Entrepreneuse : Florina Aledo-Perez, artiste-peintre

Florina Aledo-Perez, artiste contemporaine et créatrice de la Génération Kahlo

Peintre, formatrice, réalisatrice de vidéos, animatrice de conférences, créatrice du concept Génération Kahlo… Florina Aledo-Perez est une artiste entrepreneuse aux multiples talents. Elle nous en dit plus sur son parcours, ses activités et son choix de l’entrepreneuriat.

Portrait par Alexia Domin-Fassero

Bonjour Florina, peux-tu nous parler de ton activité et de la Génération Kahlo?

Je suis une artiste contemporaine et créatrice de la Génération Kahlo. Mon credo: on peut toutes être Frida!

Mon activité est très variée. Je ne suis pas uniquement dernière mon chevalet: la peinture représente à peine 10% de mon temps. J’organise mes propres expositions, environ une tous les 3 mois depuis septembre 2018. Je crée des partenariats professionnels avec des personnes de tous horizons sur la thématique de la femme d’aujourd’hui. Je réalise des portraits, j’organise des conférences, je vends mes œuvres sur internet, je participe à des concours, et j’assure des formations dans le domaine de la vidéo marketing… la liste est encore longue!

Au début, j’ai utilisé le nom « Génération Kahlo » pour faire connaître mon travail. Aujourd’hui je communique essentiellement avec mon nom : Florina ALEDO-PEREZ. J’ai de la chance, mon nom a déjà un petit côté artistique ! L’objectif est de me donner plus de liberté pour l’avenir: ne pas être seulement l’artiste qui peint des « Fridas ».

Quel est ton parcours: as-tu toujours été une artiste indépendante?

Officiellement, je suis entrepreneuse depuis février 2018. Avant septembre 2018, mon activité était tournée sur la vidéo marketing et le marketing global, pour les indépendants, les artisans et les artistes. C’est en voulant renouer avec la peinture que j’ai organisé ma première exposition à Lyon le 28 septembre chez Pause Création. Face au succès de cette dernière et à l’engouement que j’ai personnellement ressenti, j’ai décidé de me consacrer à mon art.

Tombée dans le dessin fortuitement à l’âge de 15 ans, j’ai organisé mes premières expositions de peinture à l’huile et au couteau à 16 ans. Pendant mes études, je me suis spécialisée petit à petit dans l’art graphique, la communication et enfin la vidéo. Plus précisément, j’ai passé un Bac Littéraire option Art plastique, puis je suis venue à Lyon pour intégrer l’école Emile Cohl (illustration, dessin animé, bande-dessinée). J’ai enfin obtenu un BTS communication visuelle et une licence pro Multimédia. Mes premières expériences professionnelles ont eu lieu dans des agences de communication, où je suis devenue directrice artistique.

C’est une fois enceinte que les priorités m’ont sauté aux yeux! Je ne voulais plus travailler pour les rêves de quelqu’un, mais pour mes propres rêves. Je sais depuis ce moment là que la vie d’indépendante me colle à la peau. Certes, je peux parfois me sentir un peu seule, mais je suis vite réconfortée par le nombre de rencontres que je fais. Ce qui était impossible quand j’étais salariée, coincée devant mon ordi, avec la même équipe de créa… sans jamais avoir de lien avec les clients, les prestataires, les fournisseurs…

Quelles sont les motifs de satisfaction et les difficultés que tu rencontres dans ton quotidien d’entrepreneuse? Si c’était à refaire, que changerais-tu?

Côté satisfactions, ce sont avant tout les personnes que je rencontre. Certaines sont devenues des amies proches. Puis le côté multi-casquettes qui fait que l’on ne s’ennuie JAMAIS ! Et la créativité dont toute entrepreneuse doit faire preuve pour faire face aux problématiques et rendre son business viable.

Ma plus grosse problématique est lié à l’argent. Mon business est viable, mais dès que je gagne le moindre centime via une vente ou une prestation, je dois, à chaque fois, me demander quoi faire de cet argent. Dois-je le garder pour vivre et nourrir ma famille (vital), ou l’utiliser pour réinvestir dans mon business (vital sur le long terme). Et j’avoue que ces choix de priorité ont tendance à me fatiguer.

Je suis de nature bohème et épicurienne. J’ai la fâcheuse tendance de ne pas compter mon argent et encore moins faire mes comptes (quelle horreur !). Mon mari a été là pour me remettre dans le droit chemin, lui qui est beaucoup plus terre à terre face à la viabilité d’une entreprise quelle qu’elle soit. Pour le convaincre que mon activité d’artiste était viable et que j’étais professionnelle, je lui ai apporté les chiffres qu’il attendait. Outre la confiance que ce business plan m’a apporté, ça m’aide encore beaucoup aujourd’hui à lutter contre mes travers financiers.

Le temps fait aussi partie de ces difficultés, car tous le monde a une notion du temps totalement différente. Je parle de délais de réponse par exemple ou de paiement… Il faut sans cesse jongler avec ces différentes perceptions du temps, et les anticiper. Je ne maîtrise pas encore bien cette anticipation.

Si c’était à refaire, en connaissant le parcours déjà effectué, je ferais la même chose avec 10 fois plus de confiance en moi. Car c’est elle aujourd’hui qui me donne des ailes pour décoller.

Quels sont tes projets du moment?

L’un de mes derniers partenariats est mené avec l’association « les audacieuses » : golf et business au féminin. Ce sont des femmes actives, engagées, d’influence, cheffes d’entreprises, start-upeuses… Leur amour pour le golf est un prétexte pour se rassembler et montrer qu’elles n’ont pas besoin des hommes pour faire une activité essentiellement masculine. Leurs valeurs : Engagement, Bienveillance, Optimisme et Élégance. Je suis intervenue lors du lancement du 9e trophée, pour créer le « portrait de l’audacieuse » et pour peindre en directe pendant la soirée. J’ai personnellement été invitée au 9e trophée, par la présidente Christelle Champion, qui se déroulera le 16 mai. Et j’en suis flattée et honorée car selon la présidente, je suis une vraie audacieuse (même si je n’ai jamais fait autre chose que du mini golf). Et je suis fière car la toile que j’ai peinte pour elles sera offerte à une association pour les femmes, qui luttent pour leurs droits ou leur insertion professionnelle.

J’aime beaucoup travailler en partenariat sur de nouvelles idées, créer des oeuvre collectives par exemple. Je suis à la recherche de personnes qui ont des histoires plein la tête, qui ont une plume sensible, ou qui ont leur propre histoire à raconter. Je cherche à donner des histoires à tous mes portraits en organisant une oeuvre collective. En permettant à des personnes qui n’ont pas forcément le statut d’auteur de pouvoir s’exprimer, inspirées par les thématiques de la femme, de ses combats ordinaires, de ses joies et difficultés quotidiennes. Donc si tu connais des personnes qui pourraient être intéressées, je te remercie d’avance de faire passer ma requête. Sachant qu’il n’y a aucune contrainte de rédaction en terme de nombre de mot ou de forme (romancé, poésie, point de vue…). Simplement, si possible, utiliser un portrait qui n’a pas déjà une histoire. Et voici le lien de tous les portraits.


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