idée que la marque ait un animal totem. Et le loup était parfait. Un animal incompris, auquel on donne plusieurs facettes, qui peut être doux et féroce, à la fois sauvage, indomptable mais fidèle.. Bref, tout cet imaginaire me ramenait à moi en tant que femme, à mes humeurs, mes émotions et je me suis dis qu’il représentait parfaitement l’image des femmes que je voulais transmettre à travers ma marque. Chaque personne qui porte un vêtement de la marque est à sa manière un loup blanc. C’est d’ailleurs marqué sur l’étiquette : « Comme un loup blanc », on enfile une robe comme le loup blanc porte sa fourrure. Le lien avec l’expression « connu comme le loup blanc » m’amusait beaucoup, d’ailleurs on me dit souvent quand les gens mettent un visage sur la créatrice « ah c’est vous le loup blanc! ».

Raconte-nous ton parcours: comment es-tu devenue entrepreneuse?

Avant de créer ma marque, j’étais comédienne, et ce métier était plutôt précaire. J’avais parfois des moments de pause, où je ne travaillais pas et où j’étais à la recherche du prochain projet. Je le vivais assez mal de ne pas travailler et de toujours dépendre des autres pour me donner du travail. C’est à ce moment là que j’ai commencé à rêver à de nouveaux projets dont je serais le chef. Je me suis lancée au moment où j’ai enfin compris qui j’étais et ce que j’attendais vraiment de la vie.

Au départ, je rêvais d’un lieu multi facettes, où il y aurait des spectacles, un café, des objets de créateurs, où l’on pourrait rencontrer des gens, échanger et prendre son temps. Les notions de lieu et d’univers étaient vraiment importantes. Le projet s’est transformé en café dédié aux loisirs créatifs. Je notais dans un cahier mes idées (j’ai aussi été animatrice en centre de loisirs donc les idées ne manquaient pas) et commençais à coudre des prototypes.

En parallèle, je me renseignais sur les lieux qui rejoignaient mon idée pour discuter avec leur créateurs et c’est comme ça que j’ai connu Priscilla, la fondatrice de Pause création. Au cours de notre conversation, elle m’a parlé de la formation professionnelle de couture qu’elle était en train de mettre en place. Et là, évidence ! Je souhaitais me former à la couture depuis longtemps, sans trouver une formation qui me convenait. C’est à ce moment-là que mon projet s’est éclairci et construit. Créer ma marque de vêtements, cela regroupait toutes les valeurs qui me tenaient à coeur : créer mon univers, le partager, être en contact avec des gens, défendre des valeurs éco-responsables. Au début, je menais ce projet de front avec mon métier de comédienne. Cette année, j’ai décidé de mettre le théâtre entre parenthèses pour vivre mon activité d’entrepreneuse à fond car cela demande un engagement considérable.

Pourquoi as-tu été attirée par l’entrepreneuriat, quelle est ta « mission » d’entrepreneuse?

En fait, je me rends compte aujourd’hui que j’ai toujours eu une âme entrepreneuse. Je ne suis pas très âgée mais j’ai rêvé à de nombreux projets, certains que j’ai réalisés (comme créer un spectacle entre danse et théâtre) et d’autres qui se sont modifiés avec le temps.

En créant Comme un loup blanc, je voulais aller au bout de mes rêves, me donner les moyens d’accomplir des choses folles. Je suis jeune et je n’ai pas encore d’enfant donc je pouvais me permettre (mon conjoint me soutenant à fond aussi) de ma lancer dans cette aventure.

Ma raison d’être en temps qu’entrepreneuse est de partager avec vous un peu de qui je suis, de concrétiser ma créativité en imaginant des vêtements qui vont prendre vie avec vous.

Être entrepreneuse pour moi, c’est aussi avoir la possibilité de mener la vie que je veux et de défendre des valeurs qui me sont chères. Je soutiens depuis très longtemps des initiatives écologiques pour aider à préserver notre planète et créer une marque de vêtements éthique et éco-responsable est une manière pour moi d’ajouter une pierre à l’édifice de cette cause, en montrant qu’il est possible de se faire plaisir en respectant les hommes et la planète.

Nina Orengia, lors du premier défilé Comme un loup blanc

Quelles sont les satisfactions et les difficultés que tu rencontres dans ta vie d’entrepreneuse? Que changerais-tu?

L’entrepreneuriat me permet avant tout de vivre ma vie comme je l’entends, de rencontrer des personnes passionnées, de partager ma passion, de créer, de ne jamais cesser de rêver…

Côté difficultés, je dirais l’apport financier. Au départ, l’argent n’étais pas vraiment important car Comme un loup blanc était un deuxième métier. Aujourd’hui la marque a grandi et pour continuer de grandir, il faut pouvoir investir. Ayant commencé mon activité jeune, je n’avais pas de gros moyens financiers. C’est donc cela, la principale difficulté aujourd’hui : faire en sorte que le rêve devienne rentable, que je puisse en vivre.

Si c’était à refaire, je construirais un peu mieux mon plan financier pour partir sur des bases solides. Mais pour le reste, je ne changerais rien. Ce qui est beau avec ce projet, c’est que je grandis avec lui et les décisions/directions que je prends me correspondent au moment où je les prends.

Le conseil qui m’accompagne à chaque étape, et par lequel je voudrais conclure, est une citation de Xavier Dolan: « Tout arrive à qui rêve, ose, travaille et surtout n’abandonne jamais ».

N’oubliez pas de soutenir Comme un loup blanc sur KissKissBankBank

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Florina Aledo-Perez, artiste contemporaine et créatrice de la Génération Kahlo

Peintre, formatrice, réalisatrice de vidéos, animatrice de conférences, créatrice du concept Génération Kahlo… Florina Aledo-Perez est une artiste entrepreneuse aux multiples talents. Elle nous en dit plus sur son parcours, ses activités et son choix de l’entrepreneuriat.

Florina est l’une des « drôles de dames » qui composent l’équipe de la formation pour entrepreneuses Dessine ta boîte (dont je vous avais parlé ici). Elle enseigne aux participantes l’art de la vidéo marketing. Mais cette activité n’est que l’une des multiples cordes à son arc. Car Florina est avant tout peintre et s’est fait connaître grâce à ses portraits de femmes libres et résilientes, librement inspirés de l’oeuvre de Frida Kahlo.

Portrait par Alexia Domin-Fassero

Bonjour Florina, peux-tu nous parler de ton activité et de la Génération Kahlo?

Je suis une artiste contemporaine et créatrice de la Génération Kahlo. Mon credo: on peut toutes être Frida!

Mon activité est très variée. Je ne suis pas uniquement dernière mon chevalet: la peinture représente à peine 10% de mon temps. J’organise mes propres expositions, environ une tous les 3 mois depuis septembre 2018. Je crée des partenariats professionnels avec des personnes de tous horizons sur la thématique de la femme d’aujourd’hui. Je réalise des portraits, j’organise des conférences, je vends mes œuvres sur internet, je participe à des concours, et j’assure des formations dans le domaine de la vidéo marketing… la liste est encore longue!

Au début, j’ai utilisé le nom « Génération Kahlo » pour faire connaître mon travail. Aujourd’hui je communique essentiellement avec mon nom : Florina ALEDO-PEREZ. J’ai de la chance, mon nom a déjà un petit côté artistique ! L’objectif est de me donner plus de liberté pour l’avenir: ne pas être seulement l’artiste qui peint des « Fridas ».

Quel est ton parcours: as-tu toujours été une artiste indépendante?

Officiellement, je suis entrepreneuse depuis février 2018. Avant septembre 2018, mon activité était tournée sur la vidéo marketing et le marketing global, pour les indépendants, les artisans et les artistes. C’est en voulant renouer avec la peinture que j’ai organisé ma première exposition à Lyon le 28 septembre chez Pause Création. Face au succès de cette dernière et à l’engouement que j’ai personnellement ressenti, j’ai décidé de me consacrer à mon art.

Tombée dans le dessin fortuitement à l’âge de 15 ans, j’ai organisé mes premières expositions de peinture à l’huile et au couteau à 16 ans. Pendant mes études, je me suis spécialisée petit à petit dans l’art graphique, la communication et enfin la vidéo. Plus précisément, j’ai passé un Bac Littéraire option Art plastique, puis je suis venue à Lyon pour intégrer l’école Emile Cohl (illustration, dessin animé, bande-dessinée). J’ai enfin obtenu un BTS communication visuelle et une licence pro Multimédia. Mes premières expériences professionnelles ont eu lieu dans des agences de communication, où je suis devenue directrice artistique.

C’est une fois enceinte que les priorités m’ont sauté aux yeux! Je ne voulais plus travailler pour les rêves de quelqu’un, mais pour mes propres rêves. Je sais depuis ce moment là que la vie d’indépendante me colle à la peau. Certes, je peux parfois me sentir un peu seule, mais je suis vite réconfortée par le nombre de rencontres que je fais. Ce qui était impossible quand j’étais salariée, coincée devant mon ordi, avec la même équipe de créa… sans jamais avoir de lien avec les clients, les prestataires, les fournisseurs…

Quelles sont les motifs de satisfaction et les difficultés que tu rencontres dans ton quotidien d’entrepreneuse? Si c’était à refaire, que changerais-tu?

Côté satisfactions, ce sont avant tout les personnes que je rencontre. Certaines sont devenues des amies proches. Puis le côté multi-casquettes qui fait que l’on ne s’ennuie JAMAIS ! Et la créativité dont toute entrepreneuse doit faire preuve pour faire face aux problématiques et rendre son business viable.

Ma plus grosse problématique est lié à l’argent. Mon business est viable, mais dès que je gagne le moindre centime via une vente ou une prestation, je dois, à chaque fois, me demander quoi faire de cet argent. Dois-je le garder pour vivre et nourrir ma famille (vital), ou l’utiliser pour réinvestir dans mon business (vital sur le long terme). Et j’avoue que ces choix de priorité ont tendance à me fatiguer.

Je suis de nature bohème et épicurienne. J’ai la fâcheuse tendance de ne pas compter mon argent et encore moins faire mes comptes (quelle horreur !). Mon mari a été là pour me remettre dans le droit chemin, lui qui est beaucoup plus terre à terre face à la viabilité d’une entreprise quelle qu’elle soit. Pour le convaincre que mon activité d’artiste était viable et que j’étais professionnelle, je lui ai apporté les chiffres qu’il attendait. Outre la confiance que ce business plan m’a apporté, ça m’aide encore beaucoup aujourd’hui à lutter contre mes travers financiers.

Le temps fait aussi partie de ces difficultés, car tous le monde a une notion du temps totalement différente. Je parle de délais de réponse par exemple ou de paiement… Il faut sans cesse jongler avec ces différentes perceptions du temps, et les anticiper. Je ne maîtrise pas encore bien cette anticipation.

Si c’était à refaire, en connaissant le parcours déjà effectué, je ferais la même chose avec 10 fois plus de confiance en moi. Car c’est elle aujourd’hui qui me donne des ailes pour décoller.

Quels sont tes projets du moment?

L’un de mes derniers partenariats est mené avec l’association « les audacieuses » : golf et business au féminin. Ce sont des femmes actives, engagées, d’influence, cheffes d’entreprises, start-upeuses… Leur amour pour le golf est un prétexte pour se rassembler et montrer qu’elles n’ont pas besoin des hommes pour faire une activité essentiellement masculine. Leurs valeurs : Engagement, Bienveillance, Optimisme et Élégance. Je suis intervenue lors du lancement du 9e trophée, pour créer le « portrait de l’audacieuse » et pour peindre en directe pendant la soirée. J’ai personnellement été invitée au 9e trophée, par la présidente Christelle Champion, qui se déroulera le 16 mai. Et j’en suis flattée et honorée car selon la présidente, je suis une vraie audacieuse (même si je n’ai jamais fait autre chose que du mini golf). Et je suis fière car la toile que j’ai peinte pour elles sera offerte à une association pour les femmes, qui luttent pour leurs droits ou leur insertion professionnelle.

J’aime beaucoup travailler en partenariat sur de nouvelles idées, créer des oeuvre collectives par exemple. Je suis à la recherche de personnes qui ont des histoires plein la tête, qui ont une plume sensible, ou qui ont leur propre histoire à raconter. Je cherche à donner des histoires à tous mes portraits en organisant une oeuvre collective. En permettant à des personnes qui n’ont pas forcément le statut d’auteur de pouvoir s’exprimer, inspirées par les thématiques de la femme, de ses combats ordinaires, de ses joies et difficultés quotidiennes. Donc si tu connais des personnes qui pourraient être intéressées, je te remercie d’avance de faire passer ma requête. Sachant qu’il n’y a aucune contrainte de rédaction en terme de nombre de mot ou de forme (romancé, poésie, point de vue…). Simplement, si possible, utiliser un portrait qui n’a pas déjà une histoire. Et voici le lien de tous les portraits : https://www.generationkahlo.com/peintures


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La péniche Althéa: le bien-être au bord du Rhône à Avignon

Amarrée sur le Rhône, à quelques minutes du centre d’Avignon, la péniche Althéa est un lieu associatif consacré au bien-être: consultations de thérapeutes, ateliers et conférences, séances de méditation, ainsi qu’un bar à jus et à tisane 100% faits-maison. Une pause ressourçante à ne pas manquer!

Début avril, je me suis offert quelques jours de break et de télétravail dans la jolie ville d’Avignon. L’occasion de découvrir de jolis lieux et des entrepreneuses inspirantes. Après vous avoir présenté le Nid d’Avignon, je vous emmène à la rencontre de la péniche Althéa, un projet atypique conduit par Séverine Durmaz.


Tu as besoin d’aide pour gagner en visibilité et développer ton audience ? J’aide les entrepreneuses à clarifier leur message de marque et à développer leur stratégie de contenus pour (enfin) mieux communiquer !

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Depuis près de 2 ans, Séverine propose dans sa jolie péniche amarrée en bord de Rhône, à une dizaine de minutes du centre d’Avignon, un bar associatif à jus et tisanes faits maison, que l’on peut déguster sur la terrasse ou dans le jardin, des bureaux de consultation en location pour une dizaine de thérapeutes, une grande salle destinée à accueillir des ateliers ou conférences, et même une mignonne chambre d’hôtes dans la cabine du marinier.

Elle est même en train de monter une mini boutique de vente de produits de bien-être et d’alimentation bio.

Depuis la terrasse on aperçoit, au dernier plan, le célèbre Pont d’Avignon ^^

Ce projet, elle l’a préparé pendant un an en parallèle de son travail de chef des ventes dans le domaine du tourisme. Dans les 3 mois qui ont suivi l’achat de la péniche, en avril 2017, elle a démissionné, fait les travaux, construit un réseau de partenaires locaux et ouvert!

« J’ai toujours aimé les tisanes, pour leur goût et leurs propriétés. Et j’avais envie de monter un projet autour du bien-être et de l’éthique », raconte Séverine. « La péniche est ouvert du mardi au vendredi de 10 à 18h et les samedi à partir de mai. Je souhaite garder du temps pour ma famille! ».

Les jus frais sont préparés sur commande, directement sous vos yeux 🙂

Psst: puisqu’on parle bien-être à Avignon, j’en profite au passage pour vous recommander un petit institut de massage tout neuf que j’ai pu tester lors de mon séjour: il s’agit du Spot Massage. J’avais opté pour le « massage unique » que Nadine vous prodigue sur-mesure. Et le bon plan à connaître, c’est que pour un premier soin, on a droit à 90 mn pour le prix d’1h!

Vous pouvez suivre la péniche Althéa sur Facebook et sur Instagram pour découvrir la programmation.