Adopter la communication minimaliste

Communication minimaliste : pourquoi et comment l’adopter

Less is more : tel est le mantra de la communication minimaliste. Une communication qui va à l’essentiel, vise la qualité plutôt que la quantité, et se veut plus responsable. Voici des conseils et ressources pour adopter, toi aussi, une communication plus qualitative et plus durable.

Dans un récent post linkedin, Neil Patel, expert américain en marketing digital, affirme : « I have a simple formula for success: LESS IS MORE. » (= ma recette du succès est simple : moins, c’est plus).

Il parle plus spécifiquement de marketing par email (selon lui, les mails les plus simples sont les plus performants).

Mais ce « less is more » ne pourrait-il pas s’appliquer à toute la communication ?

C’est, en tout cas, l’idée qui est à l’origine de ma quête de simplification (de mon offre, de ma manière de gérer mon business, mais aussi de mes prises de paroles).

Parce que je suis convaincue que notre modèle économique doit s’orienter vers d’avantage de sobriété voire de décroissance. (Voir mon article sur la sobriété entrepreneuriale).

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Pourquoi miser sur la communication minimaliste ?

Le minimalisme, c’est d’abord un concept qui s’est imposé dans l’architecture et le design. En particulier avec le mouvement Bauhaus. L’objectif : supprimer le superflu, les fioritures, aller à l’essentiel et au fonctionnel.

Alors pourquoi vouloir l’adapter à la communication ? Tout simplement pour lutter contre l’infobésité, ou overdose d’information, qui nous touche tous. Créateurs de contenus, lecteurs, consommateurs, citoyens…

Principale raison de cette explosion de contenus : le développement sans fin des technologies numériques.

Cette situation présente des aspects positifs. Ainsi l’information n’est plus aujourd’hui un bien rare, dont la production est réservée à une minorité.

Mais cela ne va pas sans conséquences néfastes :

  • une compétition féroce pour capter l’attention, toujours plus ténue, des audiences.
  • des difficultés à faire le tri entre les informations utiles, authentiques, crédibles, sérieuses, originales, bénéfiques etc… et les multiples fakenews, informations putaclic, contenus copiés-collés, parfois dangereux pour la santé mentale, voire pour la sécurité de leurs destinataires.
  • des personnes atteintes de FOMO (fear of missing out), qui deviennent addict à leur téléphone, développent des troubles du sommeil.
  • des créateurs de contenus en quasi burn out pour assurer leur visibilité face à des algorithmes des plateformes de plus en plus exigeants. (J’ai d’ailleurs l’impression qu’un certain nombre, comme Thomas Burbidge, ont profité de l’été pour faire une digital detox et reprendre des forces)
  • une surproduction/surconsommation de contenus contraire au changement de trajectoire que nous impose le défi environnemental.

Si tu as pour ambition de développer un projet positif pour ta communauté, compatible avec les limites planétaires, alors tu dois t’interroger sur l’impact de ta communication.

Comment adopter une communication plus sobre ?

Autant être franche : c’est loin d’être facile. Car tout nous invite à participer sans retenue à la bataille pour l’attention. En produisant des contenus toujours plus nombreux, toujours plus gourmands en ressources (la vidéo), toujours plus divertissants.

Pourtant, de plus en plus de personnes ont compris que les marques et les professionnels ont un rôle à jouer pour changer la trajectoire de notre économie. Adopter une stratégie de contenu responsable, c’est aussi répondre à cette exigence-là. Et c’est un projet enthousiasmant !

Opter pour une communication minimaliste, c’est un cheminement. Un processus d’amélioration continue en plusieurs étapes et plusieurs axes.

Voici quelques pistes d’action que tu peux expérimenter pour appliquer la maxime « Less is more » et ainsi mieux maîtriser l’impact de tes prises de paroles :

  • Avoir une stratégie de communication claire et précise. Savoir quel est ta priorité (le message à faire passer, l’audience à toucher, les résultats à atteindre…) va t’aider à ne pas te disperser. Et donc éviter des communications inutiles.
  • Éviter l’hyper-segmentation de ton offre. Plus tu dois t’adresser à des audiences différentes, plus tu dois multiplier tes actions de communication.
  • Épurer ton message, aller à l’essentiel. Favoriser les contenus qui créent vraiment du lien, de l’échange. (Rappel : communiquer signifie « mettre en commun » et non pas prendre la parole à sens unique). Dans cet article (en anglais) sur la surproduction de contenus, le responsable d’une agence de marketing d’influence affirme : « Il ne s’agit pas d’être celui qui crie le plus fort. Mais de créer des connexions personnelles et de générer de l’impact culturel. On l’obtient souvent en faisant moins que plus' ».
  • Opter pour une identité visuelle minimaliste : moins de couleurs, en particulier foncées, des polices qui consomment moins d’encre à l’impression, des mises en page claires et aérées pour mieux faire passer le message essentiel…
  • Adopter la tendance « slow content » : publier des contenus moins fréquents mais plus fouillés, qui apportent une réelle valeur ajoutée à l’audience. Eviter, donc, de publier pour occuper le terrain ou imiter ses concurrents. Et choisir des messages qui contribuent à faire évoluer les mentalités et pratiques dans le bon sens. Un exemple inspirant : le contenu publié par Itinéraire bis, un collectif qui inciter les acteurs du tourisme à faire évoluer les représentations autour du voyage.
  • Choisir des canaux de communication plus légers, moins gourmands en bande passante et en énergie. Le poids des pages web a été multiplié par 5 depuis 2010. Veiller à adopter des pratiques d’éco-conception pour son site web (réduire le nombre et le poids des pages, notamment en veillant à celui des photos et vidéos, s’assurer qu’il est compatible avec des appareils plus anciens etc.). Voici également des conseils pour limiter l’impact carbone de ta newsletter. Autre bonne pratique à adopter : supprimer régulièrement les contenus obsolètes !
  • Ou encore, limiter voire abandonner le recours à certains formats de communication : communication print, goodies publicitaires, contenus vidéos…

Des ressources pour aller plus loin

Pour t’aider à approfondir ta démarche de communication minimaliste, voici 3 ressources complémentaires que j’ai trouvées utiles :

2 réflexions sur « Communication minimaliste : pourquoi et comment l’adopter »

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