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Entrepreneuses solidaires face au reconfinement

Témoignage : face au reconfinement, la solidarité des entrepreneuses de Haute-Savoie

Karine est la fondatrice des Enfants nomades (Ateliers et kits créatifs pour adultes et enfants). Avec d’autres entrepreneuses locales, elle mise sur la solidarité et le réseau pour faire face au défi du reconfinement.

L’isolement était la principale difficulté rencontrée lors du premier confinement. Et c’est justement par la solidarité que Karine et les entrepreneuses de son territoire ont décidé de conjurer le reconfinement !

Portrait de Karine Saunier, les Enfants nomades. Crédit : Barbara Rolland

Bonjour Karine, comment s’était passé pour toi le premier confinement (et déconfinement) ?

En début d’année, ma principale activité était l’animation d’ateliers. Je venais de démarrer en janvier un programme hebdomadaire pour adultes et pour enfants pour lequel j’avais bouclé le planning jusqu’à juin. J’avais investi dans mon matériel…

Au début du premier confinement, j’ai été abattue, sidérée. On ne savait pas si ni quand on allait pouvoir reprendre une activité normale.

En avril, j’ai commencé à concevoir un nouveau projet: faire mes ateliers à emporter. J’ai analysé comment m’y prendre avec le peu de trésorerie que j’avais. Début mai, j’ai compris que le lieu où je faisais mes ateliers ne pourrait plus m’accueillir. J’ai retroussé mes manches et mis mon projet à exécution.

Au 1er juin, j’ouvrais ma boutique en ligne. La semaine d’avant l’ouverture, je m’étais mise en relation avec l’association Crea Terra – Rassembleur de talents, dont l’objet est de promouvoir les artisans-créateurs et les petits producteurs qui en sont membres. Le 5 juin j’ai fait, grâce à elle et ses dirigeants dynamiques et solidaires, un premier pop-up store aux côtés de 6 autres créatrices. Mes ateliers à emporter ont plu et convaincu alors j’ai continué. Tout l’été, j’ai fait les marchés de créateurs du coin afin de récupérer de la trésorerie pour pouvoir poursuivre. Ça a sauvé mon entreprise.

Les kits créatifs Les enfants nomades
Les kits créatifs Les enfants nomades

Comment s’est déroulée la rentrée ?

J’ai fini mon dernier pop-up store le 28 août. Dès la première semaine de septembre j’ai reçu des demandes pour les marchés de Noël et de lieux pour animer mes ateliers. Il a fallu tout anticiper : créer un projet d’animation (adultes et enfants) pour les lieux d’accueil et aussi réfléchir à ces marchés de Noël.

Faire les marchés de noël, ça se réfléchit bien : combien investir dans les emplacements et le matériel pour créer mes kits en nombre suffisant ? Combien de temps consacrer à la production ? Quelle prise de risque accepter, étant donné qu’on entendait déjà parler de la deuxième vague…

Le premier confinement m’a appris à profiter du moment présent et à prendre toutes les opportunités qui se présentaient. Bref j’ai pris le risque : la créatrice est quelqu’un de très optimiste 😉 ! J’ai commencé la production en octobre pour un premier marché de noël mi-novembre.

J’ai animé des stages pour enfants pendant toutes les vacances de la Toussaint, je produisais mes kits entre deux ateliers… J’ai donné mon dernier atelier le jeudi 29 octobre, lendemain de l’annonce du reconfinement. En fait depuis début mai, je n’ai pas arrêté de bosser, week-end inclus. Et là, le 28 octobre, on apprenait que tout s’arrêtait à nouveau.

Comment as-tu réagi à cette annonce du reconfinement ? As-tu tout de suite trouvé l’énergie et le ressort pour rebondir ?

On s’y attendait mais depuis quelques jours seulement. Je croisais les doigts et j’espérais fort pour que l’annonce concerne un couvre-feu plus tôt. Le mercredi soir, je t’avoue que j’ai ressenti beaucoup de lassitude : tellement d’investissement pour peut-être rien …

Et puis le lendemain, le jeudi 29 octobre, j’animais mon dernier atelier chez Wicked Wool, un concept store qui vend de la laine et organise cafés tricot et ateliers. Cela m’a reboostée! J’ai vécu ce dernier atelier à fond et en pleine conscience. Les créations des enfants ce jour là étaient magnifiques et pleines d’espoir.

Barbara, la gérante, était déjà en marche pour mettre en place des projets à distance autour de la laine. C’est en discutant avec elle que je me suis dit qu’il fallait que je trouve des points de réception pour mes kits.

Comment la solidarité s’est-elle mise en place à l’annonce du reconfinement ?

Depuis juin, j’était restée en contact permanent avec l’association Crea Terra (74), dont je suis membre. La cotisation annuelle est de 10 € : clairement le but de cette association n’est pas de se faire de l’argent! La sélection des membres étant basée sur les valeurs de solidarité et de bienveillance, la communication entre membres est donc simple et chaleureuse.

Cette association a été créée par deux artisanes : Stephanie Jefford (Une maille à la fois), qui teint ses laines avec des végétaux, et Sandrine Lintz (Adelie et Cie), artisane cirière (elle produit des bougies). Elles ont ouvert en septembre la boutique-atelier Maison Elles etc. avec le créateur de cosmétiques naturelles Hugo Duthu (Les empreintes made in Léman).

Cet été, les événements habituels ayant été annulés, ils ont mis en place avec une mairie, un marché de créateurs auquel j’ai participé chaque semaine. Depuis le premier pop-up store en juin jusqu’au dernier marché de l’été, j’ai pu faire connaissance avec les autres membres. Ce marché était vraiment agréable à faire car il y régnait déjà une grande solidarité.

En rentrant chez moi, le jeudi 29 donc, je les ai contactés pour voir comment mettre en place des points de retrait. Ils y réfléchissaient déjà ! Nous savions tous qu’il fallait réagir vite.

Qu’avez-vous mis en place concrètement ?

Le lendemain matin, nous avons fait une réunion pour voir comment mettre en place tout ça. Barbara, de Wicked Wool, était là elle aussi et m’a proposé d’être point retrait également. Tout le réseau s’est mobilisé pour trouver, en quelques jours, différents points de click and collect.

Certains, comme Ancor Bijoux, qui a sa propre boutique en centre-ville, se sont proposés spontanément d’être point de retrait pour les créateurs locaux. Le week-end, nous avons tous mis nos produits en ligne (merci le premier confinement, l’outil était déjà opérationnel !).

D’autres réseaux ont proposés d’être point click and collect comme le Local – Collectif des possibles, un lieu de travail partagé et un lieu de vie ouvert au public. C’est aussi un réseau qui a pour vocation l’entraide entre jeunes créateurs et entrepreneurs locaux et la promotion d’un mode de vie plus durable par le partage des savoirs et des savoir-faire.

Ainsi, dès lundi la plupart d’entre nous étaient prêts ! Tout le monde a activé ses réseaux pour répandre la nouvelle et faire circuler l’information. Depuis les premières commandes sont arrivées : il y en pas mal en local, les points click and collect sont fonctionnels.

La situation sanitaire en France s’aggrave, on ne sait pas de quoi sera fait demain, ni combien de temps ça va durer. Alors on reste mobilisé et aujourd’hui nous avons réfléchi à comment mettre en avant les membres de l’association pour les faire plus connaître du public.

Nous allons faire des portraits pour mettre en valeurs les artisans, producteurs (vin, miel, poissons etc) et créateurs qui la composent. La phrase qui circule en ce moment c’est “ensemble on est plus fort”… On espère que notre élan atteindra les gens et qu’ils préfèreront acheter local pour leurs cadeaux de Noël.

Quel regard portes-tu sur cette aventure collective ?

Ce deuxième confinement me montre une fois de plus que la solidarité l’emporte. À faire les choses dans son coin, à craindre une hypothétique concurrence, aujourd’hui ça ne marche pas. La force de l’association Créa Terra c’est de rassembler les talents et de dire dès le départ : ici il n’y a pas de concurrence, nous sommes tous complémentaires et si chacun fait attention à ne pas marcher sur les plate-bandes des autres, ensemble on sera plus forts.


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Laetitia, fondatrice de l'agence artistique Mona Craft

Laetitia, fondatrice de l’agence artistique Mona Craft

Laetitia Pafundi aime l’art et les artistes. Tellement qu’elle a décidé de se consacrer à les faire découvrir au maximum d’entre nous, via l’organisation d’événements atypiques, la création de collaborations inattendues, ou encore la rédaction de contenus impactants !

Je ne me souviens plus exactement quand et comment Laetitia et moi sommes entrées en contact, sans doute sur Facebook…

Ce dont je me souviens très bien, en revanche, c’est d’une une première rencontre très chouette à une terrasse ensoleillée. Puis de son intervention, au printemps 2019, lors d’une Pause entrepreneuses sur la thématique « Se faire accompagner pour entreprendre ».

Depuis, nous échangeons régulièrement, autour d’un verre ou d’un bon repas. Elle me sollicite parfois pour intervenir sur l’entrepreneuriat féminin, lors d’ un événement qu’elle organise.

Bref, je suis évidemment plus que ravie de pouvoir enfin vous la présenter via cette interview !

Laetitia est la fondatrice

Bonjour Laetitia ! Qu’est-ce que Mona Craft et quelle est la nature de ton activité ?

Je suis la fondatrice de l’agence artistique Mona Craft. Mon ambition est de promouvoir les artistes peintres et de démocratiser l’Art, à travers des événements et des projets atypiques.

Mona Craft met en lumière des artistes de talent dans des lieux originaux et conseille les professionnels dans l’acquisition d’œuvres d’Art. Je propose également de la rédaction de contenu pour aider les artistes à trouver les bons mots pour présenter leur travail. Je veux permettre aux artistes de se concentrer sur la création, et les décharger de la partie commerciale.

Mona Craft est une SAS, je suis seule dans la société. Je travaillais dans mon appartement lyonnais et depuis peu, j’ai un bureau situé à Caluire (69). On peut me retrouver sur le site internet www.mona-craft.art .

Le nom de l’agence, Mona Craft, est un hommage à La Joconde, ce chef d’œuvre encensé par les experts tout en étant un tableau très populaire, connu de tous. Une belle image pour symboliser notre envie de rendre l’Art plus accessible.

Peux-tu nous raconter ton parcours et les raisons qui t’ont menée à l’entrepreneuriat ?

Au départ, j’ai un Master marketing, vente et communication de l’École Supérieure de Commerce de Dijon. Lors de mes études, j’ai pu effectuer un stage dans une galerie d’Art new yorkaise, qui m’a conforté dans mon envie de travailler dans les jolies choses.

Ces dernières années, j’ai étudié en Irlande, je suis partie en mission au Mali, j’ai travaillé avec l’Inde, j’ai découvert la Russie… Je suis d’un tempérament très curieux et j’aime découvrir de nouvelles cultures. J’aime aussi changer de métier !

Avant de créer Mona Craft, j’étais adjointe de direction dans une agence commerciale et responsable des achats pour une marque d’accessoires de mode.

La société a été créée en janvier 2019 mais je travaille sur le projet depuis avril 2018. Le projet a beaucoup évolué en peu de temps. En effet, Mona Craft a d’abord été une plateforme de vente en ligne d’œuvres d’art.

Puis, j’ai rencontré des artistes qui m’ont fait part de leurs besoins : le projet digital s’est alors estompé et Mona Craft est devenue une agence artistique.

C’est la curiosité et une envie de vision globale de l’entreprise qui m’ont donné envie de me lancer. Maintenant, c’est l’autonomie, les belles rencontres et le fait de participer à une démarche positive qui m’animent. Ma « mission » d’entrepreneuse est d’offrir plus de visibilité à l’Art et aux artistes.

Laetitia, fondatrice de l'agence artistique Mona Craft dans l'atelier de la peintre Florina Aledo
Laetitia, fondatrice de l’agence artistique Mona Craft dans l’atelier de la peintre Florina Aledo

En tant qu’entrepreneuse, quelles sont tes sources de satisfactions mais aussi les difficultés que tu rencontres ?

Ce que j’aime, dans l’entrepreneuriat, c’est choisir les gens avec qui je travaille et collaborer avec des personnes inspirantes. Je me sens aussi très indépendante, très autonome, très libre. Et puis, c’est une grande fierté de construire son propre projet.

Quant aux difficultés… Parfois, on reçoit de grosses factures, certains projets peuvent être annulés, d’autres ne se passent pas comme prévu, de temps en temps les choses ne vont pas assez vite, … Je trouve que l’entrepreneuriat demande de l’endurance. Il y a des jours de grandes joies et des jours de doutes. Il faut réussir à garder son cap .

Et si c’était à refaire, que changerais-tu ?

Je passerais moins de temps à intellectualiser, à anticiper, à analyser, pour passer plus vite « à l’action ». J’ai eu besoin de beaucoup m’informer pour me rassurer, mais au final, c’est la confrontation au marché qui nous donne le plus d’enseignements.

Il est important de trouver un équilibre entre la stratégie globale et l’opérationnel, savoir quand prendre de la hauteur et parfois ne pas hésiter à expérimenter. Je pense que j’ai voulu anticiper beaucoup de choses, j’ai intellectualisé de nombreuses décisions ; il faut aussi savoir s’écouter, prendre des décisions fermes et se positionner.

Malgré tout, je fais partie des personnes qui pensent que tout arrive pour une raison, donc je ne regrette rien. Non rien de rien .. 😉

Jeu de tarot Beyond the cards, par Florina Aledo
Jeu de tarot Beyond the cards, par Florina Aledo X Mona Craft

As-tu des clients, des projets, des collaborations que tu souhaites mettre en avant à l’occasion de cet article ?

Je suis très fière du CABAS LYONNAIS #1 que j’ai co-crée avec Sophie Kim Touras. C’est un sac en coton biologique, sérigraphié à la main à Lyon, avec une encre sans solvant. C’est une belle façon d’amener une touche d’Art dans notre quotidien avec un cabas pratique, esthétique et issu d’un circuit court !

J’ai également rédigé les textes du jeu de tarots « BEYOND THE CARDS » de Florina Aledo Perez, je suis très heureuse d’avoir participé à la création de cet objet d’Art unique.

Cabas lyonnais #1, par Sophie Kim Touras X Mona Craft
Cabas lyonnais #1, par Sophie Kim Touras X Mona Craft

Retrouvez/suivez aussi Laetitia sur Instagram.


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Foemina : inspirations et sororité pour entrepreneuses lyonnaises

Fœmina, rencontres et sororité pour les entrepreneuses lyonnaises

Fœmina, c’est une nouvelle communauté d’entrepreneuses à Lyon. Ce collectif informel a pour ambition d’inspirer et soutenir les projets portés par des femmes. Nos mots-clés : la sororité et la coopération.

Voici plus d’un an que nous avions initié ce projet. « Nous », c’est à dire une poignée d’entrepreneuses qui s’étaient réunies en mai 2019 dans la jolie boutique de l’une d’entre nous.

L’objectif : réfléchir ensemble à la manière de coopérer, de manière à être plus fortes, plus visibles, et encore plus au service de la juste place des femmes dans la société.


Tu as besoin d’aide pour gagner en visibilité et développer ton audience ? J’aide les entrepreneuses à clarifier leur message de marque et à développer leur stratégie de contenus pour (enfin) mieux communiquer !

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Sororité entre entrepreneuses

Dès le départ, nous avions une envie commune, une motivation : celle d’ouvrir un lieu hybride, destiné aux femmes, dans toutes les facettes de leur vie. Avec des ressources, un accueil, des activités de toutes sortes… Un lieu où il ferait bon juste venir prendre un café, travailler, monter des projets, apprendre, prendre soin de soi…

Pendant plusieurs mois, nous avons travaillé, réfléchi, rencontré des interlocuteurs, et même envisagé un premier espace partagé, à la Croix-Rousse, pour donner corps à cette envie. En mars de cette année, nous étions prêtes à créer notre association…

Et puis le confinement est arrivé soudainement. Nous avons annulé notre assemblée constitutive. Chacune, nous avons eu besoin de nous recentrer sur notre activité, sur notre foyer, sur nos proches… Pendant plusieurs mois, nous avons fait ce qu’il fallait pour maintenir nos entreprises à flot, malgré les difficultés.

Nous avons aussi admis à regret qu’ouvrir un lieu, en cette période d’incertitudes, était un projet peu prudent. Et que faire face à cette épidémie nous prenait beaucoup d’énergie. Et donc ne nous en laissait guère pour monter des projets collectifs…

Bref, nous avons compris que nous avions avant tout besoin de nous soutenir les unes les autres, de nous parler, d’échanger et même de célébrer en toutes sororité, légèreté et convivialité.

C’est comme cela nous avons lancé le tout premier « Fœmin’apéro », qui est devenu un un « Fœmin’à midi en ligne« , reconfinement oblige !

Bref, si tu es une entrepreneuse lyonnaise et que notre démarche te « parle », n’hésite pas à :

Première rencontre Fœmina en ligne

Interview de Nina Orengia, fondatrice de la marque de mode éthique Comme un loup blanc

Entreprendre en accord avec ses valeurs : Nina Orengia, de la marque Comme un loup blanc

Fondatrice de la marque de mode pour femmes Comme un loup blanc. , Nina était présente à la dernière Pause entrepreneuses. Elle nous a expliqué comment la connaissance de ses valeurs l’a aidée dans son parcours d’entrepreneuse.

Ce mercredi 30 septembre, nous avons enfin pu relancer les Pauses entrepreneuses chez Pause création. Le thème : Entreprendre en accord avec ses valeurs.

Nina Orengia, fondatrice de la marque de mode éthique Comme un loup blanc n’avait pas pu venir témoigner en mars dernier en raison du confinement. Nous étions donc ravies, Priscilla et moi, de pouvoir enfin l’accueillir. Et cela tombait bien : Nina avait des nouveautés à nous annoncer sur Comme un loup blanc… (psst, petit rappel : j’avais déjà interviewé Nina ici ^^)

Devant une douzaine d’entrepreneuses, elle s’est confiée sur son parcours entrepreneurial, les valeurs qui la guident et les évolutions de sa marque.

Nina Orengia est la fondatrice de la marque de mode éthique Comme un loup blanc. Elle témoignait sur le thème : Entreprendre en accord avec ses valeurs.
Nina Orengia est la fondatrice de la marque de mode éthique Comme un loup blanc. Elle témoignait sur le thème : Entreprendre en accord avec ses valeurs.

De comédienne à cheffe d’entreprise : le parcours de Nina Orengia

Comédienne, Nina commence à coudre en parallèle de son métier. Elle a besoin de pratiquer une activité manuelle et a toujours été attirée par le stylisme. Un jour, elle pousse la porte de Pause création pour proposer ses doudous faits main. Elle découvre alors la formation professionnelle en couture-modélisme proposée par Priscilla.

Très motivée, elle trouve le moyen de la faire financer. Et dès la fin du cursus, elle lance sa marque Comme un loup blanc. Son objectif : donner naissance à une mode femme fabriquée en France avec des tissus les plus écologiques possibles.

Quelques mois plus tard, Priscilla est en train de monter son programme de formation action pour entrepreneuses Dessine ta boîte qui déboîte. Elle propose alors à Nina de faire partie de la première « promotion ». Nina accepte un peu par curiosité. Mais, comme elle le souligne lors de la Pause entrepreneuses : « j’étais loin d’imaginer comme cela allait bousculer ma manière d’entreprendre ! ».

Grâce à Audrey Gallay, l’une des intervenantes du programme, elle travaille en effet sur sa posture d’entrepreneuse et sur ces fameuses « valeurs ». « Au départ, confie Nina, je n’avais vraiment pas la moindre idée de ce qui signifiait réellement ce mot ».

Petit à petit, elle comprend qu’elle ne souhaite pas seulement être une « créatrice », mais bien une cheffe d’entreprise. Elle décide d’arrêter alors son métier de comédienne et de se consacrer au développement de sa marque.

Ses valeurs : un boussole pour entreprendre en étant alignée avec elle-même

Elle met également au jour les valeurs qui la guident dans sa vie, et qu’elle a envie d’insuffler à sa marque : l’éthique, la responsabilité, la créativité, l’inclusivité, la bienveillance, l’engagement, la famille… notamment.

Enfin, elle prend conscience que l’archétype de la Femme sauvage est profondément ancré en elle et motive son envie d’aider les femmes à se connaître et s’exprimer.

Cette nouvelle clarté lui permet de travailler ensuite efficacement sur son identité visuelle de marque. Elle la guide aussi dans sa communication écrite (notamment via son blog, ses réseaux sociaux et sa newsletter) et dans sa direction artistique.

Comme un loup blanc, marque de prêt à porter éthique et responsable
Comme un loup blanc, marque de prêt à porter éthique et responsable

« Connaître précisément mes valeurs me permet de faire mes choix en conscience et donc de mieux savoir les défendre auprès de mes clientes, fournisseurs, partenaires et même de mon entourage proche », explique Nina.

Elle a également inscrit ces valeurs dans le premier « onglet » de son business plan. L’objectif : pouvoir y revenir facilement lorsqu’une difficulté ou une opportunité se présente.

C’est ainsi que, voici quelques mois, elle s’est rendu compte qu’elle avait mis en place pour sa marque une organisation qui ne lui convenait plus. « J’avais choisi de présenter deux collections complètes par an. Mais j’ai réalisé que cela finissait par étouffer ma créativité, qui est pourtant une de mes valeurs phares. J’ai compris que j’avais besoin de retrouver plus de liberté et de m’imposer un cadre moins strict ».

Un tournant pour Comme un loup blanc : les éditions éphémères

C’est ainsi qu’en cette rentrée, Comme un loup blanc évolue. Désormais, chacune des 4 saisons donnera lieu au dévoilement d’une « édition éphémère ». Un ensemble de pièces déclinées à partir autour d’un imprimé exclusif et différent chaque saison. La pièce phare de chaque édition sera la jupe Lou : une jupe adaptable à toutes les morphologies grâce à une ingénieuse taille ajustable. Et chaque édition sera imaginée en collaboration avec des artistes et artisans locaux

Lors de la Pause entrepreneuses, Nina nous a permis de découvrir en exclusivité la première édition. Vous avez un aperçu de l’imprimé de cette saison sur la photo ci-dessus ^^. Elle sera disponible en prévente à partir de la mi-octobre et je ne peux que vous conseiller de la surveiller !

PS: Vous pouvez suivre Nina via son Instagram ou sa page FB. Par ailleurs, si vous souhaitez être informée des prochaines Pauses entrepreneuses à Lyon, n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter spécifique et/ou au groupe privé Facebook. Vous pouvez également rejoindre mon groupe Meetup dans lequel je publie tous les événements que j’organise ou anime.


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Portrait de Vic Legrand, fondatrice de Oupsi, foodbike vegan à Lyon

Vic Legrand, fondatrice d’Oupsi, cuisine végétale à Lyon

Vic et la cuisine écoresponsable, ça fait longtemps que ça dure ! Aujourd’hui, elle nous fait découvrir son nouveau projet : Oupsi, un foodbike et un service de traiteur spécialisés en cuisine végétale à Lyon. Elle nous parle aussi de l’accompagnement (Re)pense ta marque qu’elle a suivi au printemps.

C’est à l’occasion d’une Pause entrepreneuses que j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Vic. Surtout que j’avais entendu beaucoup de bien de son précédent projet, l’association Third of Seven, dédiée aux gourmandises véganes.

J’ai tout de suite adoré son nouveau concept : Oupsi, un foodbike itinérant (c’est comme un foodtruck mais avec un vélo cargo, c’est moins polluant), spécialisé dans la cuisine végétale à Lyon !

Et aujourd’hui, je suis ravie de pouvoir vous la présenter au travers de cette interview.


Tu as besoin d’aide pour gagner en visibilité et développer ton audience ? J’aide les entrepreneuses à clarifier leur message de marque et à développer leur stratégie de contenus pour (enfin) mieux communiquer !

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Portrait de Vic Legand, fondatrice de Oupsi, cuisine végétale à Lyon
Portrait de Vic by Jérôme Marin

En avril dernier, tu as participé à l’accompagnement (Re)pense ta marque avec moi : peux-tu nous dire ce que cela t’a apporté ?

Je créais une nouvelle entreprise : j’avais l’impression que la communication n’était pas mon fort et qu’il me manquait des données pour bien l’appréhender. L’accompagnement (Re)pense ta marque m’a aidée à y voir plus clair et à faire le point sur ce que je faisais/savais déjà et sur ce qui me manquait. Le format (10 jours en petit groupe avec accompagnement à distance, NDLR) était porteur. Je me suis sentie à la sois soutenue et accompagnée dans ma démarche, sans être « écrasée par le cadre ». J’applique au mieux les conseils reçus et pour le moment ça paie plutôt pas mal !

Peux-tu nous parler d’Oupsi et de ton activité en cuisine végétale ?

Je travaille dans la restauration écoresponsable : produits locaux, bruts et de saison, beaucoup de bio, le moins de déchets possible et 100% végétal.

J’ai une offre qui se divise en trois parties :
– des gauf’wich et des donuts distribués via un triporteur avec petite cuisine aménagée, que l’on peut retrouver dans les rues de Lyon et sur des évènements,
– un service traiteur pour les pro et les particuliers,
– un service de conseils à destination des professionnels pour les aider à élaborer des plats/menus 100% végétaux, en travaillant bien les protéines végétales (ce qui fait souvent défaut dans ce genre de propositions à l’heure actuelle).

J’exerce mon activité seule avec des coups de main ponctuels de mon amoureux. Il m’aide pour les gros évènements et pour la partie technique de la construction du triporteur. Mon laboratoire de préparation est à mon domicile. Et je me déplace principalement dans le 7e, le 8e et le 3e avec le food-bike. Ponctuellement je participe à des évènements en Rhône-Alpes. J’ai créé une société de type EURL dont je suis l’associée unique et la gérante.

Logo de Oupsi, cuisine végétale à Lyon

Comment as-tu choisi le nom de ta marque et comment décrirais-tu ton positionnement ?

Je cherchais un nom qui ne soit pas vraiment un mot, sans connotation… Il devait se retenir facilement, pouvoir fédérer et être décliné (par exemple, le Oupscycle c’est plus marrant à dire que le triporteur 😉 ). Et surtout il devait me représenter.

Quand à mon positionnement, je dirais qu’il s’agit de street-food gourmande, originale et écoresponsable. J’emploie en général les mots : local, locavore, végétal, écoresponsable, souvent bio, produits bruts, emballages compostables, gauf’wich.
Je n’ai pas encore de slogan mais j’y réfléchis, pas facile de se résumer en une phrase ^^.

Où peut-on trouver Oupsi, à Lyon et sur le web ?

Actuellement (je me suis lancée voici moins d’un mois), l’on peut me trouver sur le quai Augagneur avec des donuts. J’y suis le samedi matin et un autre jour de la semaine encore non défini. Toutes les infos sur les points de vente et les tournées sont diffusées au fur et à mesure via mes réseaux.

Je prends également des commandes en ligne. Sur le web, on peut me suivre via Instagram, Facebook et mon site (pas encore tout à fait à jour).

Normalement je commence à faire le marché du samedi au Quai Augagneur ce mois-ci. Il se peut aussi que l’on trouve mes donuts dans certains restos mais je ne peux pas encore en parler ! On pourra également me retrouver sur la place Bellecour, le 04 octobre prochain, à l’occasion du Lyon Cargo Festival (s’il n’est pas annulé…).

Donuts Oupsi, cuisine végétale à Lyon
Donuts Oupsi by Maud Martin

Raconte-nous ton parcours d’entrepreneuse…

Je suis entrepreneuse depuis l’âge de 20 ans ! En sortant de mon école de stylisme/modélisme à Bruxelles, j’ai commencé en freelance dans le monde du spectacle. Puis j’ai créé ma propre marque de vêtements en semi sur-mesure, et fait du conseil en image et du maquillage sur plateau (de tournage).

Il y a 6 ans, je me suis reconvertie dans la cuisine. J’ai créé et géré une association qui faisait de la sensibilisation à l’alimentation végétale et écoresponsable (oui, il y avait déjà un thème ^^ )

J’ai géré cette asso entièrement, ainsi que sa cuisine. On disposait d’un local et que l’on proposait des soirées jeux à thème et des après-midi jeux de société et gâteaux les dimanches.

En ce qui concerne Oupsi, j’ai commencé à y réfléchir sérieusement en septembre de l’année dernière. J’ai finalement déposé les statuts le 10 juillet de cette année. Au début, je voulais commencer en mettant plutôt l’accent sur les services aux pros. La pandémie et le confinement m’ont fait revoir un peu mes plans…

Côté vie personnelle, je n’ai pas d’enfant et le même amoureux depuis 14 ans. Il me soutient toujours dans tout ce que j’entreprends. Il m’aide comme il peut et dans le temps qu’il a en dehors de son travail.

Pourquoi as-tu choisi l’entrepreneuriat ? Comment définirais-tu ta mission d’entrepreneuse ?

Je ne suis pas calibrée pour le salariat et je suis incapable d’exécuter des directives que je trouve mal faites ou mal structurées. D’ailleurs, sur toute ma vie professionnelle (j’ai commencé à 20 ans et j’en ai 35), j’ai été salariée seulement 6 mois. Et c’étaient les pires de toute ma vie !

Que ce soit avec mes précédentes boîtes ou avec Oupsi, j’ai toujours cherché à rendre la vie des gens plus jolie, tout en cassant les clichés et les codes établis.

Comment vis-tu l’aventure entrepreneuriale : quelles sont les satisfactions, les difficultés… ?

Côté satisfactions, d’abord le fait d’avoir réussi à créer ma société en ces temps compliqués. Et les supers retours que j’ai sur mes produits. C’est très gratifiant de voir qu’on ne se trompe pas et que le grand public apprécie mon travail (et pas juste les amis et la famille :p) .

Côté difficultés : créer une entreprise et fabriquer un prototype de vélo avec un petit budget, c’est déjà un sacré challenge. Mais alors avec un confinement au milieu, ça ajoute du level niveau difficulté… Et actuellement, le challenge c’est de trouver des emplacements avec le vélo et des clients pro pour la saison froide.

Gauf'wich Oupsi, cuisine végétale à Lyon
Gauf’wich Oupsi by Meryl Bercq

Enfin, quels conseils ou messages aimerais-tu délivrer aux (futures) entrepreneuses qui te liront ?

N’hésite pas à demander de l’aide aux gens qui savent, quand toi tu ne sais pas. Questionne les gens qui font des choses qui ressemblent à ce que tu veux faire. Parle avec eux de leurs galères et de leurs réussites, ça te fera gagner du temps.
Ah et aussi, tout est toujours plus long et plus cher que prévu !

Et pour terminer, si tu es neuroatypique et/ou que tu ne te retrouves pas dans le parcours professionnel habituel, lance-toi. Fais-toi aider et fais ce qui te plait. La vie est trop courte et on passe trop de temps au travail pour faire quelque chose qui ne nous rend pas heureux !


Laura Peterman, enseignante de kundalini yoga

J’ai déjà eu l’occasion d’interviewer Laura Peterman, sous sa casquette de directrice artistique et créatrice d’identités de marque (je lui dois mon identité visuelle et ce joli site !). Si j’ai de nouveau invité Laura à répondre à mes questions, c’est pour qu’elle nous parle de sa deuxième activité: celle d’enseignante de kundalini yoga.

Le yoga et moi, c’est une histoire qui dure depuis 10 ans :). Aux Pays-Bas jusqu’en 2013 puis à Lyon, ou encore lors de retraites de yoga, j’ai pu expérimenter différents types de yoga (vinyasa, ashtanga, sivananda…) mais aussi découvrir les bienfaits de la méditation ou encore du chant de mantras.

Grâce à ma rencontre avec Laura, je pratique depuis septembre dernier le kundalini yoga. Je consacre mes lundis matins à ces séances et cette nouvelle routine m’a fait tellement de bien sur le plan physique comme mental, que j’avais envie de vous la faire découvrir !

Avis aux Lyonnaises: Laura anime un cours hebdomadaire le lundi matin à Vaise (Lyon 9), dans les locaux de l’association Narayan. Elle propose également des ateliers ponctuels de Kundalini Yoga pour femmes, accessibles à tous niveaux. Suivez-la sur Instagram pour en savoir plus !

Bonjour Laura, peux-tu nous expliquer ce qu’est le kundalini yoga et les raisons pour lesquelles tu as commencé à le pratiquer?

J’ai découvert le Kundalini Yoga (KY) en 2013, un peu par hasard. Je traversais une période difficile, fraîchement séparée, donc maman solo avec un petit garçon de 3 ans à peine. Je cherchais quelque chose, je ne savais pas quoi. J’avais besoin de redonner du sens à ma vie, de comprendre ce que je faisais là, et comment avancer. C’est là que j’ai eu mon premier cours de KY.

Ça a été la révélation. J’avais déjà testé pas mal de choses, mais j’ai su, sur le tapis, pendant cette heure de cours, que j’avais trouvé ma pratique. J’ai accroché tout de suite. Le Kundalini Yoga est un Yoga particulier, vraiment profond et spirituel. Il ne s’agit pas de faire de parfaites postures Instagrammables. C’est au contraire une expérience très intérieure à soi, avec soi, et en même temps très intense, qui nous pousse à dépasser nos limites, à changer nos comportements inconscients et nos habitudes néfastes. On l’appelle aussi le yoga de la conscience. Il est très complet. Et c’est ce que je cherchais. Ça a été (et c’est toujours !) ma thérapie. Au bout d’un mois, je pratiquais tous les matins chez moi, et 6 mois plus tard j’entamais la formation pour être enseignante.

Depuis septembre 2019, tu as décidé de l’enseigner. Peux-tu nous raconter ton cheminement, nous parler de tes cours et de ce que cela t’apporte dans ta vie personnelle et professionnelle ?

En fait, je suis enseignante depuis 2015, mais je donnais très peu de cours. Je faisais surtout des remplacements ou des cours chez moi de temps en temps avec quelques personnes. Le yoga est avant tout un mode de vie pour moi, et j’ai fait la formation au départ uniquement dans un but de développement personnel. Cela me faisait tellement de bien que je voulais tout savoir sur ce yoga, le pratiquer, le vivre, plonger dedans.

Mais assez naturellement vient un moment où l’on se dit qu’on ne peut pas garder ces outils pour soi. Cela a tellement changé ma vie que j’ai voulu partager ces enseignements avec d’autres. L’occasion s’est présentée à moi en septembre quand on m’a proposé un cours fixe hebdomadaire, dans l’école où j’ai été formée. C’était une évidence.

Ensuite j’ai ouvert des ateliers pour les femmes, car le Kundalini Yoga contient une quantité phénoménale d’enseignements spécifiques pour les femmes, plus que jamais utiles ! Quand j’ai démarré, c’est surtout cela qui m’a attirée. Cela a changé ma vision de ce que signifie être une femme. Cela m’a réconciliée avec moi même. Clairement, dans ma vie, il y a eu un avant et un après Kundalini Yoga !

Le Kundalini Yoga m’a appris à être en paix avec toutes les facettes de moi-même, à les reconnaître, à les comprendre, et à les accepter. Et quelque part, cela influence ma façon de travailler. Quand je crée une identité pour une marque, cet alignement avec son essence me semble primordial : être en accord avec qui l’on est profondément, l’assumer pleinement et l’exposer au monde.

Comment tes deux activités ont-elles été impactées par l’épidémie de coronavirus et le confinement total qui a été décidé ? Comment t’es-tu adaptée à cette nouvelle donne ?

Honnêtement, dans ma vie quotidienne, je n’ai pas vraiment vécu de changement, car je suis déjà toute la journée à la maison à travailler derrière mon écran. Et je suis plutôt introvertie et casanière de nature, donc je dirais que je n’ai pas été très impactée. Côté travail, j’ai en fait été très sollicitée car beaucoup de personnes avaient tout à coup du temps pour s’occuper de leurs projets, et les conditions de confinement ont aussi poussé beaucoup d’activités à se tourner vers le web : cours et formations en ligne, produits virtuels… donc plutôt bien occupée personnellement pendant ces deux mois de confinement !

Quant à mes cours de yoga, il a fallu s’adapter. L’association dont je fais partie a choisi de maintenir les cours hebdomadaires avec les élèves en visio, car les outils du Kundalini Yoga sont plus que jamais utiles et nécessaires, en particulier dans des situations de stress intense et d’incertitude comme celle que nous avons traversée.


Connaissiez-vous le kundalini yoga ? L’avez-vous déjà expérimenté ? Quelles pratiques physiques et/ou spirituelles utilisez-vous pour prendre soin de vous?


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Enquête: les entrepreneuses et le confinement, épisode 3

Dans ce dernier volet de restitution de l’enquête sur la manière dont les entrepreneuses ont vécu et surmonté le confinement, elles nous expliquent quelle est leur vision de l’après-confinement. (Retrouvez l’épisode 1 et l’épisode 2)

Pour commencer, le confinement a été un moment de bouleversement professionnel mais aussi un bouleversement émotionnel pour les entrepreneuses. Interrogées sur la manière dont elles l’ont vécu sur le plan psychologique, la plupart d’entre vous sont très partagées, et relatent aussi bien des conséquences positives (ralentir, se poser, sortir la tête du guidon, profiter de son conjoint et de ses enfants, retrouver de la créativité) que négatives (être isolée, voire avoir l’impression d’être devenue invisible, ou encore le sentiment d’être inutile).

Un ralentissement forcé plutôt bénéfique… mais un sentiment d’isolement et d’incertitude, et de la fatigue

Difficile de faire du tri parmi vos verbatims qui illustrent bien vos ressentis:

  • « Si d’un point de vue personnel ça a été très chouette (en 23 ans je n’ai jamais été autant avec mon amoureux qui bossait à la maison en télétravail, les filles ont pu profiter de nous, nous avons fait plein de choses tous ensemble) d’un point de vue pro ça a été très dur à vivre. Cet arrêt brutal a été un vrai coup de massue car il remet en cause tout: on projet, le fait de me poser un peu, de pouvoir me dégager une rémunération, de me sentir utile … je me suis sentie parfaitement inutile (du coup j’ai cousu des masques pour mes voisins et mes amis). J’avoue que je me suis demandé si ça valait le coup de se battre encore et encore, de repartir encore une fois à zéro. Et puis il faut croire que oui … c’est reparti à fond les ballons ! »
  • « Même si je suis quelqu’un de très positif et optimiste, cette période a été (et est toujours) assez difficile. Sur le long terme et d’un point de vue général, je pense que ce confinement sera une opportunité pour notre société d’évoluer vers de choses positives ! Par contre, à titre individuel, ce n’est vraiment pas facile. Aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel. J’essaie de rester optimiste et courageuse, de m’adapter, de prendre les choses comme elles viennent… Même si je sais que c’est le lot de la plupart des entrepreneurs indépendants qui se lancent en solo, je crois que je me sens terriblement seule. J’ai l’impression que si j’arrêtais de bosser, personne ne s’en rendrait compte ! »
  • « J’ai beaucoup apprécié cette période pendant laquelle l’équilibre entre vie pro et vie perso était idéal…. Mon mari travaillait le matin pendant que je faisais l’école, je travaillais l’après-midi. Les soirées et les week-ends en famille étaient riches de partage et d’échange. Le CA n’était certes pas au rdv, mais je l’ai vu comme un investissement sur l’avenir. J’ai beaucoup travaillé à me fabriquer des outils pratiques: des tableaux de bord pour suivre mon activité, des trames pour la mise en page de mes patrons et des livrets, j’ai rédigé la chronologie des étapes depuis l’idée jusqu’à la sorti du patron, etc. J’ai aussi sorti 2 nouveaux patrons, plus aboutis que les premiers. J’ai eu le sentiment d’enfin prendre le temps de faire les choses bien, plutôt que de courir après le temps. »
  • « Je crois que je fais partie au final des personnes qui ont plutôt bien vécu le confinement ! Surtout pour des raisons personnelles. Ce temps a été très bénéfique même si pas toujours facile. J’ai réussis à voir les choses de façons positives, à ralentir, prendre du temps pour moi et m’écouter. Des choses essentielles qui ont fait beaucoup de bien ! Au niveau pro, ce fut bien plus complexe. Majoré par l’immobilisation totale de mon compagnon. Il peut être très difficile de travailler et se concentrer dans une même pièce. Il est bien plus tentant de profiter de ce temps ! »
  • « Au début, complètement abattue et incapable de créer. Alors, j’ai mis en off mon atelier (qui est devenu le débarras de notre maison) et j’ai fait comme beaucoup : du pain, des apéros Zoom, du rangement, des travaux, le tri des photos, du workout, des jeux de société avec les enfants … rien de très original ! Puis quand la date d’un possible déconfinement est apparue, j’ai doucement retrouvé l’envie de me remettre à l’établi, de me réapproprier mon espace de travail, de délier mes doigts (autrement qu’en cousant des masques …). En fait avec le recul, j’avais certainement besoin de ce temps imposé (offert ?) pour me recentrer et arrêter de travailler toujours dans l’urgence. »
  • « Je me suis sentie (et c’est toujours le cas) très perturbée et déphasée du fait de l’arrêt brutal de mes routines. Ensuite, je me suis trouvée pas assez isolée justement avec mon amoureux à la maison toute la journée. On s’entend bien mais normalement il n’est pas là de 8h30 à 19h30 et ça me va bien parce que j’ai besoin de temps seule tous les jours. Deux mois ensemble H24 c’était très compliqué. Le point positif c’était de ne pas devoir faire l’effort de sociabiliser avec des gens extérieurs. »
  • « J’ai accepté que par moment je sois un peu déprimée, fatiguée et je me suis reposée. La peur de la mort a quand même été présente avec le sentiment que « de toute façon ça va aller »…. Un sentiment d’impuissance et d’incertitude sur l’avenir en tant que personne vivante m’a permis de me recentrer sur l’essentiel :passer du temps avec mon fils et notre chat ! »
  • « Je ne me suis jamais ennuyée, toujours pleins d’idées à explorer. Le cadre était aussi adapté : un mari qui assurait l’aspect financier par son activité, vivre en maison avec petit jardin, et un chien 😉. »
  • « A la fois l’excitation de trouver de nouvelles solutions, et la fierté de mieux connaître la satisfaction de nos clients, et puis la crainte de l’avenir, toujours incertain avec les écoles qui rouvrent à mi temps sans gestion de la pause déjeuner, et la fatigue/usure de donner plus au quotidien sans réel gain financier (vu la perte de 60-70% de l’activité) : on couvre les frais fixes …. ».
  • « J’ai apprécié d’être à la maison, de prendre le temps de cuisiner, de flâner, de partager des moments en famille. En revanche, professionnellement je me suis sentie terriblement seule, isolée dans ma bulle, à ne plus savoir où aller. Depuis le coaching avec toi, je me sens un peu plus rassurée sur mon message de marque, néanmoins inquiète face à cet avenir incertain qui se dessine ».
  • « Inquiète pour mes proches fragiles, sous le choc, sentiment d’être inutile (par rapport aux soignants) Puis revigorée avec la sensation de créer des produits indispensables et made in France avec les masques AFNOR. Puis en colère face à la systématisation du bénévolat féminin des couturières (encore à ce jour) pour des masques souvent commercialisés par des entrepreneurs ».
  • « Des jours presque enthousiasmée car j’avais l’impression que c’était l’occasion de faire ce que je n’ai pas le temps de faire d’habitude et parfois triste à cause de mon manque de créativité en cette période compliquée. C’est le contact humain qui m’a le plus manqué. Et dans le flou car nous sommes tous dans l’incertitude pour l’avenir. »
  • « Au départ, je l’ai pris de manière très positive car j’avais besoin de temps pour moi et pour finir mes projets personnels. Mais au bout d’un mois et demi, je me suis sentie isolée, et ce sentiment s’est renforcé depuis le déconfinement (car je ne connais personne dans la nouvelle région dans laquelle j’ai emménagé en février) ».
  • « Selon les jours : très inquiète pour l’avenir (mais au-delà de mon activité pro, inquiète pour la planète et notre société), et parfois plutôt soulagée de ce ralentissement forcé ».
  • « Compte tenu de la soudaine croissance d’activité et de visibilité, j’ai vécu cette période de manière très positive et très motivante ».
  • « Bizarrement apaisée de pouvoir prendre le temps de tout faire bien mais pessimiste pour l’avenir »
  • « Positif car j’ai pu faire plein de choses pro que le travail en solitaire le reste de l’année ne me permettais pas. Moins de prod et plus de com. Mais émotionnellement compliqué de gérer l’inconnu, les incertitudes de l’avenir. »
  • « Tellement débordée que je n’ai rien vu passé »
  • « Négative pour pleins de raisons : je suis dans une des zones les plus touchées de France, avec une situation familiale inédite et très violente émotionnellement, sans parler du stress pour l’avenir de mon activité. »
  • « Positive. Même si j’avais beaucoup moins de temps, j’ai dû cogiter pour développer et mettre en application des options pour me maintenir avec ce temps en moins. Je pense que j’ai gagné en efficacité. Positive mais dur car beaucoup de fatigue physique (j’ai dû travailler la nuit pour arriver à quelque chose) et un peu de fatigue mentale – enfant / conjoint / promiscuité… le confinement quoi ! »
  • « Très contradictoire. Ravie de prendre du temps avec mes enfants, mais du mal à trouver un moment de calme pour moi. Stress pour mon entreprise encore très présent ».
  • « Globalement de manière positive. J’ai profité de la crise pour convaincre mon mari de l’intérêt de la décroissance; du faire d’où même avec ce qu’on a! »
  • « Après les 15 premiers jours de confinement qui ont été un peu compliqués car mon compagnon a eu la covid-19, j’ai vécu le confinement de manière positive. Par ce que je n’étais pas seule à vivre un arrêt total d’activité. Par ce que la vie nous a imposé cela, et que dans chaque situation j’ai pour habitude de ne voir que le positif. J’ai pris de temps pour moi, j’ai aussi pris du temps pour lire tout ce que j’avais sauvegardé, mis de côté pour quand j’aurai du temps … J’ai beaucoup réfléchi sur comment faire après. J’ai remis tout à plat, inventaire, stock etc … et puis oui je me suis sentie menacée par moment, avec milles questions, mais notre force en tant qu’entrepreneur c’est d’avoir cette capacité à rebondir, alors une fois cette réflexion acceptée et digérée, naturellement je me sentie apaisée. Comme tout le monde, je ne sais pas ce que sera demain, depuis quelques années déjà face à des situations compliquées j’ai pour devise « Improvise » alors je me fais confiance et j’improviserai. »
  • Les 2 ! D’un côté personnel, une bouffée d’oxygène : plus de déplacement, un équilibre familial très agréable : avec mon mari très présent, sans plus de trajet pour lui non plus + mes enfants, beaucoup de calme autour et l’omniprésence de la nature qui est pour moi une ressource (j’ai eu la chance d’être confinée dans une maison, en pleine campagne). Du côté professionnel, la possibilité positive de finir enfin certains dossiers et beaucoup d’incertitude économique, au point de me demander si ce n’était pas un signe pour arrêer (mon activité n’a que 2 ans et est plutôt en construction qu’établie). De la déception et de la tristesse mais laissés de côté face aux enjeux.
  • « Très positive car j’étais limite en burn-out avant donc cela m’a permis de me poser et d’avancer sans pression ».
  • « Plutôt positive : cela m’a conforté sur le fait de lancer mon projet pour pouvoir quitter mon emploi et sur le fait que j’étais capable de travailler à la maison. Plutôt négative sur le fait de ne plus pouvoir se projeter. »
  • « Au début j’ai été submergée par l’anxiété, s’habituer à ce nouvel état de fait. Drôle de sensations. Ensuite, le vide a laissé la place à une créativité débordante. Plus de temps, plus de place, plus de calme. Une période chargée de positif. »
  • « je suis assez casanière. J’ai de l’espace chez moi ! alors j ‘ai aimé vivre avec les miens. J’ai commencé un super nouveau projet hyper génial ! Alors le confinement a été ultra positif. »
  • « Étonnamment sereine. Résiliante et résignée. »
  • « Émotionnellement assez déstabilisée. Une impression d’être devenue « transparente et invisible ». La boutique fermée du jour au lendemain, donc assez anxieuse de la suite des évènements. J’en ai profité pour travailler suivre des formations en ligne et des webinaires que je n’ai jamais le temps de faire. »
  • « En 2 mois, je suis passée un peu par toutes les phases. Au final je dirais que cette pause m’a fait du bien. Ne pas avoir besoin d’être efficace permet d’envisager le travail autrement. »
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Déconfinement: des conséquences pas toujours positives

Après ces deux mois de confinement déstabilisant, comment avez-vous accueilli le déconfinement partiel du 11 mai ? Là encore, de manière assez partagée. Pour près de 50% d’entre vous, il n’a fondamentalement rien changé: les enfants n’ont pas forcément repris l’école, les conjoints sont restés en télétravail etc.

Pour un tiers d’entre vous, le déconfinement a eu un impact mitigé, voire compliqué:

  • « Ça se complique… Mon mari doit retravailler un peu plus… Mais les enfants sont toujours là ! (Seul mon fils pourrait aller à l’école 2 jours par semaine, les maîtresses de mes filles n’ont pas repris). Pour le mois de mai, ça passe encore. Mon mari rentre tôt, j’arrive encore à travailler. Je n’ai pas encore repris les cours de couture, mon atelier est petit, difficile d’appliquer les gestes barrières. Pour le mois de juin, il faudra trouver d’autres solutions…. »
  • « J’avais plutôt gardé le moral pendant le confinement (je m’étais préparée à ce que ce ne soit pas évident – et puis, c’était presque pareil pour tout le monde). Mais je n’avais pas anticipé que le déconfinement serait encore plus difficile. On a l’impression qu’il faut redémarrer au quart de tour, mais ça va prendre du temps pour mettre en place de nouvelles façon de travailler… »
  • « On continue l’école à la maison pour continuer à prendre le temps. Difficile de rester sur cette temporalité quand on voit sur les réseaux les autres qui se remettent en activité….. Ça m’a déprimé 3-4 jours….. Le fait de sortir sans vraiment de but… J’ai pu aller chercher du matériel et du stock à l’atelier pour le ramener à la maison. »
  • « Nous pouvons enfin faire de grande balades et voir nos proches tout en faisant attention ! Mon activité est toujours en arrêt puisque ma fille ne pourra pas retourner à l’école avant septembre ! Ça c’est le gros point noir qui me met en colère alors que nous sommes en zone verte… Du coup je réfléchis encore… »
  • « J’ai pu me déplacer à Paris pour quelques séances photo de famille avec masques et distances de sécurité, mais les projets pro, les mariages et les évènements d’entreprise sont tous en stand-by, mon activité n’est donc pas revenue à la normale du tout ».
  • « Exposition dans une boutique. Et j’espère bientôt la livraison des fournisseurs ! Je ne reprends pas les ateliers créatifs par contre (qui était une bonne partie de mon CA) ».
  • « Certains de mes clients prennent leur activité mais pas tous et pas avec le nombre d’heures du contrat. Reprendre avec seulement la moitié de mes clients n’est pas rentable. »
  • « J’ai augmenté à nouveau le rythme des expéditions, mais cela reste compliqué, les clients ayant stoppé les commandes depuis le déconfinement, la mauvaise surprise… »
  • « Reprise lente due à la présence des enfants ».
  • « J’ai recommencé à me rendre physiquement chez certains clients mais pas aussi souvent et longtemps qu’avant. Je continue sur beaucoup de télétravail. Rien est encore décidé mais cela risque de modifier la façon d’interagir avec certains avec lesquels je travaillerai davantage à distance. »
  • « Je suis de nouveau en déséquilibre. Difficile de jongler entre le fonctionnement mis en place et qui fonctionnait; la remise en route avec de nouvelles contraintes (hygiène etc) »
  • « L’école n’a pas repris, j’ai toujours mes filles à la maison…j’ai recommencé à créer le soir pour pouvoir envoyer du réassort sur mes dépôts ventes mais malheureusement je ne suis pas prête pour la Fête des mères, j’avais prévu des modèles de bracelets que je n’ai pas pu sortir… »
  • « Dans les cours de couture les élèves sont ensemble autour d’une table et il a fallu repenser l’agencement de l’atelier pour qu’elles aient un espace de travail chacune. Il est plus compliqué de faire certains cours avec des élèves aux quatre coins de la pièce, donc il a fallu repenser certains cours débutants. »
  • « Nous n’avons pas réouvert la boutique « live », mais nous avons mis en place une solution de drive. On continue à faire 50% du travail en télétravail. »

Heureusement, pour quelques unes d’entre vous, le déconfinement a été accueilli de manière globalement positive:

  • « Mon activité d’ateliers DIY reprendra tout doucement et avec de nouvelles normes d’accueil. Je suis ravie de démarrer enfin mon projet de boutique-atelier (retrouver le contact …) et en plus, je souhaiterais désormais être plus « mordante » avec mon E-shop, car le confinement a clairement montré qu’au-delà d’une consommation locale et raisonnée le E-commerce est de plus en plus florissant. »
  • « Je sens une nouvelle dynamique – même si elle est toute relative. »
  • « Notre boutique de créateurs a ouvert à nouveau et les clients sont au rendez-vous. »
  • « J’ai repris mon activité (salon coiffure) à temps plein ».
  • « J’ai repris les ateliers à effectif divisé par deux
  • « Pas de déconfinement pour l’instant: arrêt du télétravail, je suis en garde d’enfant jusqu’au 2 juin, j’ai beaucoup plus de temps à consacrer à mon projet 😁 »
  • « Pour le moment, pas vraiment de changement, c’est toujours très calme. Alors j’en profite pour bâtir de nouvelles choses, plonger dans des eaux profondes de créativité et devenir boulimique de développement personnel. Avec des shoots de positif et d’optimisme à outrance pour passer cette traversée du désert. Et je laisse le courage me guider, comme toujours 😉 »
  • « J’ai pu enfin relancer les prospects qui devaient tester mon produit. »
  • « Il m’a permis de rouvrir ma boutique et de retravailler à l’atelier et de vendre mes collections. »

Pour l’avenir: plutôt confiante à moyen-long terme

Après vous avoir fait réagir sur le confinement et le déconfinement, il me restait à vous interroger sur votre vision de l’avenir.

A court terme ( c’est à dire d’ici à septembre), vous êtes assez partagées, mais quand même davantage inquiètes : vous êtes 28% à vous sentir « plutôt pas confiante » et 23% à vous sentir « plutôt confiante ».

A moyen terme (d’ici à fin 2020), vous êtes globalement optimistes: 45,5% d’entre vous se sentent confiantes contre seulement 16% qui ne se sentent pas confiantes.

Enfin, pour 2021, vous êtes là encore globalement positives: 37% des répondantes se sentent confiantes et seulement 9% qui ne se sentent pas confiantes.

Manque de visibilité sur l’avenir, besoin de communiquer et de ne plus rester seules

Pour terminer le questionnaire (et cette très loooooongue restitution!), je vous ai interrogées sur vos besoins et questionnements pour l’avenir.

Ce qu’il en ressort en premier lieu, c’est la grande incertitude dans laquelle vous vous trouvez, qui vous paralyse un peu dans la prise de décision.

  • « Il est très difficile de se projeter à ce jour, même avec toutes mon énergie et mon investissement, je ne sais pas ce qu’il en sera. Mais je vais faire en sorte de ! ».
  • « J’hésite : y aura-t-il un véritable revirement de la consommation des Français vers du Made in France, avec une prise de conscience ou tout sera vite oublié ? ».
  • « Pour le moyen et le long terme, je n’ai vraiment aucune visibilité et je me demande si et comment les entreprises ou les organisations vont avoir besoin de moi et le budget pour des intervenants extérieurs ».
  • « Je vois que certaines recommencent à animer des ateliers créatifs, à accueillir du public en garantissant que les participants ne courront aucun risque… Moi je ne me sens pas capable de prendre une telle responsabilité. Du coup, j’ai un peu peur de rester en marge, de louper le coche de la reprise ! »
  • « Je travaille en B to B et B to C : beaucoup d’incertitudes dans les deux cas. Comment les particuliers vont orienter leur vie et leurs dépenses dans les mois à venir ; quelle va être la santé financières des entreprises avec lesquelles je peux travailler (biographie d’entreprise) et comment vont-elles réorienter leurs budgets ? Le secteur de l’édition va-t-il surmonter cette crise (correction) = en 2008, le recrutement des correcteurs free lance a été considérablement diminué. »
  • « Le plus compliqué reste de gérer les reports de date, sans savoir vraiment quand nous serons libéré-es de la peur du virus. Par exemple, j’ai 3 mariages de cet été qui ont été reportés le même jour début septembre, et ce n’est pas certain qu’ils puissent de toutes façons avoir lieu début septembre, il est donc très compliqué de prendre des décisions à l’heure actuelle je trouve. »
  • « J’ai encore beaucoup de choses à faire pour m’adapter à la situation. J’ai encore du mal à évaluer comment la situation va évoluer. »
  • « Je fournis du matériel à des créatrices. Mon activité dépend du bien-être de la leur. Je vais devoir m’adapter mais je ne sais pas vraiment à quelle situation. »
  •  » Évacuer le stress est mon point essentiel du moment. »

Malgré tout, vous êtes également motivée pour faire évoluer votre activité et la rendre plus résiliente aux moments de crise:

  • « Ma priorité: réaliser des ventes pour faire rentrer du chiffre d’affaire dans un avenir assez proche, c’est un peu mon obsession du moment. Notamment pour réaliser un chiffre d’affaire correct qui pourra devenir une référence au cas où l’année prochaine on repasse à nouveau 2 mois en confinement ! Création d’entreprise et chiffre d’affaire proche de 0 = pas d’aide… »
  • « Je m’interroge sur l’aspect distanciel des projets à venir et comment les anticiper si ils se généralisent (formations et perfectionnement des outils de visio envisagés) ».
  • « La distanciation sociale est complexe pour les retouches… donc à voir comment je peux passer le pas, pour le moment arrêt de cette activité ».
  • « Repositionnement de l’activité avec un mixte présence/distance »
  • « Je me demande comment être encore plus présente en ligne sur le web car clairement, il ne faut pas se faire des idées mais on ne reverra personne dans les salons avant 1 an ! »
  • « Je pense qu’il est essentiel pour moi de proposer plus de choses en ligne autant pour mon activité de maquilleuse que la vente de mes accessoires. J’y pense depuis fort longtemps, là c’est le déclic ! »

Le troisième point important qui ressort de vos réponses, c’est l’accent que vous avez décidé de mettre sur votre communication:

  • « Je suis plutôt sereine. J’ai eu besoin de refaire le point sur mes objectifs, qui étaient devenus inatteignables. Je me suis pas mal interrogée sur « comment faire croître ma notoriété ? » en l’absence de salon et autres événements. J’ai trouvé quelques réponses mais la question reste ouverte ! »
  • « Je t’avoue que je suis en mode Walkyrie la tête dans le guidon mais mon point faible reste la communication (j’ai relu d’ailleurs les supports de votre formation Devenir pro online que j’avais suivie quand j’ai démarré) ».
  • « Se faire connaître sur le net (boutique ou réseaux) me semble compliqué en ce moment »…
  • « Je vais essayer de nouer des partenariats pour relancer mon activité. »
  • « Suivre ta formation « repense ta stratégie de marque » … bien sûr !! »
  • « Ma priorité est le lancement de ma boutique en ligne. Le confinement m’a permis de mettre en place des plannings éditoriaux pour mes réseaux sociaux, je dois garder le cap. C’est un moment particulier à vivre. J’ai trouvé difficile de sortir du lot dans ce flux permanent de newsletter et autres bonnes idées pour « bien vivre le confinement ». »
  • « Étant artiste, je trouve difficile de me faire une place sur les réseaux sociaux comme sur la scène « locale ». Et le fait de payer pour des créations / services reste encore assez peu évident pour beaucoup de gens, j’essaie donc de me battre pour faire reconnaître le travail créatif. »
  • Par ailleurs, pour mettre en œuvre mes nouvelles idées d’activités, j’aurais besoin d’investir dans du matériel. Or je ne sais pas comment les financer, c’est un peu le serpent qui se mord la queue ! Ma motivation générale et la confiance en mon projet restent intactes, mais les moyens à mettre en œuvre sont beaucoup plus obscurs qu’avant. J’aimerais être accompagnée pour prendre les bonnes décisions, car j’ai plus de mal qu’avant à me lancer et à « faire tout toute seule ». »
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Et enfin, vous avez pris conscience pendant ce confinement, que l’isolement de l’entrepreneuse était un vrai fléau et vous en ressortez avec le besoin de vous sentir soutenues, épaulées, accompagnées.

  •  » Je m’interroge sur le fait ou non de la pertinence de ma création d’activité (notamment au regard de ma cible). Va-t-elle avoir besoin de mes services? (grosse angoisse) En terme de besoin, le confinement a confirmé mon besoin d’être accompagnée et coachée pour faire avancer le schmilblik ! J’ai de la ressource mais j’ai besoin d’être drivé malgré tout. »
  • « J’ai des interrogations : vais-je arriver à surfer sur cette vague que m’a apporté la confection de masques ? J’ai des besoins : soutien / aide pour ma communication et arriver à vendre mes créations ».
  • « Quand je vois le comportement des gens dehors, j’ai peur d’un nouveau confinement. Le confinement m’a fait réfléchir et prendre conscience de ce que je souhaite vraiment et que je vais devoir me battre pour y arriver. Depuis avril 2019, je suis dans une coopérative et ça été une erreur: c’est juste une structure et une participation financière mais rien d’autre. Je cherche une personne ou un organisme pour m’aider à revoir mon projet afin de ne pas à nouveau perdre 1 an. »
  • « J’ai besoin de trouver de l’aide et de déléguer ce que je n’arrive pas à faire. Mais je n’arrive pas à me lancer et gérer cette transition financièrement ».
  • ‘J’ai réalisé, même si je le savais déjà un peu, que j’ai besoin d’aide pour la partie communication de ma marque. Je n’ai pas encore pris le temps depuis la reprise du 11 mai, mais j’aimerai sous-traiter cette partie. Je n’ai aucune idée des tarifs, et de comment les choses se font et se négocient mais clairement c’est sur ce point que je dois m’améliorer. »
  • « Pour m’aider dans ma prospection, j’ai démarré cette semaine un accompagnement au développement commercial. J’ai aussi en projet de sortir enfin mon site internet sur juin ».
  • « Au programme: revoir mes tarifs sérieusement, peut-être me faire aider pour ça et sur la communication et la comptabilité ».
  • « Je me suis sentie isolée pendant cette crise. Il n’y a pas de communauté pour mon activité (comme pour les coiffeurs ou les fleuristes par ex.) et c’est dommage de ne pas pouvoir échanger sur les interrogations ou les doutes qu’on peut avoir. Dans les besoins, cette crise m’a montrée que je devais déléguer certaines tâches. Je vais rechercher un comptable pour mieux gérer cet aspect de mon entreprise. J’ai vu que certains assureurs prenaient cette crise dans le cadre de la « perte d’exploitation ». Le mien non. Est-ce qu’on peut se battre ou il n’y a rien à faire? »

Pour conclure cette série de longs articles, je tiens d’une part à vous remercier pour avoir pris part à cette enquête et avoir partagé avec moi vos ressentis.

Ces dernières réponses me confortent dans l’approche que je vous propose depuis maintenant 10 ans pour vous soutenir dans la création et le développement de vos entreprises. Je suis convaincue, en effet, que le meilleur moyen de s’épanouir dans son business est de savoir s’entourer, demander de l’aide, bénéficier de regards et de compétences extérieurs.

Depuis 10 ans, donc, je développe, seule et avec d’autres, des outils et des prestations, online ou en présentiel, gratuits ou payants, pour vous accompagner au mieux dans votre aventure entrepreneuriale.

Pour celles qui me découvriraient à l’occasion de cette enquête, j’en profite pour les récapituler:

N’hésitez pas, par ailleurs, à me partager en ressenti vos impressions sur les résultats de cette enquête, et à la faire découvrir aux entrepreneuses que vous connaissez !


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Enquête: les entrepreneuses et le confinement, épisode 2

Je poursuis la restitution de l’enquête menée fin mai auprès d’une soixantaine d’entrepreneuses (voir l’épisode 1: l’impact du confinement). Dans ce deuxième volet, vous témoignez de la manière dont vous vous êtes adaptées et avez surmonté cet événement inédit et difficile.

Première chose à noter: interrogées sur la manière dont vous avez fait face et dont vous vous êtes adaptées face au confinement, près d’une vingtaine d’entre vous (soit environ un tiers) n’a pas répondu ou a répondu n’avoir mis en place aucune adaptation. « Je me suis sentie dépossédée et inhibée pour avancer », témoigne l’une d’entre vous. « J’ai lâché prise », souligne une autre.

Fabrication de masques, travail à distance, mise en place d’outils digitaux, création de nouveaux services : les entrepreneuses se sont adaptées au confinement

Parmi celles (les 2/3 donc) qui ont en revanche pris des mesures d’adaptation, une partie a choisi d’adapter temporairement son activité, notamment au travers de la fabrication de masques:

  • « J’étais en fait très partagée : fallait-il à tous prix que je booste mon business (donc faire acheter mes créations qui n’ont rien d’indispensable …je trouvais cela presque indécent) ou que je mette ma modeste pierre à l’édifice ? J’ai donc d’abord choisi de mettre ma marque entre parenthèses pour aider en fabriquant des masques pour mes proches, voisins et quelques associations. Puis au bout de quelques temps, j’ai estimé que les aides d’état étaient une béquille pour refaire surface mais qu’il fallait se prendre en main pour redynamiser tout ça ! J’ai donc recommencé à communiquer sur les réseaux sociaux histoire de maintenir le lien avec ma communauté et j’ai modifié aussi mon E-shop avec des promotions incitatives. »
  • « On a créé un nouveau produit mais on n’a pas osé le lancer pour pas brouiller les messages »
  • « Fabrication de masques en tissu et développement de la boutique Etsy en plus de mon site personnel existant »
  • « J’ai changé, adapté mon activité en confectionnant des masques en tissu. Mais c’est temporaire. »
  • « Faire coïncider nos horaires de travail aux horaires de la Poste. Limiter au maximum le déplacement des salariées. Réaménager la boutique. « Créer » du télétravail. »

La plupart d’entre vous a par ailleurs dû mettre en place ou intensifier l’utilisation d’outils et dispositifs digitaux pour rester en contact avec ses clients et sa communauté. Vous avez par exemple proposé des ateliers DIY et des challenges sur les réseaux sociaux, assuré vos rendez-vous ou des formations en visio, travaillé sur vos boutiques en ligne…

Photo by Chris Montgomery on Unsplash
  • « Pendant le confinement j’ai essayé de me concentrer sur la communication et les réseaux sociaux et surtout de me rendre utile à ma manière en lançant le #challengesurcyclage pour inciter à réduire nos déchets tout en étant créatif. »
  • « Pour garder le lien et aussi parce que je devais continuer pour ne pas subir cet arrêt brutal, j’ai offert 1 atelier DIY par semaine au début du confinement diffusé sur les réseaux sociaux. La communauté locale IG a joué le jeu en partageant cette initiative et avec une autre entrepreneuse nous avons proposé ces challenges en créant le hashtag #defiDIY2020. Ensuite j’ai du arrêter car j’ai eu des demandes pour produire des masques en tissus pour une entreprise qui m’a permis d’assurer le paiement des charges. Aussi parce que la fatigue prenait le dessus avec la gestion de l’école, les repas et le quotidien à la maison. »
  • « J’ai testé des choses, notamment un atelier en live sur instagram pour pratiquer ensemble la photographie en confinement. Mais j’ai surtout profité de ce temps pour finir mes projets personnels ! »
  • « Mise en place d’outils de communication à distance. »
  • « Plus de communication directe et de vente sur instagram. Mise en place du Instashop »
  • « J’avais, avant le confinement commencé à travailler sur un nouveau site internet e-shop, du coup j’ai profité du confinement pour me consacrer à ce projet. J’ai eu la chance que mon informaticien et ami était disponible pendant le confinement du coup nous avons finaliser la matrice du site et de mon côté, j’ai fait tout le shooting des bijoux, en pack shot, retouche sur photoshop (j’ai suivi une formation photoshop en ligne) et j’ai fait toute la mise en ligne des fiches produits (environ 350), cela m’a pris du temps et comme j’en avais c’était le bon moment pour faire cela. »
  • « Formation en accéléré aux outils numériques d’animation à distance et révision de mes modules de cours pour maintenir l’activité de formation dans l’enseignement supérieur ».

Parfois, certaines sont allées encore plus loin et ont carrément « profité » du confinement pour remettre en question le modèle économique de leur entreprise ou de leur projet, et miser sur de nouvelles offres.

  • « Projet revu et adapté pour ne pas devoir dépendre des boutiques et salons ainsi que des ateliers créatifs qui seront encore annulés un bon bout de temps. Problèmes : gros travail (il s’agit presque de monter une nouvelle boîte) et gros problème de fournisseurs ».
  • « Pour nos lunchbox, nous avons proposé d’abord un pickup aux familles, puis une livraison à domicile. Nous avons également gardé uniquement la boîte taille ado/adulte pour que nos portions puissent convenir à toute la famille ».
  • « J’ai utilisé mes compétences dans le montage et l’animation pour mettre en scène et en valeur sur les réseaux sociaux les efforts collectifs en télétravail (cours, conférences, webinars…) »
  • « Mes patrons de couture étaient jusque là au format papier, j’ai mis les bouchées doubles pour sortir une version numérique. Cela m’a permis d’élargir ma clientèle. »
  • « Je pense désormais que le coaching doit se faire en présentiel et à distance. Avant le confinement, je voulais uniquement partir sur du présentiel ».
  • « J’ai essayé de développer la vente de tutoriels PDF. C’est la seule chose que je pouvais réellement vendre pendant le confinement. J’ai fait quelques ventes ».
  • « J’ai testé des activités à distance gratuites (e-codéveloppement) pour soutenir les entrepreneurs ».
  • « Je suis en train de préparer des formations distancielles. »
  • « J’ai repensé mon entreprise pour proposer des produits numériques à la vente. Je suis en train de faire un E-book par exemple. J’ai réfléchi aux cours de couture avec ZOOM mais je ne vois pas encore trop comment faire. »

Témoignages: lancer de nouvelles offres en réponse à la crise

Karine, créatrice de la marque Les Enfants Nomades (qui témoignera justement sur ce thème à l’occasion d’un live sur le compte instagram des Entrepreneuses créatives le 10 juin prochain), s’est ainsi retroussé les manches pour proposer des kits ateliers en lieu et place de ses ateliers présentiels.

Les kits créatifs les Enfants Nomades

« J’ai d’abord essayé de faire des tutos et de partager les activités de mes livres mais j’ai vite été découragée car je n’arrivais pas à me mettre en avant et beaucoup s’étaient lancées. Cela a aussi impacté m’a confiance en moi. Ensuite ,comme j’ai vu que la situation n’allait pas s’améliorer, j’ai réfléchi à un plan B au cas où mes ateliers ne reprendraient pas et j’ai pris la décision de créer des ateliers à emporter avec le matériel que j’avais. Dans un premier temps, j’ai juste écrit le projet, imaginé les kits sans pour autant démarrer car mes ateliers demandent beaucoup de travail en amont notamment en terme de communication.

Quand, le 4 mai, j’ai appris que je n’aurais plus que 2 dates en juin pour 3 participantes… après avoir accusé le coup, j’ai mis le paquet sur les kits et j’ai à nouveau endossé tous les rôles : graphisme, rédaction des pas-à-pas, conception du packaging que je souhaite écologique, mise en ligne, adaptation de ma boutique en ajoutant un module d’expédition et enfin la communication ! »

Via Instagram, j’ai également reçu ce témoignage d’une entrepreneuse qui a, elle, pris la décision de se lancer « grâce » au confinement :

« Je suis salariée et avant le confinement je n’avais pas pour but d’ouvrir mon entreprise. Un matin en allant boire mon café sur mon balcon j’ai senti l’odeur d’herbe coupée et vu que la nature était on ne peut plus belle. J’ai donc pris une claque sur ma vie et me suis posé des questions autour de mon mode de vie, de mon travail…etc. J’avais déjà entamé une démarche zéro déchet et éco-responsable dans ma vie de tous les jours et je me suis demandé comment mettre mon métier en perspective…

Je suis bijoutière de métier et conceptrice 3D, il était pour moi évident qu’en combinant ces savoirs, je pouvais changer le mode de fonctionnement et de consommation de la bijouterie classique. C’est ainsi que j’ai décidé de créer ma marque Kalathea qui repose sur une bijouterie numérique et éco-responsable. Les bijoux seront vendus sur des représentation 3D photoréalistes et la production ne se fera qu’à partir du moment où le bijoux est acheté, ce qui permet de préserver les ressources minières et les ressources énergétiques de façon écologique. Il était aussi important pour moi de redonner du sens aux choses. Mes créations sont basées sur la symbolique de la forme et des pierres, afin de permettre de porter des créations esthétiques mais qui veulent dire quelque chose! »

Communication, formation, créativité, partenariats…: les entrepreneuses préparent l’avenir

Au-delà de ces actions d’adaptation à court terme, j’ai interrogée les entrepreneuses sur les démarches mises en place à plus long terme, dans un objectif de développement de l’activité et d’une meilleure préparation de l’avenir.

Si une grosse dizaine d’entre vous n’a rien entrepris (essentiellement par manque de temps, surtout pour celles confinées avec des enfants, parfois par manque de motivation ou « manque d’espace physique et mental »), la majorité d’entre vous a pu néanmoins se retrousser les manches.

Les principales actions ont porté sur la communication, soit en vous y attelant seule, soit en vous entourant de prestataires. Vous avez bien compris que, dans cette situation inédite, il était nécessaire de développer votre visibilité, notamment en ligne, et d’intensifier le dialogue avec votre communauté:

  • « Le confinement m’a permis de reprendre mon blog que j’avais délaissé depuis longtemps. Côté réseaux sociaux, je n’ai pas du tout été performante mais c’est mon point faible je le sais et j’ai accepté ce fait. Je suis très contente néanmoins d’avoir réécrit et je me rends compte qu’il y a tout un pan d’expérience que je n’avais jamais mis en avant : toutes les années où j’ai fait de la scénographie pour un magazine. J’ai développé un premier e-book pour faire une sweet table sur le thème du Japon qui sera ma vitrine, je compte le distribuer gratuitement avec les nouveaux abonnements à ma newsletter. Ce premier ebook est mon gabarit, j’ai 10 autres thèmes en préparation (j’ai déjà les photos, une partie des textes) mais là c’est le temps qui me manque: mes deux filles sont encore scolarisées à la maison donc j’avance à petits pas. Ce ne sont pas les projets qui manquent mais il faut réussir à tout concilier… »
  • « J’ai passé énormément de temps sur Instagram, je me suis vraiment attelée à cette tâche à laquelle je n’avais jamais consacré assez de temps ! Pendant quasiment 2 mois ça a super bien marché : même si ça ne rapportait rien de concret dans l’immédiat, j’avais l’impression d’avoir su rebondir et de préparer l’après. Mais 6 jours avant la fin du confinement, j’ai été shadowban : méga restrictions sur toutes les interactions, 17 abonnés perdus en 48h, dynamique cassée en plein vol… Du coup je me demande si j’ai vraiment mon temps à profit de la meilleure de façons, mais ce qui est fait est fait ! Au moins j’ai bien enrichi mon réseau et surtout j’ai plein de nouvelles idées ! J’ai aussi assisté à plusieurs webinaires et ateliers de formation gratuits, histoire de continuer à me former un peu ! »
  • « J’ai globalement revu mon planning éditorial, mis à jour ma newsletter (même si je ne l’ai pas encore envoyée …) et puis j’ai suivi une formation Pinterest. Dans les gros changements « réseaux sociaux » apportés par ce confinement, je vais recentrer mes efforts sur IG et Pinterest qui me semblent plus adaptés à ma personnalité et à mon activité. »
  • « Augmentation de la communication, plus de présence sur les réseaux sociaux. » Notre adaptation et notre « pénétration » au sein des foyers nous ont permis de faire gouter nos produits aux parents, et ainsi augmenter leur connaissance de notre entreprise ».
  • « J’ai « profité » du confinement pour créer des images chaque jour (ou presque), et partager des vidéos de mon processus de création, afin de me rapprocher des personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux ».
  • « J’ai fait une longue liste de mes objectifs rêvés le 17 mars et j’ai essayé de tout faire en 2 mois. Photos, mise a jour eshop, contenu RS etc…3
  • « J’ai pris des contacts pour refaire faire l’intégralité de mon site internet ainsi que mon logo et charte graphique. »
  • « Instagram est devenu ma seule fenêtre sur le monde et j’ai boosté à fond ma com’ et ma présence ! je suis devenue plus influenceuse diy que commerciale. J’ai fait des posts simples et attractifs et je me suis bien amusée. »
Photo by Georgia de Lotz on Unsplash

Vous avez également mis à profit le ralentissement de votre activité pour développer vos compétences grâce à des formations (dont certaines avec moi ^^):

  • « Une formation sur la communication avec toi 🙂 et sur la photographie avec un module en ligne ».
  • « J’ai suivi un super coaching (re)pense ta stratégie de marque 😉 »
  • « Formations sur le pourquoi de la marque, communication et instagram »
  • « J’ai participé à de nombreuses formations en distanciel et j’ai travaillé différents aspects de mon activité. »
  • « J’en ai profité pour développer davantage mes compétences dans certains domaines (illustration numérique notamment). »
  • « Formation à fond : beaucoup de webinaires, un MOOC, et j’ai rejoint un réseau pour aider les entreprises dans la partie santé et sécurité spécifiquement liée au COVID : beaucoup de groupes de travail et de réunions ».
  • « J’ai suivi un parcours de formation sur skilleos stratégie digitale, personal branding, leadership, SMO, SEO… « 

Enfin, ce temps de pause vous a également permis de travailler sur vos offres et notamment de laisser libre cours à votre créativité pour imaginer vos prochaines collections (« J’ai travaillé sur l’optimisation de mon process de fabrication et le développement des recherches esthétiques ». Vous en avez aussi profité pour écrire, pour prendre contact avec de nouveaux fournisseurs ou tout simplement pour renouer avec vos envies : « J’ai voulu aussi profiter de cette pause pour lâcher prise sur mon activité en explorant et testant complètement autre chose avec les moyens du bord comme réaliser son papier, découvrir la teinture naturelle pour le papier ou pour d’autres supports, le jardin, la cuisine… »

Voici la manière dont les entrepreneuses interrogées se sont adaptées au confinement. Dans le 3ème volet de l’enquête, elles expliquent comment elles ont vécu sur un plan plus émotionnel cette période et la manière dont elles imaginent l’avenir de leur activité…


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Enquête: les entrepreneuses et le confinement, épisode 1

Vous avez été près de 60 à accepter de répondre à mon questionnaire sur la manière dont vous avez vécu et surmonté l’épisode de confinement ! Je vous remercie pour vos nombreux et riches témoignages: pour leur donner toute la place qu’ils méritent, je vous propose une restitution des résultats en 3 épisodes. Dans ce premier épisode, vos réponses à mes questions sur l’impact du confinement sur votre activité.

Voici quelques jours, je vous ai sollicitées pour répondre à une enquête destinée à savoir comment vous avez vécu et surmonté les difficultés liées à l’épidémie de Covid et au confinement.

Vous êtes près de 60 à avoir accepté de jouer le jeu et de me confier vos ressentis. Vous êtes nombreuses également à m’avoir remercié de vous avoir proposé ce questionnaire: mettre à plat, le temps de quelques questions, vos sensations et vos réactions, tant personnelles que professionnelles, vous a souvent permis d’y voir plus clair.

Vos témoignages, souvent longs et détaillés, sont un matériau extrêmement riche que je me réjouis d’avoir récolté et que j’ai envie de mettre en valeur. C’est pourquoi j’ai décidé de les restituer en 3 parties, pour leur donner la place qu’ils méritent. Dans ce premier épisode, on se concentre sur l’impact du confinement sur vos activités.

Confinement: CA nul ou en recul pour la majorité des entrepreneuses

Parmi les 57 entrepreneuses qui ont répondu au questionnaire, une grande majorité -82,5%- était en activité (parfois tout juste lancée) quand le confinement a été décidé.

Près de 60% d’entre vous ont dû concilier tant bien que mal la poursuite de leur activité ou de leur projet avec le soin des enfants (nourrissons qui n’allaient plus à la crèche, école à la maison pour les enfants d’âge scolaire, et même accueil des grands enfants venus se confiner chez leurs parents). Environ 30% avaient en outre à gérer une autre activité salariée, en physique ou à distance, ou encore une formation. Un certain nombre ont dû concilier avec un conjoint en télétravail ou en chômage partiel et visiblement cela n’était pas toujours une aide ^^.

En raison du confinement près d’un tiers (32,1%) des répondantes ont vu leur activité mise complètement à l’arrêt (CA nul) et un autre tiers (33,9%) ont arrêté partiellement leur activité (CA en baisse). 4 répondantes ont eu un CA stable et 5 l’ont en revanche vu augmenter.

Quelques unes ont modifié leur activité pendant le confinement (essentiellement des couturières qui se sont mises à coudre des masques), tandis que celles qui étaient en projet ont généralement dû mettre en pause ou fortement ralentir leurs démarches.

Fermetures, annulations ou reports, organisation quotidienne bouleversée, manque de contacts… mais aussi nouvelles activités : les entrepreneuses parlent de leur confinement

Pour l’immense majorité d’entre vous, le confinement s’est traduit par l’arrêt de votre activité en raison de la fermeture de lieux et de l’annulation d’événements ou de prestations:

  • « Les événements ont été reportés puis pour certains annulés. Le modèle économique de mon projet n’était plus viable. »
  • « Les ateliers sont devenus petit à petit ma principale source de revenus. Aussi j’ai dû annuler tous les ateliers programmés et stopper net cette activité … gros coup dur ! »
  • « Mon activité étant liée de près à l’événementiel, tout s’est arrêté au début du confinement, avec aucune perspective de relance pour le moment. »
  • « Annulation des salons, fermeture des boutiques, et maintenant gros problème au niveau des fournisseurs. »
  • « Dans un 1er temps mes ateliers et autres activités prévus en mars et en avril ont été suspendus. Pendant un mois et demi, tout était en stand by, je ne savais pas si les événements que je devais organiser (dont un petit festival et un mariage en juillet) seraient maintenus ou non, ni si mes partenaires (cafés associatifs pour lesquels j’anime des ateliers par exemple) rouvrirai à la fin du confinement… Finalement, absolument tout à été annulé. »
  • « Nous distribuons des repas (en lunchbox) aux élèves du lycée français de La Haye, alors avec la fermeture de l’établissement, plus de travail possible sur place. »
  • « Secteur du mariage: cérémonies annulées jusqu’à début juillet au moins. Peu de visibilité sur les autorisations futures (nombre de personnes en rassemblement, ouverture des mairies, lieux de culte, distance de déplacement autorisée, …) »
  • « 0 activité, cabinet fermé »
  • « Annulation des activités de formation en présentiel »
  • « Je réalise 80% de mon CA en donnant des cours de couture, cette partie là de mon activité s’est totalement arrêtée. La vente de patron de couture représente 20% de mon CA, cette partie là a légèrement progressé pendant le confinement. »
  • « Les projets en cours ont continué, mais pas de signatures de contrats pour les prochains mois. Donc pas de baisse de CA sur la période du confinement, mais ralentissement à prévoir sur les prochains mois »
  • « Plus aucune commande à part des masques »
  • « Je suis créatrice de bijoux. Très peu de vente en ligne (ce n était pas la priorité). Les magasins de revente étaient fermés. Pas de marchés de créateurs ,tous annulés. »
  • « Une entreprise cliente a également été contrainte de changer son organisation de façon radicale, et m’a annoncé qu’elle n’aurait plus besoin de mes services…. »
  • « Par choix, j’ai décidé de ne pas communiquer sur le fait que l’atelier ne fermait pas pendant le confinement, je ne voulais pas faire partie des personnes qui continuaient à livrer du « non essentiel » car soyons honnête les bijoux ce n’est pas un bien de première nécessite, et je ne voulais contribuer à faire prendre des risques aux livreurs et autres employés de la chaine de livraison du coup j’ai eu quelques commandes de particuliers. Par contre mes boutiques revendeurs étant elles aussi fermées, activité à zéro de ce côté là. »
  • « Je tiens un salon de coiffure et j’ai été mise totalement à l’arrêt. Aucune rentrée d’argent depuis le 14 mars jusqu’au 12 mai. »
  • « En projet. Formation CCI repoussée et beaucoup d’interrogations: est ce toujours le bon moment ? Difficile de se projeter… Beaucoup de doutes sur mon projet… »
  • « Mon bureau de Poste a fermé pendant le confinement, j’ai donc été obligée de fermer ma e-boutique quelques jours seulement après son lancement. Je viens tout juste de le rouvrir car mon bureau de poste a rouvert (2h par jour seulement) »
  •  » Je suis prestataire de mariage, il y a eu des reports et annulations jusqu’en août .. Ce n’est pas facile. »
  • « J’ai dû fermer ma boutique-atelier et me confiner dans mon petit appartement qui ne se situe pas dans la même ville que ma boutique. La boutique étant fermée dès le 14 mars au soir, il n’y a eu aucune rentrée. Comme je n’ai pas de e-shop je n’ai pas pu vendre en ligne. J’ai recommencé à avoir des rentrées à partir du 11 mai (date de ré ouverture de la boutique). »

Outre cette première difficulté, beaucoup d’entre vous ont dû jongler avec leur projet ou activité et l’organisation au quotidien, en particulier avec les enfants. Le manque de relationnel a également rendu l’exercice de votre métier plus difficile !

  • « Plus de rencontres en présentiel. Plus de visage, de sourires comme avant. Un ralentissement. Je me suis tournée vers l’écriture et d’autres projets. »
  • « Difficile d’arriver à tout concilier sereinement. Le projet n’était plus « la » priorité avec un enfant de 2 ans à gérer. Cela a impliqué la suppression totale de tous les loisirs et autres activités pour pouvoir consacrer le temps résiduel disponible au projet et essayer de continuer à le faire avancer. »
  • « J’ai eu moins le temps de créer pour mon projet, j’ai cousu des masques et les enfants m’ont occupée le reste du temps. »
  • « Je n’ai pas pu (et ne peux toujours pas) étudier la concurrence sur les lieux choisis, mon conseiller CMA (en visio conférence) était complétement largué et du coup pas très utile. Du fait de la disparition de mes routines j’ai vraiment beaucoup de mal à me concentrer et à avancer concrètement la partie administrative du projet (c’est d’ailleurs toujours le cas) ».
  • « Grande difficulté à avancer seule sur mon projet (sans interaction directe et/ou rencontre pro). Impossibilité de faire du réseau en présentiel (qui était nécessaire et faisait partie des prochaines étapes). Le manque de mouvement et de dynamique a plus ou moins figé mon énergie et mon investissement dans la création de mon activité (même si l’envie et la foi en lui sont toujours là). »
  • « J’ai un travail d’atelier ou j’ai besoin de place, de salir, faire sécher sans devoir tout ranger à chaque action…. J’ai dû gérer ce temps à la maison qui est un petit appartement…. Plus du temps pour l’école à la maison et intendance ! »
  • « Empiètement de la « logistique domestique » sur mon temps de travail, rendez-vous annulés/reportés, partenaires ou clients en rupture d’activité (entreprises fermées car cas de covid ou en réorganisation). »
  • « J’ai une activité de e-commerce. Entre la poste qui a mis du temps à retrouver un rythme (certains colis ont mis 6 semaines à arriver), les clients qui avaient peur de la propagation par les livreurs, les réassorts de marchandises impossible, cela a été très compliqué au quotidien, sans parler du stress perso ».
  • « Mes filles ont 3 et 6 ans et demandent beaucoup d’attention. Impossible pour moi de créer en journée. Au début j’ai créé un peu en soirée et j’ai perdu la motivation avec la fatigue, les journées me paraissaient vraiment interminables… aujourd’hui j’ai repris mon activité salariée mi temps mais l’école n’ayant pas repris pour la petite et réduite pour la grande, mon activité de micro entrepreneuse est toujours quasi nulle… »
  • « Baisse du CA dû à la baisse du temps de travail pour garde d’enfant + école à la maison ».

Malgré tout, pour certaines d’entre vous, le confinement a aussi eu un impact positif sur leur activités, en amenant une nouvelle demande:

  • « Les projets décidés avant le confinement ont été maintenus. J’ai aussi eu des demandes directement liées à la crise sanitaire (réalisation de plaquettes sur les gestes barrières en entreprise) ».
  • « Habituellement dans la confection de sacs en tissus recyclés, j’ai répondu à la demande d’une entreprise pour la confection de masques et j’ai étendu cette offre aux particuliers ».
  • « Au début du confinement, 0 CA, aucune vente. Depuis avril, 100% du CA se fait grâce à la création et vente de masques lavables jugés indispensables par la population, contrairement aux autres créations. »
  • « Curieusement je n’ai jamais eu autant de commandes sur cette période où ce sont les marchés artisanaux qui boostent mes ventes. Là, je n’aurais pas le temps de créer pour… »
  • « Un vrai retour à l’essentiel qui pousse à être positif chaque jour. »
  • « Fermeture de ma boutique physique mais mon eshop a fonctionné comme l’année précédente et j’ai surtout mis en place tout un système de création et vente de pièces uniques et ventes flash sur instagram qui a très bien fonctionné. »
  • « J’ai senti que mon CA risquait de diminuer par rapport à la normale alors je me suis motivée pour lancer un eshop. »
  • « Toutes mes activités événementielles ont été stoppées nettes ainsi que mes ateliers créatifs ! J’ai rebondi et je me suis mise à créer et vendre des masques en tissu ! Mon CA a fait un bon ! à ce jour j’en suis à plus de 1500 masques vendus 😉 »

Des aides pour 40% des répondantes

Parmi les répondantes, 23 ont touché des aides ou attendent de les recevoir: il s’agit principalement de l’aide du Fonds de solidarité pour les entrepreneurs, mais aussi des reports et annulations de cotisations accordées par l’Urssaf. Certaines ont bénéficié de report ou allègement de loyer, d’un arrêt maladie pour garde d’enfants, du chômage partiel ou encore d’une prise en charge de formation.

Cependant 60% des répondantes n’ont pas eu d’aide, soit qu’elles soient encore en projet, qu’elles aient une activité salariée à côté ou encore que leur activité soit trop récente.

Voilà pour ce premier épisode sur l’impact du confinement sur les entrepreneuses. Dans le prochain épisode, vous témoignez de la manière dont vous vous êtes adaptées à cette situation.


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Elsa Migot, directrice artistique spécialisée en motion design

Dans cette nouvelle interview d’entrepreneuse, je te propose de partir à la rencontre d’Elsa Migot, qui travaille comme directrice artistique indépendante, spécialisée en motion design (ou animation graphique).

C’est grâce au super réseau lyonnais d’entrepreneuses Ladyboss Lyon que j’ai fait la connaissance d’Elsa. Elle m’a tout de suite impressionnée par le professionnalisme et l’assurance qu’elle dégage, qui vont de pair avec un sourire communicatif :).

N’hésite pas à visiter son site et surtout à la suivre sur ses réseaux sociaux (instagram ou facebook), où elle partage chaque mois des animations réjouissantes !

Elle a accepté de répondre à mes questions sur son parcours d’entrepreneuse et de nous parler d’un projet récent dont elle est particulièrement fière car il l’a amenée à collaborer avec deux femmes qui se sont impliquées dans le milieu très masculin du BTP.

Bonjour Elsa, peux-tu nous expliquer ce qu’est le motion design et en quoi consiste ton métier ?

Je suis Directrice Artistique spécialisée en Motion Design. Je me suis mise à mon compte après 10 ans en agence de communication où je travaillais principalement sur des projets en print et en design packaging. Puis mon activité a pris un autre tournant : j’ai fait le choix de L’ANIMATION GRAPHIQUE, APPELÉE « MOTION DESIGN » : une discipline dont le principe est de mettre en mouvement des éléments graphiques sous format vidéo.

Une ambition qui me tenait à cœur depuis longtemps et que j’ai pu concrétiser. Le graphisme fait toujours partie intégrante de mon métier, à la différence qu’il est imaginé pour être animé. Un exercice passionnant.

Mon objectif est de TRADUIRE LE PLUS CONCRÈTEMENT POSSIBLE UN MESSAGE À FAIRE PASSER pour vanter les mérites d’un concept, d’un service ou d’un produit. À la différence des supports statiques, le Motion Design apporte une valeur émotionnelle toute particulière. On sera en effet plus réceptif à un contenu avec des images animées et une bande son pour nous transporter !

Tu as choisi d’exercer sous ton nom : pourquoi ? Comment te présentes-tu auprès de tes clients ?

J’ai choisi de donner mon nom à ma société : « ELSA MIGOT ». C’est ce qui me faisait le plus écho car je travaille seule et en mon nom propre. On fait appel à mes services pour mes compétences et surtout ma personnalité. Il n’y a plus vraiment de séparation entre la personne et son activité : un choix qui me correspond mais qu’il faut être prêt.e à assumer !

Je fais attention à ne jamais dissocier la mention « Direction Artistique » de « Motion Design » quand je me présente. C’est la réelle valeur ajoutée de ma profession : j’adopte UNE VISION STRATÉGIQUE SUR CHAQUE PROJET en accompagnant mes clients sur la rédaction de leur script ainsi que dans la création graphique. Puis, je propose systématiquement une bande son adaptée à leurs attentes, intégrant musique et effets sonores. Le tout, décrit et synthétisé dans le fameux storyboard. L’animation Motion Design n’intervient qu’à la dernière étape et prend tout son sens avec cette méthodologie.

Qu’est-ce qui t’a incitée à te lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

J’étais arrivée à une période charnière de ma vie professionnelle avec l’envie de découvrir de nouvelles perspectives. L’évolution numérique offrant un champ d’action créatif illimité, ajoutée à l’expérience acquise les dernières années m’ont confortée. Je me sentais prête à devenir indépendante et à DÉVELOPPER D’AUTRES APTITUDES CRÉATIVES liées à l’univers audiovisuel. Un saut vers l’inconnu où la motivation et la curiosité ont vite eu raison de mes doutes !

Quelles sont aujourd’hui les satisfactions et les difficultés que tu rencontres dans ta vie d’entrepreneuse ?

Sans surprise, le fait de pouvoir GÉRER SON TEMPS est pour moi le plus gros avantage. Cela demande une capacité d’organisation importante mais c’est une des plus grandes sources de satisfaction quand on est à son compte.

Quant aux difficultés, le plus délicat reste le fait de se remettre sans cesse en question pour évoluer. Je n’hésite donc pas à demander un retour de mon entourage et de mes clients sur mes réalisations.

As-tu une collaboration en particulier que tu souhaites nous partager à l’occasion de cet article ?

Oui ! J’ai réalisé une vidéo explicative pour le secteur du bâtiment. Un domaine relativement codifié et à prédominance masculine. Or, j’ai collaboré ici avec Saena Guillon et Séverine Pajaniaye, deux femmes très inspirantes aux manettes de l’entreprise « VIACO » : une solution collaborative et innovante pour trouver rapidement UN RÉSEAU DE PARTENAIRES LOCAUX ET QUALIFIÉS DU BTP. L’enjeu environnemental tient aussi un rôle majeur puisque la société a adopté dès le départ une démarche écoresponsable. Une action faisant figure de modèle et qui a déjà fait ses preuves dans la filière.

Cette animation (bientôt disponible!), qui résume et vulgarise tous ces aspects, a été un beau challenge que nous avons relevé toutes les trois !

Un dernier message pour les entrepreneuses qui te lisent?

Nous traversons une période particulière où bon nombre de paradigmes se retrouvent bouleversés. Dans un monde où les rapports se virtualisent, avec de surcroît, une «distanciation physique» de rigueur, il me paraît crucial de garder le contact par tous les moyens. Les échanges en ligne ont montré dernièrement leur immense potentiel pour CONTINUER LE PARTAGE DE SAVOIR ET NE PAS S’ISOLER.

Dans ce contexte, j’ai participé et animé plusieurs web conférences. Une expérience très riche qui m’a permis de constater cette émulation collective indispensable. Ta démarche, Sandrine, est aussi un bon exemple qui va complètement dans ce sens. Merci pour tes contenus et cette jolie tribune.


(PS: quant à moi, avant qu’on se quitte, j’avais envie de te partager la jolie animation « L’amour est contagieux » créée par Elsa à l’annonce du confinement…)


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