Entrepreneuse depuis l’âge de 23 ans, Nathalie a d’abord exercé comme styliste photo et directrice artistique dans le milieu de la mode. Avant de reprendre des études pour devenir conseillère en image et fonder à Lyon son agence Querencia Conseil.
Lors de notre dernière Pause entrepreneuses, j’ai eu le plaisir de convier Nathalie Descombes pour intervenir sur l’importance de la valorisation de son image professionnelle lorsque l’on est entrepreneuse. La rencontre a eu beaucoup de succès, et m’a donné envie d’en savoir plus sur le parcours de Nathalie et les raisons pour lesquelles elle a décidé de se lancer dans cette activité.

Bonjour Nathalie, peux-tu nous présenter ton activité de conseillère en image?
J’accompagne les personnes rencontrant une problématique liée à leur image actuelle à se (re)découvrir, se (re)valoriser, révéler leur plein potentiel pour atteindre leurs objectifs de vie personnelle et/ou professionnelle.
Je propose des accompagnements individuels sur mesure, afin de répondre au mieux aux problématiques de mes clients, telles que : bouleversement de vie personnelle (divorce, deuil, passage à la retraite, post-maternité, post-maladie, prise/perte de poids…) et/ou professionnelle (reconversion professionnelle, auto-entrepreneurs, évolution professionnelle, …).
Nous travaillons ensemble à la fois l’image de soi/intérieure, et l’image sociale/extérieure. L’objectif : trouver son alignement, son équilibre, apprendre l’acceptation de soi et (re)trouver le plaisir de se valoriser au quotidien et dans les différents contextes de vie.
J’utilise pour cela une multitude d’outils tels que : la colorimétrie, la mise en beauté (maquillage, cosmétologie et coiffure…), le vêtement (style, coupe, matières…), la gestion des complexes, la communication verbale et non verbale (posture, gestuelle, élocution…).
Je propose également des ateliers de groupe, sur des thématiques plus ludiques pour les particuliers (évènements & occasions particulières) comme les professionnels (team building, animations, conférences…). J’exerce seule, en partenariat avec divers partenaires (coiffeur, boutiques…), soit chez moi, dans le 3ème arrondissement de Lyon, soit au domicile de mes clients.
On peut me suivre notamment sur mon site, Querencia Conseil, et via mon compte Instagram @querenciaconseil.

Que signifie le nom de ta marque, comment l’as-tu choisi?
J’ai découvert ce mot tout à fait par hasard et il m’est apparu comme une évidence: Querencia est un mot d’origine espagnole, qui ne trouve pas d’équivalent dans la langue française. Il exprime l’idée d’un endroit dans lequel on se sent profondément soi-même, où l’on puise sa force pour devenir la meilleure version de soi. Cet endroit, c’est vous, et mon objectif est de vous aider à trouver votre Querencia.
Quant à ma baseline, « La grande aventure d’être soi », elle est inspirée de la phrase de Simone de Beauvoir (que j’admire) : « J’accepte la grande aventure d’être moi ». J’ai découvert cette phrase dans son livre « Mémoires d’une jeune fille rangée », que j’ai lu il y a plusieurs années à un moment particulier de ma vie. Cette phrase m’a marquée, car elle résume ma façon d’appréhender la vie.
Accepter la réalité des choses, se regarder avec justesse, faire face à toutes ses vérités pour parcourir ce chemin incroyable de la connaissance et de l’évolution de soi. Je ne pratique pas le Conseil en Image comme on peut le voir dans les médias (cf. Cristina Cordula, dont je parle à chaque fois que je me présente pour déconstruire ces idées reçues). J’accompagne mes clients dans une métamorphose profonde et durable, dans le plus grand respect de leur personnalité, leurs besoins, leurs limites et leur mode de vie. Mon objectif : que mes clients obtiennent une autonomie totale de la gestion de leur image, et n’ai plus jamais besoin de moi !
Depuis combien de temps es-tu entrepreneuse? Ton projet a-t-il évolué dans le temps? Pourquoi?
Je me suis lancée dans l’entrepreneuriat en 2015 à l’âge de 23 ans, en tant que Styliste Photo & Directrice Artistique. À l’époque mon métier consistait à mettre en valeurs marques et créateurs (vêtements, produits) par le biais de divers supports de communication tels que le shooting photo (lookbook, campagnes), les fashion films, les packshot, le merchandising…
J’ai vécu deux années extraordinaires artistiquement parlant, rencontré des personnes incroyables, mais parallèlement à ça, je me suis heurté aux dessous de l’industrie de la mode, avec ses objectifs commerciaux, et la pression des diktats. Étant moi-même « en dehors des diktats de la mode » (je suis une femme que l’on qualifie de « ronde »), et ayant un passif personnel complexe avec mon corps et mon image, je me suis trouvée face à une grande remise en question professionnelle : je souhaitais retrouver mes valeurs, apporter quelque chose au monde, à mon échelle et par mon expérience.
Le métier de Conseillère en Image m’est apparu comme une évidence. J’ai donc repris mes études pour me spécialiser dans ce métier très vaste et complexe. Puis j’ai pensé et créé mon agence, Querencia Conseil, en 2017/2018.
Quel a été ton parcours avant cela: qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans l’aventure entrepreneuriale?
Mon premier amour étant le dessin, j’ai d’abord étudié en École d’Arts Appliqués (Condé Lyon) puis la Communication Visuelle/Design Graphique à Supcréa Grenoble. Je me suis ensuite tournée vers la mode en étudiant à ESMOD Lyon.
Après mes 2 premières années d’entrepreneuriat en tant que Styliste Photo, j’ai entamé ma reconversion professionnelle, en passant un BTS Communication, puis en intégrant l’ESR Paris qui m’a délivrée mon diplôme de Consultante en Communication par la Valorisation de l’Image (le véritable nom du métier de Conseillère en Image).
Au niveau personnel, j’ai rencontré diverses problématiques liées à mon image et à mon corps à l’adolescence ; une expérience qui m’a clairement menée à mon métier de Conseillère en Image.

Petite, j’étais aussi très indépendante (enfant unique), et pleine d’idées farfelues ; mon père plaisantait en disant qu’un jour je monterai mon entreprise.
Je n’ai jamais aimé l’école. J’étais une bonne élève mais je m’ennuyais, et surtout, je ne supportais pas le cadre répétitif de l’école. C’est lorsque j’ai commencé les stages en entreprise que j’ai compris qu’il me serait difficile de coller à ce milieu. La hiérarchie, la monotonie, les codes sociaux, je me sentais enfermée dans cet univers…
Au départ, je ne songeait pas à l’entrepreneuriat, au contraire cela me faisait peur. J’ai donc cherché à travailler dans de petites entreprises et startup, à l’esprit plus libre. Mais je n’ai jamais trouvé LE poste, qui me permettrait de vivre des expériences uniques, en accord avec mes valeurs, qui donnerait du sens à mon parcours et à mon avenir.
Alors je me suis dit : « LE métier qu’il me faut n’existe pas ? Très bien, je vais le créer moi-même. »
Ma raison d’être d’entrepreneuse, c’est avoir un métier qui a du sens, qui me pousse à utiliser toutes les ressources personnelles et professionnelles que j’ai, et à me challenger et me remettre en question chaque jour. Et ma mission: apporter quelque chose de positif au monde et à autrui, contribuer au changement, à mon échelle.
Quelles sont aujourd’hui les satisfactions que tu rencontres dans ton activité d’entrepreneuse? Et les difficultés?
Côté satisfactions: la diversité de mon métier, les challenges permanents qui me poussent à sortir de ma zone de confort et qui me permettent de me connaitre chaque jour un peu plus. Le bonheur immense de participer au bonheur de mes clients, ces liens particuliers avec mes clients et mes partenaires, des échanges tellement riches !
Quant aux difficultés, je dirais avant tout la Solitude, avec un grand S. Moi qui suis de base plutôt solitaire, je ne pensais pas souffrir de la fameuse « solitude de l’entrepreneur » : je me suis trompée ! Les premiers mois ont été très éprouvants : trouver son équilibre, son rythme, garder une rigueur et une motivation intactes est très difficile parfois.
Il y a aussi un côté « grand 8 émotionnel » qui, certes, a un côté excitant, mais qui peut parfois être pesant. Et puis les incertitudes financières, le côté « choix de vie décalé » par rapport à l’entourage composé de salariés qui parlent de leurs congés payés, leurs primes, leur salaire fixe etc. Une sécurité qu’on aimerait avoir parfois.
Si c’était à refaire, que changerais-tu?
Je ne suis pas vraiment du genre à regretter. Je me dis que chaque expérience, bonne ou mauvaise, m’a appris quelque chose, et que le cheminement intérieur est essentiel. J’ai entendu une fois une citation qui disait : « Etre entrepreneur, c’est aimer le chemin presque plus que la destination.
La seule chose que je changerais (et que je travaille encore aujourd’hui !) c’est de sortir le plus vite possible de la solitude, rencontrer des gens, pour ne pas rester seule avec son projet.
Ce qui m’a aidée, ce sont les témoignages des entrepreneuses avec plusieurs années d’expérience qui ont traversé les mêmes difficultés que moi à leurs débuts. J’étais pleine de doutes face à mes hauts et mes bas, je me disais que peut-être je n’était pas assez solide pour monter mon entreprise, que je ne faisais pas les choses comme il le fallait etc. Leurs témoignages m’ont rassurée, et je me suis rendue compte que je vivais ce que tout le monde vit durant ses débuts. Qu’il fallait juste de la patience, de l’espoir et de la persévérance.
Quelle est ton actualité? Y’a-t-il des projets, des collaborations, dont tu voudrais nous parler?
J’ai récemment été l’invitée de Curve Podcast pour enregistrer une émission sur le thème de la grossophobie. Un sujet tabou, plein d’idées reçues que j’ai à coeur de briser. Cette interview devrait sortir d’ici la fin de l’année 2019.
J’aimerais également mettre en avant une marque avec laquelle je collabore depuis Septembre : C.Bergamia. Deux femmes, une mère et sa fille, qui créent des pantalons sur mesure et éco-responsables. L’une des seules entreprises que je connais qui proposent de l’éthique ET de la grande taille réunies. J’adore leur audace, leur esprit pionnier ; nos valeurs sont identiques. Nous organisons un événement commun le 16 novembre à Lyon: Rencontre avec la mode personnalisée.
Et puis enfin j’aimerais évoquer le projet un peu secret auquel nous travaillons toutes les deux: Fœmina, un collectif d’entrepreneuses qui œuvre pour le bien-être des femmes. (NDLR: ce collectif est encore en construction mais vous pouvez commencer à suivre notre page Facebook Fœmina Lyon. Si vous êtes une entrepreneuse de Lyon et sa région et que vous êtes sensible à la thématique de la montée en puissance des femmes, n’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus!)
Un mot de conclusion?
On à tous entendu au moins une fois cette phrase dans notre vie : « Il faut souffrir pour être belle/beau » Non!! Il faut se faire PLAISIR pour être belle/beau. Arrêtons de nous faire du mal pour rentrer dans des cases. Soyons bienveillants avec nous-même et avec les autres.
