Avec Anne-Liesse Persehaye, nous avons (au moins) deux choses en commun : le goût de la communication et de l’écrit. Et celui de la bonne cuisine :). Alors on a pris l’habitude de se retrouver régulièrement autour d’une bonne table de l’Ouest lyonnais pour échanger sur notre vision de la communication et nos défis professionnels. Aujourd’hui, elle nous parle de l’importance de partager des valeurs communes avec ses clients et de son Manifeste, qu’elle a rédigé en début d’année.

Bonjour Anne-Liesse, peux-tu, en quelques mots, te présenter en tant que femme et entrepreneuse ?
Je m’appelle donc Anne-Liesse Persehaye, j’ai 53 ans, je suis une entrepreneure, mère de 2 ados, et féministe ! Je fais du conseil et de la création en communication éditoriale. J’accompagne des entreprises de la foodtech à gagner en visibilité en travaillant sur leur stratégie éditoriale et en créant des contenus pour leur site web et leurs réseaux sociaux.
Pourquoi la foodtech ? Parce que ma passion, c’est l’alimentation. ! J’ai créé un blog culinaire voici 17 ans (Bulle & Blog), que j’ai ensuite poursuivi via Instagram. (NB : j’ai arrêté ce compte voici quelques mois pour me concentrer sur mon compte professionnel).
J’ai pris conscience de l’importance d’une alimentation saine à la naissance de mes enfants. Je me suis alors intéressée à l’agriculture locale et biologique et à l’alimentation durable.
Outre mes accompagnements mensuels, j’ai donc développé une nouvelle offre pour ces entreprises du secteur de l’alimentation : un atelier de co-construction de la stratégie éditoriale. Pour mener à bien la démarche, le mieux est de réunir les équipes marketing et vente. Pendant 2 ou 3h, je me place en posture d’écoute, je pose pleins de questions, notamment celles qui fâchent ou permettent d’aller plus en profondeur. A l’issue de la réunion, je fournis à la direction un document stratégique qui résume vers quelles cibles communiquer et sur quels sujets. La démarche permet de se poser et de donner une cohérence aux actions de communication.
Quel est le sujet ou le projet qui te fait le plus vibrer en ce moment ?
Mon sujet, c’est l’alimentation durable et l’écologie !
Je fais partie, depuis quelques années, de l’association Elles sont food. Elle réunit 400 femmes du secteur de la food, qui se soutiennent les unes les autres. Cela me permet d’échanger avec des femmes qui ont les mêmes centres d’intérêt, et de se soutenir dans l’action.
Je suis aussi bénévole pour le Refugee Food Festival depuis 2023. Il a lieu chaque année dans 12 villes de France et permet à des cuisinier.ères réfugié.es de collaborer avec des restauratrices et restaurateurs établis pour proposer des menus qu’ils ont élaborés ensemble, en mixant leurs cultures culinaires. J’adore cet événement festif qui célèbre la solidarité et l’inclusion par la cuisine. En tant que bénévole, j’ai participé au service du banquet final (150 convives !) et rédigé des portraits de cuisiniers.
Mais au-delà de mes engagements associatifs, c’est tout mon mode de vie et de consommation qui est tourné vers une alimentation durable et le respect de l’environnement.
Pendant le Covid, j’avais ainsi créé un groupe Facebook pour mettre en lien consommateurs et producteurs locaux.
Pour moi, c’est essentiel d’avoir des valeurs hyper alignées avec celles de mes clients. Quand nous travaillons ensemble, ils voient que le sujet de l’alimentation me passionne ! D’ailleurs, quand je prospecte les entreprises pour leur présenter mes services, je me demande toujours si j’ai vraiment envie de travailler avec ce client.
Je passe beaucoup de temps à faire de la veille pour identifier les nouveaux acteurs du secteur foodtech. Cela me permet d’identifier, outre leurs valeurs, leurs besoins en communication et de les contacter en leur envoyant un mini-audit. De nombreuses start-ups tâtonnent dans leur communication et ont besoin d’être accompagnées.
Cette thématique des valeurs entrepreneuriales est centrale pour toi, d’ailleurs tu as récemment exprimé les tiennes dans ton propre Manifeste…
Oui ! Lors de l’une de nos rencontres, nous avons longuement échangé sur ce format de texte, et cela m’a encouragée à rédiger le mien. Pour l’écrire, je me suis un peu aidée de l’IA au départ : pour m’assurer de l’objectif d’un manifeste et pour étudier différentes structures possibles.
Puis je l’ai écrit, relu, réécrit, jusqu’à ce que mon texte soit vraiment personnalisé et qu’il mette en valeur des idées et des mots-clés qui me ressemblent.
J’ai trouvé l’exercice excellent pour poser, et surtout pour oser affirmer, ce qui est important pour moi. Il me reste à mieux le mettre en valeur dans ma communication. Pour l’instant, je l’ai publié sur mon blog, partagé sur LinkedIn et envoyé à quelques collègues.
En parlant de communication, tu viens de lancer une newsletter : est-ce, pour toi, une autre manière de mettre en avant tes valeurs et thématiques de prédilection ?
Oui, j’ai enfin lancé ma newsletter food cet été sur Substack. Je l’ai appelée “Ce qui nous nourrit”. Cela faisait des années que j’y pensais ! Je la vois comme un outil de promotion “soft”, une manière de fédérer une communauté autour des sujets qui me sont chers : questions d’alimentation, bonnes adresses de restos à Lyon et partout en France, recettes saines et gourmandes, lectures inspirantes, produits innovants.
C’est l’occasion de réunir en un seul lieu ce dont je parle sur toutes mes plateformes (blogs culinaire et professionnel, profil LinkedIn, compte Instagram). C’est grâce à toi et ton accompagnement Lance (ou relance) ta newsletter que j’ai dépassé les obstacles et décidé de me jeter à l’eau avec un seul mot d’ordre : le plaisir !
Voir le profil LinkedIn d’Anne-Liesse Persehaye et visiter son site Le bon goût des mots
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